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France : Politique en France

Partage ou création de richesses ?

B Christine BOUTIN a salué en ces termes l'intervention du Président de la République :

"Je me réjouit que le Président de la République ait manifesté son souhait de rendre possible le partage des richesses que promeut le FRS".

Dans le message du 1er janvier pour la Paix du Pape Benoît XVI, on peut lire :

"Si l'on a fort à propos souligné que l'accroissement du revenu par tête ne peut pas constituer de manière absolue la fin de l'action politico-économique, on ne doit pas pour autant oublier que celui- ci représente un moyen important pour atteindre l'objectif de la lutte contre la faim et l'extrême pauvreté. À cet égard, doit être écartée comme une illusion l'idée selon laquelle une politique de pure redistribution des richesses existantes puisse résoudre le problème définitivement. Dans une économie moderne, en effet, la valeur de la richesse dépend dans une importante mesure de sa capacité de créer du revenu pour le présent et pour l'avenir. La création de valeurs devient donc une obligation incontournable, dont il faut tenir compte pour lutter de manière efficace et durable contre la pauvreté matérielle. [n°11]

La "démocratie chrétienne sociale" a déjà fait long feu.

Michel Janva

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12 commentaires

  1. J’aime bien Madame Boutin, mais je regrette cette tendance de plus en plus forte à la confusion entre la charité chrétienne et le socialisme. Je n’aime pas non plus son ouverture vers l’immigration notamment islamique. Je n’aime pas non plus les distances qu’elle se sent obligée de prendre avec le MPF pour avoir un label de respectabilité.
    De toute façon, on lui reprochera toujours d’être chrétienne ; il suffit de voir l’opposition quasi systématique des associations d’inspiration gauchiste revendiquant un droit au logement. C’est à cause de sa foi ! Alors puisque elle ne risque pas de plaire aux gauchistes, qu’elle s’assume !

  2. Bien sûr, il faut PRODUIRE et donc travailler avant de penser à distribuer!
    Merci au S.B. de rappeler ce qui devrait être une évidence.
    On nous “bassine” avec l’épuisement des richesses naturelles ( sources d’énergie )mais on croit encore trop que les richesses qui sont le produit du travail passé sont, elles, inépuisables.

  3. Oui, PMC, je suppose qu’elle confond la redistribution avec le distributivisme (je ne connais pas assez).

  4. Non, ce n’est pas si évident que ça.
    Aujourd’hui le schéma DEMANDE > OFFRE est largement dépassée; nous sommes depuis longtemps déjà dans celui de l’OFFRE > DEMANDE.
    Pour faire vite, cf faillites, secteur automobile, quotas pour vin, le lait… + la publicité en grl (qui incite à la conso et créer de nvx besoins) et tt le keynésianisme fondé sur la relance de la consommation.
    Et oui, grâce aux machines et à l’augmentation de la productivité, on peut dire que nous vivons ds une économie d’abondance. Mais je vous l’accorde volontiers, on ne s’en aperçoit malheureusement pas au quotidien. Si le système de redistribution était moral (et fermé aux frontières ) il n’y aurait théoriquement plus de SDF…
    Ceci n’est une utopie que pour des raisons politiques.
    Pour en savoir plus : Crédit social de Louis Even et actu en France avec Janpier Dutrieux. Je crois bien que C Boutin reçoit la lettre de J Dutrieux.
    Mais bon, tt le pb est que le Crédit social exige de repenser complètement le système…
    Peut etre qu’on nous le servira un jour, mais avec ou sans contre-parties ?…

  5. Quand on se dit chrétien on ne peut participer à un gouvernement antichrétien, même avec un chamoine à sa tête, et bourré de franc macs.

  6. Précisions importantes : évidement qu’il faut produire avant de partager. Mais mon précédent post pour appuyer le pb de la redistribution. Il faut créer ET partager mieux. Pas ds un sens gauchisant mais de recherche du Bien commun.

