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France : Politique en France

Perte de crédibilité du FN

Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l’Ifop, estime que l’électorat perdu par le FN ne devrait pas lui revenir :

"Je ne crois pas à une remontée. […] Ces électeurs considèrent, depuis le second tour des législatives de 2002, que Le Pen ne sera jamais en mesure de réaliser son programme. Ils étaient donc las de voter pour un mouvement purement protestataire, et prêts à troquer un peu moins de radicalité contre un début de mise en application. Sarkozy a répondu à cette attente. Sans doute sont-ils déçus par le président de la République, mais le FN n’en a pas pour autant regagné en crédibilité. […] Le FN n’est plus au centre du débat politique. À cela s’ajoutent l’âge du président et les meurtrissures dans l’appareil."

Auxquels s’ajoutent les difficultés financières (voir aussi ici et ici) et la guerre de succession. Bruno Gollnisch reconnaît que les médias font la part belle à Marine Le Pen :

"Elle a beaucoup pris le pas sur moi, et même sur son père d’une certaine façon. Elle se défend très bien sur le plan médiatique. Ce sont des qualités qu’elle a, bien sûr, mais ce ne sont pas évidemment les seules qui doivent entrer en ligne de compte. Ça les adhérents du FN en décideront le moment venu. […] Mais avec Marine Le Pen, nous ne sommes pas dans une lutte à couteaux tirés. […] Moi je sers essentiellement des convictions. Je ne suis pas mortifié de ne pas être le premier exposé aux feux de la rampe et même de me tenir dans une relative discrétion médiatique en ce moment. Mais je suis disponible si vos confrères souhaitent m’inviter, que ce soit à la radio ou à la télévision."

Michel Janva

Addendum : Interrogé sur France Inter à propos de son dernier dérapage, Jean-Marie Le Pen a répliqué :

"J’ai interdit formellement par lettre recommandée à la rédaction de ce follicule régional la publication de cette interview. (…) Le journal n’avait pas mon autorisation de publier, par conséquent c’est lui qui supporte seul la responsabilité de ce mini-scandale qu’il a d’ailleurs développé en lançant les bonnes pages […] Les raisons (de l’interdiction) sont nombreuses […] Je ne me suis pas fais piéger, pour moi cette interview n’existe pas. Elle a été publiée contre ma volonté, (…) ce sont les gens qui l’ont fait qui doivent en supporter la responsabilité […] Je ne conteste pas, je ne parle pas de ce sujet […] Les contestations sont si coûteuses que je ne conteste plus rien maintenant".

Après avoir dénoncé en France une situation similaire à "l’Inquisition", avec aujourd’hui "des dogmes politiques" et "historiques" et privée de "liberté d’opinion ni d’expression", il a déclaré:

"Comme il s’agit d’un sujet tabou (…) je préfère ne pas en parler, je ne préfère pas prendre le risque de perdre ma liberté. Encore que, ma foi, s’il fallait le démontrer de façon particulièrement brillante, j’accepterais très bien d’aller dans les geôles de la Ve République".

Bref, il aurait mieux fait de se taire.

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18 commentaires

  1. Plutôt que de nous présenter des articles du Figaro ou de Libération relatifs aux déclarations de JMLP, il serait plus objectif de donner des extraits du blog de Louis Aliot (http://louisaliot.over-blog.fr/)qui me paraissent très clairs.
    Cordialement
    [Je ne vois pas bien le rapport. MJ]

  2. Le FN est en train de crever à petit feu…
    http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/30/01002-20080430ARTFIG00355-le-pen-vend-sa-voiture-blindee-sur-ebay.php
    Après le paquebot, la voiture blindée… Jusqu’au moment où ils devront céder Montretout.
    Talleyrand aurait dit “C’est le commencement de la fin.”

