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France : Politique en France

“Pas d’ennemis à droite” devrait être la devise de l’UMP

Les chroniqueurs de Valeurs actuelles répondent à la question "Pensez-vous, comme Gérard Longuet, que l’on puisse désormais « discuter » avec Marine Le Pen ?". Extraits :

S. Denis Discuter de quoi ? Le moment est mal choisi pour se lancer dans une nouvelle discussion sur le sexe des anges, à savoir si le Front national est ou n’est pas un parti comme les autres. Ce qui devrait être l’objectif immédiat de la droite parlementaire, c’est de limiter les dégâts aux législatives. Il y aura peut-être, sans doute, des arrangements locaux bricolés par quelques candidats UMP. Et alors ? C’est une affaire d’électeurs, pas de grandes déclarations. Ce n’est pas pour cela qu’il y aura un accord entre les partis. Simplement, “pas d’ennemis à droite” devrait être la devise de l’UMP, comme “pas d’ennemis à gauche” est celle du Parti socialiste. Il serait temps que la droite sorte du piège où l’a placée François Mitterrand, au lieu d’y sauter à pieds joints à chaque occasion.

D. Tillinac On peut, on doit “discuter” avec tout mouvement politique qui le souhaite, et le trop fameux “cordon sanitaire” censé isoler le FN des Français “normaux” est à la fois une infamie morale et une imbécillité politique. Le FN est un parti légal qui a toujours participé au débat public en présentant ses candidats, en acceptant le verdict des urnes et en s’abstenant de semer la pagaille dans la rue. Sa diabolisation, entretenue par le PS, les communistes et les Verts avec un mélange de cynisme grossier et de crédulité quasiment médiévale, doit être dénoncée sans relâche. Elle discrimine et humilie les classes populaires. […] À cet égard, il serait judicieux que telle ou telle éminence de l’UMP cessât de proclamer urbi et orbi qu’entre PS et FN, elle choisirait le PS."

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8 commentaires

  1. Il s’agit d’éliminer le front socialo-communiste et former un gouvernement de droite.
    Peu importe nos dissentions internes et divergences de détails, on n’en est plus là.
    La seule question à se poser par les candidats de toute droite et les électeurs est :
    voulez-vous un gouvernement de gauche ?!??
    Si la réponse est NON, il faut s’unir à droite pour éliminer le front gaucho-bobo-écolo.
    Après, on avisera. Entre nous.

  2. oui tout cela est bien dit c’est ce qu’il convient de faire.

  3. Je redirai encore ici qu’il s’agit moins d’un “piège tendu par François Mitterand” que d’un serment prêté par Jacques Chirac, devant les Bnai Brith, de ne jamais, sous quelque motif que ce soit, s’allier avec le Front National. De là est né le fameux “cordon sanitaire”, approuvé des deux mains par le Parti socialiste.

  4. Il faudrait surtout renverser la vapeur en contre-attaquant adroitement…
    Le PC est sans doute un parti légal mais c’est un peu près tout : composés historiquement de personnes traîtres à la patrie, ayant pactisé avec l’ennemi et sabotés des installations en France, ayant passé régulièrement à tabac ses opposants, ayant gagné des élections en trichant (voire par la force des armes !), ayant toujours pratiqué l’intimidation, magouillant ses comptes et financé jusqu’en 1990 par un pays étranger officiellement peu recommandable, il devrait y avoir un cordon sanitaire imposé au PS pour ne pas s’allier avec des gens qui s’y réclament…
    Qui aura les c… de l’imposer à droite ? On préfère largement baisser son froc en respectant un interdit dont personne ne se pose de questions quant à son incongruité ?
    On dit que le PS et l’UMP sont différents. Au nom de quoi le PS pourrait imposer quoi que ce soit à l’UMP ?
    De deux choses l’une : soit le PS et l’UMPS sont d’accord et donc la formule UMPS est exacte, soit ils sont franchement différents et le PS retourne dans sa niche et n’a qu’à gérer son périmètre.
    Que depuis 25 ans l’UMP obéisse au PS montre combien le système est intrinsèquement pourri et pervers…

  5. Il serait peut-être judicieux que les partis qui ostracisent disent pourquoi ils ostracisent. Il opèreraient une mise en demeure àl’égard du Front national.
    Je crains cependant que ni les uns, ni les autres n’opèrent une pareille mise en demeure, car ce qui est en jeu, ce sont les droits universels de l’homme que ni les uns, ni les autres ne veulent respecter.
    On reste donc dans une sorte de superstition totalement contraire à l’amitié nécessaire à toute société. “Je ne veux pas coopérer avec vous, parce que… parce que parce que.” C’est aussi une attitude contraire à l’égalité des êtes humains et à la raison.
    “Pas d’ennemis à droite” oui mais pas plus que “pas d’ennemi à gauche”. Nous sommes en société, donc nous devons nous aimer que nous soyons de droite ou de gauche. On ne peut en revanche pas accepter de coopérer avec ceux qui fragmentent la société et refusent à certains leurs droits universels, même si on les respecte et qu’on défend leurs droits.

  6. Comme c’est bien dit : “Le fameux “cordon sanitaire” censé isoler le FN des Français “normaux” est à la fois une infamie morale et une imbécillité politique” de Denis Tillinac. Une définition à retenir.

  7. Hélas ! dans un dîner récent d’amis de longue date, un couple de bobos a déclaré très clairement qu’ils voteraient PS plutôt que FN …. et je crains qu’ils ne soient pas les seuls !

  8. Nicolas Bay, conseiller régional mariniste, prévoit de mauvais scores aux législatives pour le Rassemblement-Bleu-Mariniste (RBM) : “Gros clash au bureau politique du Front national, la semaine dernière. Nicolas Bay aurait attiré l’attention des autres membres présents sur l’inquiétant manque de militants mais surtout de cadres au sein des fédérations du parti, qui le conduit par exemple à envoyer au front des candidats jeunes, peu formés et inexpérimentés. Une absence d’appareil qui ferait craindre au conseiller régional de Haute-Normandie des résultats aux législatives bien inférieurs à celui obtenu par Marine Le Pen à la présidentielle. La remarque n’a pas plu à Louis Aliot qui lui aurait rétorqué : « On sait à quoi c’est dû. A la scission mégretiste ! » Nicolas Bay (qui a suivi Bruno Mégret en 1998 avant de revenir au FN en 2009) est alors sorti de ses gonds et aurait rétorqué au vice-président du Front national : « Ça fait donc 14 ans que les lepénistes n’ont rien su faire ! ». Depuis, les deux hommes éviteraient de se croiser et ne se parleraient plus. Ambiance…”
    Source : http://www.ndf.fr/nos-breves/09-05-2012/fn-gros-froid-entre-nicolas-bay-et-louis-aliot#.T6t_Ms0dJLo

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