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L'Eglise : François / L'Eglise : Vie de l'Eglise

Pause silence

Faisons comme le Saint-Père : prions pour le Synode et l'Eglise.

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2 commentaires

  1. Que d’émotions de revoir le Saint Père en prière. Je me souviens l’avoir vu de mes propres yeux à Tirana, en Albanie le 21 septembre de cette année, recueilli presque de cette manière, et même d’avantage.
    Je parle hélas, d’un pays fantôme car inexistant pour les catholiques et que le Saint Père lui-même s’y serait égaré l’on ne sait pas par quel mystère.
    Il y a cependant à ce synode des évêques albanais. Je suis navré de vous étonner.
    Vive le Christ Roi et Vive l’Albanie !
    Voilà le pavé dans la mare. « Que vive le Christ Roi », je crois que dans ce blog tout le monde est d’accord. Mais alors, que vive l’Albanie, quelle horreur !!!
    Je me suis permis de commencer par la fin, triste et malheureuse d’un de ces prêtres catholiques martyrs en Albanie. Eh, oui. Il y a eu des prêtres albanais qui ont donné leur vie pour la Foi et pour leur pays, leur Patrie.
    Je dis « par la fin », mais sait-on jamais, cela était peut-être un début. Le commencement d’une nouvelle évangélisation, par le sang des martyrs.
    Car, voyez-vous je suis albanais baptisé dans la Foi catholique. Horreur, n’est pas. Les albanais ne sont que des démons, des voleurs, des assassin, des islamistes et des terroristes, sans oublier que semblables à des bêtes ils ont une « queue » laquelle leur empêche de se tenir assis (parole « d’intellectuel » serbe). Dès lors, c’est d’avance que je vous présente mes excuses car la liste est loin d’être exhaustive. Cependant ces « quelques éléments » pourront vous faciliter la tâche si jamais vous vous en rencontrez-un.
    Horreur inaudible, qu’un albanais puisse s’exprimer en français ! Non, mais. Les bêtes sauvages peuvent –elles comprendre la langue des hommes ? Et encore moins s’y exprimer ? Que vous êtes charitables. Je parle évidemment de cette charité qui blanchit les sépulcres, mais qui est incapable d’en faire plus.
    Eh, bien. Voilà, je suis albanais et catholique. De ces catholiques lointains qui ne comptent que comme variable d’ajustement dans les certitudes d’une géopolitique discutable et pour lesquels personne en cet « Occident Chrétien » n’a versé ne serait-ce qu’une larme lorsqu’ils se trouvaient confrontés au martyr. Ne parlons même pas du fait d’avoir dit un simple « Ave Maria » à leur attention. Le Ciel peut-il avoir tant de cure de ces bêtes sauvages que sont les albanais.
    Tellement sauvages qu’ils ont pu s’entendre entre eux malgré les différences de croyance. Tellement barbares qu’ils ont empêchés ceux-ci de les dominer.
    Tellement farouches qu’ils ont su garder intacte la langue de leurs ancêtres. Tellement inhumains que leur hospitalité en est devenue légendaire.
    Tellement arrières au point de considérer que la terre reçue en héritage par leurs ancêtres méritait qu’ils laissent de côté leurs querelles et qu’ils s’unissent, musulmans, orthodoxes, catholiques et athées, pour que l’héritage d’une nation sacrée continue à vivre du sang de tous ses fils.
    Je rends donc Grâces au Ciel d’avoir permis que pour la deuxième fois en vingt-et-un ans le sol de mon pays natal soit honoré de la visite du Saint Père venu rendre Grâces, à nous albanais, du témoignage que nous avons rendu à l’Evangile.
    Deo gratias.
    Mais, oui. Colonisés par les romains par plus de trois cent ans, sans pour autant jamais avoir renoncé à notre langue, nous y avons appris la leur.
    P.S. : Un exemple parmi tant et tant d’autres de ces fantômes ignorés.
    Mgr. Frano Gjini : « Lidhja e lashtë nuk u këput – Le lien de jadis ne fut pas rompu”
    (Shkodër 20.02.1886 – Shkodër 11.03.1948).
    Evêque, dont le martyre outrepassa toute l’ingéniosité criminelle qu’il devait subir, il demeura inflexible devant les tortures, puisqu’il n’accepta point de séparer l’Eglise du Pape.
    Condamné à mort il fut fusillé le 11 mars 1948.
    L’homme vêtu d’une soutane noire, maculé tout entier de taches de sang, bougeait à peine longé sur un tas de paillasse où il était jeté quotidiennement après les séances de tortures.
    Énormément éprouvé mais pas ou pont d’en mourir, il devrait rester en vie.