  3. Dire que j’ai commencé à militer au FN en 1983, il y a 25 ans…je ne me reconnais plus du tout dans ce mouvement auquel j’ai consacré mon temps et mon argent…
    Je suis allée visiter presque par hasard tout à l’heure le site internet de Bruno Gollnisch pour voir ce que l’ex-dauphin de Jean-Marie faisait et là, je suis tombée, en première page, sur le dernier communiqué de presse de Monsieur Gollnisch (du 23 avril 2008) qui porte sur un sujet hautement d’actualité :
    l’inflation et la perte du pouvoir d’achats des Français?, la réduction des effectifs et moyens de l’armée ?, l’insécurité ?
    Non, le dernier communiqué de Monsieur Gollnisch concerne le rôle de… Vichy et le passé pétainiste de François Mitterand….
    J’avoue que j’ai envie de pleurer !

  4. à Xtophe : ne criez pas victoire trop vite, on ne sait jamais, de manière générale, ce qui peut se passer !

  5. A Robert,
    Ce n’est pas un cri de victoire, mais un simple constat. Il fallait écouter Le Pen ce matin sur France Inter pour se rendre compte que les divisions au sein du Front National sont patentes.
    http://www.frontnational.com/videos/jmlp_franceinter_300408.mp3
    Je compte au moins 3 divisions :
    – Les modernistes qui se pressent de condamner les récurrents propos sur la Seconde Guerre Mondiale, dont tout le monde se fout éperduement (Marine Le Pen, Louis Aliot et autres pré-pubères de la politique).
    – Les traditionalistes qui respectent la ligne du parti, n’ont jamais fait défection, mais se sont toujours fait rosser par le Président (Lang, Gollnisch).
    – Le Président du FN qui enterre lentement mais sûrement le parti qu’il a fondé (lui et lui seul : hors de lui, point de salut ! Sinon dehors comme Mégret, Le Gallou, Bompart, Stirbois, Antony, Bignon…).
    Les cadres du parti étaient bons à jeter aux chiens lors du congrès de 2007, puisque Le Pen (père et fille) ne faisaient plus/pas l’unanimité parmi eux. En revanche, maintenant qu’il y a une dissention entre le Secrétariat Général et la Présidence, Jean-Marie Le Pen rappelle les cadres – autrefois honnis – à son secours. On croit rêver ! Et pour compléter le tableau, Le Pen se présente aux prochaines élections Européennes de 2009. Est-ce bien raisonnable ?
    Donc oui, je constate – sans prendre particulièrement de plaisir – que le Front National mourra avec Le Pen. Il fallait que Lang ou Gollnisch succedât à Le Pen au congrès de 2007. Maintenant, c’est trop tard. Le Front National est bel et bien mort.

  6. Ne pleurer pas la mort du FN.
    Les partis meurent comme meurent toutes choses. Inutile de chercher les responsabilités entre le Président ou les modernistes ou encore les traditionalistes.
    Manque plus que les intégristes pour faire le parallèle avec la guéguerre catho-catholique !
    Facile de critiquer Le Pen, même si c’est justifié.
    En attendant, ce qu’il a fait, personne d’autre ne l’a fait !
    De plus la solution à tous les problèmes du Pays, ne se trouvera jamais dans un parti politique !
    Ce serai utopique de le croire.
    Un parti politique, quel qu’il soit, de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, ne sert qu’à une seule chose : alimenter le processus démocratico-révolutionnaire qui par essence est anti-catholique.
    Il ne reste qu’une chose à faire pour tous les gens qui ont voté FN, c’est l’abstention.
    Le système pseudo démocratique s’effondrera dés que nous arrêterons de l’alimenter.
    La suite risque de n’être pas très drôle, et alors quoi ?
    Ou est le problème ?

