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France : Société

#PasDeVague : vague de reflux contre Jean-Michel Blanquer

#PasDeVague : vague de reflux contre Jean-Michel Blanquer

Alors que plusieurs enseignants partagent sur les réseaux les violences dont ils ont été victimes, un professeur de SVT met en cause le ministre de l’Éducation nationale et son inaction dans la lutte contre les violences à l’école, lorsqu’il était recteur de l’académie de Créteil en 2008. Entre 2007 et 2009, Jean-Michel Blanquer “n’a rien fait” pour endiguer la violence qui sévissait dans l’académie de Créteil, selon Jérémy Destenave qui livre son témoignage au HuffPost. Ce professeur évoque des faits de violences envers des membres de l’équipe pédagogique du collège Karl-Marx de Villejuif.

L’enseignant a interpellé le ministre dans une série de tweet, dans lesquels il évoque des faits remontants à l’année 2008. Il a notamment exhumé une lettre adressée au moment des faits à l’académie de Créteil, dans laquelle il évoque une série d’incidents au sein de cet établissement du Val-de-Marne. Ce dernier met en garde Jean-Michel Blanquer contre “de plus en plus de violences verbales (insultes, crachats) et physiques (gifles, coups, jets d’objets).” En annexe de ce courrier, une liste des incidents rencontrés dans l’établissement: trois gifles à un surveillant, une agression d’un surveillant avec un briquet, ou encore un portable volé à un professeur… Des gestes restés impunis. Malgré les avertissements répétés auprès de l’administration, rien n’a été fait pour endiguer cette vague de violence :

Jean-Michel Blanquer était clairement au courant. Il n’a rien fait, il a été inefficace. (…) Tous mes collègues qui ont voulu porter plainte et parler de leurs problèmes, on leur a mis des bâtons dans les roues. Nous étions abandonnés.

L’académie nous a envoyé des gens qui sont venus nous faire culpabiliser pour nous dire que s’il y avait des soucis c’était de notre faute, c’est parce que nous n’avions pas de bonnes méthodes.

Le ministre de l’Éducation nationale a déclaré sur BFMTV, ce lundi :

“Je sais bien qu’il y a parfois des réalités masquées dans la vie quotidienne de nos élèves et de nos professeurs, il est tout à fait normal qu’elles s’expriment. Ça ne me gêne pas que des gens disent ce qui leur arrive sur le terrain. On se plaint suffisamment des effets négatifs des réseaux sociaux pour ne pas se plaindre quand les réseaux sociaux permettent justement de prendre conscience d’un phénomène.”

Mais tout va aller mieux depuis que Macron a fait interdire les portables…

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4 commentaires

  1. ça gronde ?
    Après tout … simple retour de manivelle.

  2. Il faut savoir aussi que lorsqu’un établissement scolaire publique exclu un élève, celui-ci est réintégré dans un autre établissement publique…
    J’ai une idée à proposer (bien que je sache que pour 1000 bonnes raisons de politiquement correct et de manque de courage politique à long terme elle ne sera jamais appliquée):
    Il me semble qu’une bonne solution serait de taper dans les allocs dés le plus jeune âge des enfants. Les parents leur mettraient alors la pression… ce serait un mesure très simple. Il suffirait de rabioter le montant de 10% pendant 3 mois… la première fois puis d’augmenter la dose s’il y a récidive…
    Mais il faut aussi prendre conscience qu’une racine du mal est les écrans que regardent ces enfants en bas-âge à longueur de journée. Cela les prive du goût de lire, d’intérioriser et de réfléchir… Et les rend incapable de suivre des cours à l’école, puis au collège et enfin au lycée (où ils vont tous même s’ils sont illétrés).

  3. Qch que je n’ai pas lu ds les commentaires: la facon dont les grands établissements parisiens ont tjs été à la remorque des avancées sociétales. Aujourd’hui l’education qui y est dispensée ne vaut guère mieux que ce qu’on lit sur les établissements publics. Je veux dire que ce n’est pas adapté. On a un milieu de jeunes super riches, vivant dans une bulle, bulle qui est un univers souvent decadent où les voies sont ouvertes vers les obscénités, le rap, la pornographie et j’en passe. Le corps éducatif ne donne pas une education assez ferme à ces jeunes-là (et à leurs familles, les super-patrons et grands financiers: si on doit couper les allocs aux immigrés laxistes, il y a aussi mille manières de rappeler aux familles super riches de ne pas vivre dans cette cuture (ce culte!! Ils ne s’en rendent pas compte mais de l’extérieur c’est flagrant!) De l’argent. Et je peux vous dire que de l’irrespect pr les profs il y en a à la pelle ds ces établissements.
    J’irai plus loin car j’ai enseigné aux deux publics : vous matez un jeune immigré assez facilement avec un peu d’autorité. J’enseignais a l’ancienne et djibril et ryan apprenaient par coeur leurs déclinaisons. Je peux vous dire qu’en milieu friqué c’est une autre paire de manches… gamins qui se croient arrivés, conscients d’avoir du fric, se disant athées en 6e, alors qu’ils ont eu des cours de caté depuis la maternelle, tenant tête au prof, faisant les fatigues, etc. Oh pas tous mais… ceux-là sont clairement les plus durs.

    Or ils sont les futurs modèles des autres.

  4. Bonjour, je voudrais preciser ma pensee suite au post précédent: des deux styles de parents les plus laxistes ne sont pas nécessairement les parents d’élèves immigrés.
    Vous avez dans les soi-disant bonnes familles bcp de parents qui font copain-copain avec leur enfant; ne veulent pas jouer l’autorité parce que ça ferait trop looké tradi; ferment des yeux indulgents d’abord sur le premier pot pris en terrasse à 15 ans; puis sur … tout le reste en fait.
    La force du groupe. Et ce groupe-là n’est pas beau à voir. Un certain nombre des garçons par exemple y écoutent eux aussi du rap ultra violent où il est question d'”enc.. des sal…” parce que papa et maman leur ont fourni mp3, enceintes, et surtout droit de faire ce qu’ils veulent avec leurs potes ds leur chambre.
    Futures élites, je le rappelle. Beaux quartiers.

    Les profs peuvent aussi y être humiliés et malheureux sans avoir le droit de se plaindre, croyez-moi.

    Le père Petit de Julleville en 1910 à Ste Croix de Neuilly avait estimr que parce qu’il formait les futurs dirigeants il devait les éduquer eux et leurs familles dans l’idée dès le primaire de ne pas garder pour soi ses biens mais de les donner aux nécessiteux. Les familles par exemple avaient une obligation de présence à la messe du dimanche du père: elles devaient ces jours-là renoncer au week-end dans leurs grandes demeures de l’Oise ou de la Sarthe. Voilà un exemple pour leurs enfants.
    Qui ferait cela aujourd’hui à paris 7e, 8e, 6e?

    Merci.

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