    Il devait obéir jusqu’au bout. Il devait couper le lien qui liait les terres albanaises que St. Paul avait parcourues dans les temps apostoliques… Il fallait briser le maillon qui liait les terres albanaises aux successeurs de St. Pierre. Et ce maillon était justement cet homme à la soutane ensanglanté.
    Un homme instruit qui connaissait parfaitement l’histoire de ce lien. Vêtu de sa soutane noire, bordée d’un liseré d’étoffe rouge, il était paré de coulées de sang frais.
    Il avait décidé de résister jusqu’au bout, usque ad sanguinis effusionem, (jusqu’à la dernière goutte de sang) afin de garder intact le lien que l’on lui avait confié et qui avait résisté aux siècles.
    Et, pour oublier brièvement les terribles douleurs que ses plaies lui procuraient, il se remémorait les pages de cette histoire qu’ils (les communistes) voulaient effacer à tout prix. Et ce de par sa main.
    Et lui, dans sa cellule, ne pouvait ne pas remémorer que l’action de la diplomatie papale dans les terres illyriennes date dès l’an 519, lorsque les délègues du Pape envoyés auprès de l’Empereur dardanien (Natif de Dardanie, actuel Kossovo) Justinien afin de mettre un terme aux disputes, traversaient l’Epire en s’assurant de l’appui des évêques.
    Au sein de cette diplomatie, depuis l’établissement du Siège Apostolique, servirent des diplomates issus de tous les rangs jusqu’au XV siècle, lorsque débuta l’épopée de Skanderbeg.
    Les premiers écrits qui mentionnent la présence de Noces Apostoliques auprès de Skanderbeg lui rappelaient le Pape Nicolas V lequel avec sa brève « Cum te ad parles » du 19 septembre 1447, nommait son Nonce, franciscain, Fra Antoine de Olivetti, et l’envoyait auprès de Skanderbeg pour raffermir les liens des croyants dans la Foi et pour exciter le monde chrétien à venir en aide à ce brave (Skanderbeg).
    Au même temps il (le Pape) faisait de grands dons à Skanderbeg mais aussi aux franciscains en tout de ce qui pouvait être utile aux intérêts de la Foi. Ensuite, les autres Noces du Siège Apostolique : Fra Eugen Suma et Fra Gjoni de Pralo, furent investis de la même mission : « Raffermir les chrétiens dans la Foi et les exciter dans la guerre contre les turcs ».
    C’était une histoire à part, chargée de rencontres, de demandes d’aide, de promesses, que l’on recueille dans des livres qui leurs sont dédiés. Cela jusqu’à ce que les terres albanaises tombent entre les mains des turcs. Il est bien entendu qu’après l’invasion turque il ne sera plus question de relations diplomatiques, régulières ou irrégulières, entre les albanais et la Papauté, en guerre à la vie et à la mort avec les ottomans.
    Le fil interrompu de ces relations allait de nouveau renaitre, mais seulement, après la renaissance de l’Etat Albanais, ayant pour premier délégué apostolique Mgr. Ernest Koliçi lequel sera suivi de Mgr. Battista della Pietra (SJ), Mgr. Ildebrando Antoniutti et pour terminer de Mgr. Leone G.B. Nigris.
    C’est justement lorsque Mgr. Nigris lui avait rappelé qu’il devait le remplacer en tant que Délégué Apostolique en Albanie dès l’année 1945 qu’il avait été éloigné comme « persona non grata ».
    Mgr. Frano Gjini était donc le premier albanais à représenter la diplomatie vaticane en Albanie. A un moment de l’histoire où l’on payait de sa vie une telle mission.
    Tout martyre à sa limite mais le martyre de Mgr. Frano Gjini devait outrepasser toutes les limites humaines.
    Après 16 mois de tortures sans précédent, infligées avec la froideur propre aux criminels, il (Mgr. Frano Gjini) fut mis, mi- mort, mi- vivant contre un mur. Avec une rafale le peloton d’exécution lui ôta la vie.
    Mais le lien avec le Siège Apostolique demeura intact. Il fut enterré avec l’Eglise du silence. Le siège de l’Evêque Frano Gjini resta vacant pendant 50 ans. Mais que représentent 50 années comparées à l’histoire deux fois millénaire de l’Eglise laquelle envoie à nouveau ses diplomates afin de faire renaitre l’Eglise éprouvée, l’âme abattue du peuple albanais.
    Mgr. Ivan Diaz (1993 – 1997), Mgr. Giovanni Bulaitis (1997-2008), Mgr. Ramiro Moliner Inglés (2008- )… Le lien avec le Saint Siège a survécu et continue … !

  2. J’aime beaucoup ce pape. Parce qu’il fait des choses peu habituelles ni protocolaires, et aussi parce qu’il n’est pas européen, les médias s’imaginent qu’il va changer la doctrine de l’Eglise. Et à chaque fois c’est une grosse désillusion :-)

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