  7. X tophe
    Je ne sais si vous êtes un post pubère de la politique (pour reprendre votre expression hasardeuse), mais je pense que vous regardez trop les structures. Or la réflexion sur les idées et sur la stratégie sont plus utiles que les invectives sur les personnes.
    La crise est ancienne : elle date de l’abandon par le FN, dans la période d’union interne Le Pen-Lang-Gollnisch-Mégret-Le Gallou-Blot, des fondamentaux de libertés économiques et civiles et du côté populiste du FN, pour rallier une ligne technocrate de défense de la Vème république, et des ”acquis sociaux” de la Libération : en résumé De Gaulle porté au pinacle, plus sa constitution fort peu démocratique, plus l’oeuvre ”sociale” du communiste THOREZ. L’idée était : beaucoup des électeur du FN viennent de la gauche, nous devons donc être socialement de gauche et nationalement de droite. Sauf que depuis cette ligne, depuis 1988, le FN stagna électoralement (plus 1 point et qq entre 1988 et 1995), rata le combat de Maastricht qu’expoitèrent Pde V, P Seguin et C Pasqua, et que cette satagnation sur fonds de vaches grasses du financement public des partis, finit par exacerber les divisions et passions internes juqu’à la scission.
    Celle ci a été bien commode pour tous les responsables de la stagnation : s’invectivant et se traitant de tous les noms depuis, ils ont cru pouvoir faire l’économie d’une auto critique collective. Et pourtant la confession des fautes et la coulpe permettent le pardon et la réconciliation…..
    Dés lors, les mêmes thèmes étatistes et socialisants servent de programme au FN comme au MNR, permettant ainsi à Sarko de se présenter en 2007 comme le Le Pen light libéral des années 80, et raflant ainsi près de 40 % des voix FN aux présidentielles et plus aux dernières élections locales.
    Certains veulent refonder de l’intérieur (Marine et L.Alliot), d’autres à l’extérieur(J-F Touzé, R.Hélie et B. Mégret). Le post marxisme de Soral rejoint le travaillisme à la française que défend depuis presque 18 ans la droite nationale, tant FN que MNR, tant C.Lang que B.Mégret, tant etc…….
    Regardons l’Italie. Le FN italien, le MSI, a su évoluer, a changé de nom, et peut aujourd’hui accéder dans une alliance avec la droite centriste de Berlusconi, aux plus hautes responsabilités : FINI est Président de la Chambre des députés et son ami Alemanno maire de Rome. Car ils incarnent à la fois la tradition de la droite italienne, mais aussi une vision moderne de la société, et ils demeurent en même temps le rempart contre l’immigration et l’insécurité.
    Pour cela la refondation de la droite nationale française doit commencer par un inventaire des erreurs et des causes des échecs, dont tous ses responsables ont leur part, sans vouloir à tout prix trouver le bouc émissaire idéal : les critiques incessantes et continuelles sur les uns et les autres masquent le vrai débat.
    Et croire qu’en tuant un tel, en diffamant tel autre, etc….. on pourra mettre la main sur l’électorat relève du plus haut comique ou tragique selon l’humeur de chacun. Mais le résultat est connu d’avance.
    Henri MASSIS, catholique maurrassien, a écrit “Seules les idées restent”.

  8. Finalement si tout va mal en France c’est la faute à Le Pen…
    Moi je ne le critique pas et lui garde toute mon admiration. Qui d’autre aurait fait ce qu’il a fait depuis plus de 30 ans et dans les conditions inquisitoriales qu’il a dues supporter. Il faut que ce soit Soral un homme venu de la gauche et même peut-être de l’extrême gauche qui prenne avec talent et courage la défense de ce grand Français.
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1388&Itemid=0
    J’espère que l’Histoire remettra les pendules à l’heure et donnera la vraie place que mérite Jean-Marie Le Pen. L’une des toutes premières.

  9. A Pascal G,
    “Seules les idées restent”. Oui sans aucun doute. Mais connaissons-nous réellement les positions du FN ?
    – Le système de retraite par capitalisation doit-il être mis en place ou faut-il garder la retraite par répartitions ?
    – Souhaitent-ils accorder la liberté aux salariés de s’assurer auprès d’organismes privés ?
    – Quel est l’avenir de la Sécurité Sociale ?
    – L’impôt sur le revenu sera-t-il supprimé ?
    – L’avortement sera-t-il abrogé ? Quid de la loi Veil-Aubry ?
    – La Sécurité Sociale continuera-t-elle à rembourser les avortements ?
    – Faut-il ou ne faut-il pas mettre en place un plan Marshall pour les banlieues ? Qu’entend-t-il par “plan Marshall” ?
    Pour toutes ces questions (et bien d’autres encore), on a :
    – au mieux, jamais entendu le point de vue des responsables du Front National.
    – au pire, eu des versions complètement différentes, voire même antagonistes.
    Jean-Marie Le Pen n’est pas une vache sacrée que l’on doit vénérer tous les matins en se levant. Et si le Président du FN avait été entouré de conseillers plutôt que de courtisans, le Front ne se serait pas enfoncé dans la fange de laquelle il n’est pas prêt de s’extraire.
    Il est facile de tirer des leçons après les échecs certes. Mais il est inadmissible que Le Pen ait engagé le mouvement dans une impasse depuis les échecs de l’année passée. Le fait de l’avoir reconduit à la tête du FN a été une folie monumentale.
    Je visite régulièrement le site du Front National. Mais soyons francs, c’est une coquille vide ! Qu’y voit-on ? Des interviews et des laconiques communiqués de presse… Et on peut faire le même constat avec les sites ou blogs de personnalités du mouvement (Martinez, Aliot, Gollnisch…).
    Le Pen est complètement dépassé par les évènements. Il n’a aucune vision claire sur l’économie, sur l’Europe… J’ai vu des reportages pendant la campagne des présidentielles qui faisaient frémir : on voyait Le Pen sortir un bouquin publié par le FN en 1973 et dire à la caméra qu’ils allaient appliquer ce qui y était écrit… J’espère que pépé blaguait !!!
    Le Front est en fin de vie. Et ce ne sont pas les quelques initiatives de personnalités marginales qui y changeront grand chose (Touzé entre autres). Le seul outil qui pouvait encore être utilisé pour promouvoir la politique de redressement était le Front National. Or, ce mouvement politique est désormais inexploitable. Il est rendu au même état que le Parti Communiste en 1995.
    La critique est aisée et l’art est difficile ; j’en conviens. Cependant, les leçons auraient dû être tirées à temps. Cela n’a pas été le cas. Personne n’a fait montre d’un courage grandiloquent pour faire son auto-critique. En dépit d’avoir été trompés par Sarközy, les anciens électeurs du FN ne sont pas prêts de revenir au bercail.

  10. Comme le dit HB un peu plus haut, nous sommes de plus en plus nombreux à préconiser l’abstention comme arme de résistance citoyenne massive : la théodémocratie s’arrêtera quand on cessera de l’alimenter.

  11. Attention
    Pour que l’abstention soit valable, il faut impérativement s’inscrire sur les listes électorales.
    Le but du jeu n’est pas de s’abstenir, mais d’enrayer la machine électorale, afin de faire comprendre aux politiciens notre volonté.
    De même, il faut expliquer à tous ces braves gens, pourquoi on s’abstient.
    Le Mel nous permet de nous expliquer rapidement et a l’avantage d’être efficace.

  12. Une seul point positif : quand la “République” (en un mot) [ça ça passera pas !!!!] aura besoin d’aller faire le ménage là où c’est déjà indispensable, elle ne pourra pas invoquer une soi disant pression d’extrême droite ou des manoeuvres policières de droites : le FN n’existe plus (même si on a déjà entendu ça 10 fois) et la police est rempli de syndiqués de gauche. Donc quand ils vont “recadrer” ceux qui en ont vraiment besoin ils le feront aux noms de la république et “ses valeurs”. Enfin une histoire dont la soi disant extrême droite ne se verra pas crédité (en fait débité). En mai 68 les CRS penchaient à gauche et se faisaient traiter de SS. A partir de 2008 la police syndiquée de la discrimination positive va s’affronter aux grandes émeutes récurrentes de banlieue (comme Villiers le Bel 2007). Elle est pas belle la vie ?

  13. Je suis préoccupé par ce qui se passe au FN, car je ne vois pas un parti attaché à l’idée de patrie, aux réalités familiales refaire une percée électorale. La politique actuelle de l’UMP me semble difficilement défendable. Et je ne me satisfait pas d’une situation d’exclusion du jeu électoral et politique sur une longue période.
    JMLP aurait effectivement du laisser sa place. Mais tout le monde au FN en est depuis longtemps conscient.
    La ligne politique d’une tentative extérieure me semble peu convaincante concrètement malgré sans doute de bonnes intentions.
    Cela dit, que nous réserve l’avenir ? Rien n’est sur. Le courant politique de 10 à 8 % (cantonales FN 2008) ne peut disparaître facilement ou il s’incarne autrement. L’article me semble vraiment contestable :
    – “principe de réalité sur l’Europe” ? Faut-il oublier à ce point le référendum de 2005, l’entrée de la Turquie en perspective, le Kosovo…. Il s’agit d’une projection bien connue ici.
    – “les électeurs ne reviendront pas”. Il y a un mois, un sondage nous affirmait que la baisse de NS était principalement due à la désaffection des électeurs du FN…

  14. @ Xtophe @ Antoine
    La série de questions que vous posez est pertinente, mais elle ne date pas d’aujourd’hui, ni de 2007, mais de bien plus longtemps : c’est depuis le début des années 90 que le FN, puis le MNR à sa suite, oscillent effectivement entre des positions souvent contradictoires, parce que les principes sont flous, ou que les différentes tendances n’ont jamais réussi une synthèse claire. D’où des stratégies multiples et successives, le plus souvent en décalage avec la société, et l’électorat central, celui des classes moyennes. La composition des listes régionales et l’attribution des sièges ”éligibles” a souvent plus occupé tout le monde que le programme lui-même.
    En cela, TOUS les responsables, ceux d’hier, comme ceux d’aujourd’hui, ont leur part de responsabilité dans cet état de fait.
    Cela ne rend pas les déclarations de JM LP ou de B. Gollnisch sur la 2ème guerre mondiale plus utiles en 2008 qu’en 1988. Mais comme le remarque Antoine, un courant qui pèse encore 8 à 10 % aux cantonales après les semi échecs de 2002 et 2007 ne disparaîtra pas : il se transformera.

  15. Le FN a été un fabuleux espoir et JMLP un pionnier de la résistance. Le pire en politique, c’est de desespérer. Pour ma part , ce n’est pas un point de détail qui m’empechera de voter FN à toutes les occasions.

  16. Non seulement les 8-10% d’électeurs FN ne vont pas s’évaporer mais peut être vont ils regagner leurs partis d’origine (PS, PC, UMP,SUD,…) et répandre partout ce que le Monde appelait (avant d’être en phase de licenciement) “le venin de la lepénisation des esprits”. De plus ceux qui ont rejoint Sarko et sont de plus en plus critiques vont bien eux aussi avoir des exigences assez marquées un jour ou l’autre. Moins de FN c’est ses idées partout et moins d’infiltration policière dans un parti qui n’existerait (presque) plus ! Ce ne serait pas plus mal pendant un scrutin ou deux avant de revenir en force….à la demande du public, et “sous vos applaudissements” comme comme disait Jacques Martin. Et puis je maintiens : 1/ A titre global si il y a de gros soucis comme DES Villiers le Bel en boucle pendant plusieurs semaines il est indispensable que le FN fasse profil bas et laisse les valeurs de la police républicaine s’afficher, càd que quand les flics tireront à vue sur les “chances pour la France” il est préférable que les ordres soient donnés par des syndiqués et exécuter par des gens issus de la discrimination positive. En cas de castagne sympathisants FN s’abstenir sinon on en entendra encore parler pendant 40 ans ! (On oublie que les jeunes populaires du contingent envoyés en Algérie étaient issus d’une France largement communiste, cela ne les a pas empêché de faire certaines choses, malheureusement on ne leur impute pas à eux, il faudrait rendre à César ce qui est à César) 2/ Au titre des personnes il est préférable de laisser monter l’islamisation pour exaspérer encore plus les gens, de laisser une crise s’installer et laisser les enfants des électeurs de François en 1981 être en concurrence avec des sans papiers (nouveaux esclaves du capitalisme) pour des postes de caissières, laisser au maximum tous ce qui est opposé au souhait des gens s’installer durablement avec le soutien de la gauche afin de provoquer un ouf de soulagement quand le FN reviendra reconstitué…. Il faut laisser les morts enterrer les morts et espérer beaucoup dans le mépris pour les classes moyennes et populaires de la gauche caviar et des gens issus des grandes écoles !!!!!

  17. A Pascal G,
    Je suis d’accord avec vous sur le constat que vous faites. Et je souscris à votre commentaire, hormis la dernière ligne.
    L’électorat du FN qui a fondu comme neige au soleil peut très bien disparaitre. Une partie réintégrera l’UMP (pensant défendre les valeurs traditionnelles comme le travail, l’entrepreneuriat, l’initiative ou la famille), une autre le PS (pensant défendre la justice sociale et la solidarité nationale), une autre encore dans l’abstention (un pour tous, tous pourris), et le reste dans des groupuscules qui récolteront quelques suffrages au gré des élections.
    Le FN aux législatives de 2007 a obtenu moins de 5% des suffrages, c’est-à-dire le score habituel de l’extrême droite avant 1984. Les résultats des cantonales (8%) nous donnent une vision erronée de la réalité, car le FN ne s’était présenté que dans la moitié des cantons renouvelables (soit 1/4 des cantons français). Nous serons fixés sur le poids du FN aux élections régionales de 2010. Pour ma part, je ne suis pas certain que le FN retrouve ses scores d’antan en dépit de la politique de Sarközy.
    Le FN pouvait encore sauver les meubles au lendemain des élections présidentielles de 2007 en clarifiant sa politique, en révisant sa stratégie, en renouant des alliances, en rénovant l’appareil et en reliftant la direction du parti. Rien n’a été fait. Rien, parce que Jean-Marie Le Pen n’a pas souhaité que son départ de la scène politique puisse apparaître comme un camouflet. Et pourtant, il eût été plus sain pour Le Pen de se retirer de la politique partisane pour finalement devenir le vieux sage qui soit seul à même de supplanter les divisions de partis et les querelles de personnes. Hélàs, même à 79 ans, Jean-Marie Le Pen est toujours rongé par l’orgueil. Sa réelection à la tête du mouvement au congrès de 2007 a porté un coup fatal au parti.
    Le Pen après sa brillante vie politique aurait pu au lendemain de son échec à la présidentielle devenir une personnalité indépendante des partis, tel un Maurras ou un Barrès.

  18. @ X tophe
    La stratégie adoptée par JMLP est malheureusement de simplement vouloir ”sauver les meubles”, ce qui peut se comprendre, ne serait-ce que pour la survie du FN. Mais sauver les meubles est impossible si on n’identifie pas les causes morales de la faillite, et si on n’en tire aucune leçon.
    Il aurait en effet été idéal et de préparer après 2002 une succession apaisée, par étapes, et se placer en position de patriarche et de sage.
    Après avoir tiré les leçons de la scission mégrétiste dans le fonctionnement du FN et la gestion des cadres, des salariés et des élus. Précisé les analyses, retrouvé les principes fondamentaux et rénové la stratégie.
    Ce que lui n’a pas fait, d’autres le feront : la droite nationale correspond à un besoin politique que Sarkozy ne comblera pas, on le sait maintenant.
    Mais malgré ces critiques objectives, il demeure incontestable que JM LP a été le fondateur d’un mouvement de fond contre la décadence de la France : cela oblige à un respect pour services rendus que certains qui furent ses amis et compagnons devraient garder en parlant de lui, au delà des mésententes souvent strictement personnelles. Vouer aux gémonies et brûler ce qu’on a adoré n’est jamais le signe d’une grande qualité d’âme, surtout quand on est catholique.

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