  7. Il est illusoire de penser que l’on va réduire les inégalités et s’obstinant à poursuivre le processus qui les a généré. Certes, il faut produire, mais de manière humaine, raisonnée, et respectueuse de la Création. Le pape a, à maintes reprises, condamné l’industrialisation et l’égoïsme occidental.
    Le pape met en garde contre une POLITIQUE de PURE REDISTRIBUTION, c’est à dire contre un nouveau communisme, mais il a aussi dit :
    “Œuvrez de façon à résister aux tentations d’une productivité et d’un gain qui vont au détriment du respect de la nature.”
    “Je pense aux menaces incessantes contre l’environnement, qui frappent des populations entières, et au besoin urgent de découvrir des sources énergétiques alternatives sûres, accessibles à tous.”
    Et encore :
    “il est nécessaire de convertir le modèle de développement mondial. (…) toute personne et toute famille peut et doit faire quelque chose pour soulager la faim dans le monde en adoptant un style de vie et de consommation compatible avec la sauvegarde de la Création et avec les critères de justice envers ceux qui cultivent la terre dans tous les pays.”
    Méfions nous des œillères idéologiques.

  8. Surtout que certaines catégories sociales, qui partagent déjà beaucoup (et travaillent 2×35 heures par semaine) ont de plus en plus de mal à faire face elles mêmes….

  9. Aujourd’hui si on veut vendre une voiture neuve, ce sera à quelqu’un qui en possede dejà une, il faudra donc soit la lui reprendre, ce qui ne regle pas le probleme du stock, soit le convaincre de la mettre à la casse alors qu’elle est encore utilisable; vous avez dit gaspillage ?
    Peut-on dire qu’on aime ses enfants lorsqu’on leur legue, outre une dette qui a permis de satisfaire nos egoïsmes, une terre devastée par une exploitation demesurée.

  10. @ Cosaque
    Il est illusoire de vouloir collectivement
    partager sans tomber inéluctablement dans la redistribution socialiste : le partage ne peut être qu’un acte privé. Et quand à la relance par la consommation c’est une politique désastreuse, et néglige l’entreprise et le travail, pour ne prendre en compte que l’acte d’achat du consommateur. Celui-ci est incité à acheter , dans le keynesianisme, par de l’argent redistribué et donc prélevé sur les entreprises et les contribuables solvables : on tue ainsi l’investissement au profit du court terme.
    Le New Deal, au bout de 10 ans, n’avait été qu’un échec, et on s’apprête à refaire la même erreur : grands travaux illusoires, puisque leur ”efficacité” économique se paiera par de gigantesques déficits publics, lesquels, pour être financés, ponctionneront le crédit disponible pour l’investissement des entreprises ou des particuliers, à moins qu’on ne recourt à l’inflation délibérément. Avec les risques de dérapage incontrôlés que cela peut entraîner.
    Les bons remèdes ne sont pas ceux qui masquent la maladie, mais qui expurgent le mal au plus vite : il y a dettes et déficit, et la faillite de ces banques, organismes de crédits, entreprises en faillite réelle, organismes publics ou para publics, serait beaucoup moins couteuse socialement si elle était forte et brutale, qu’étalée dans le temps sur 10 ou 15 ans.
    Les valeurs des entreprises américaines n’ont retrouvé leur niveau d’avant 1929 qu’en 1952-53, alors que par la guerre les USA avaient réussi à devenir après 1945 l’usine du monde.
    Ce n’est donc pas la redistribution, même baptisée crédit social, qui peut sortir l’économie mondiale de la crise, mais le primat redonné à l’entreprise, à la production, à l’innovation et surtout au travail. En baissant massivement les charges, on créerait plus d’emplois qu’en renflouant la banques, qui maintiennent actuellement des centaines de milliers d’empois non productifs, parce qu’elles sont renflouées artificiellement.

  11. Bien d’accord avec cosaque et Quentin.
    Redistribuer fait partie de la doctrine sociale de l’Eglise, il me semble. Saint Basile, le curé d’Ars, ou bien d’autres en parlent.
    Il y a une dimension personnelle (que fais-je de mon argent) et une dimension collective (que fait l’Etat pour aider ceux qui en ont vraiment besoin), ce qui n’est pas forcément de l’assistanat ni du communisme.
    Mais cela nécessite sans aucun doute un changement profond de tout le système.

  12. à Pascal,
    Ce n’est pas la 1ère fois que nous avons un débat là dessus ! ;-)
    Je vous l’ai déjà dit, c’est ce que j’ai mis plus haut et c’est ce vous décrivez : la relance de la consommation ne sera jamais la solution. On est entièrement d’accord là dessus.
    Quant au “le partage ne peut être qu’un acte privé”, j’ai pas fouillé la question mais je pense que vous faites fausse route.
    La partage d’une salle des fêtes ou d’un terrain de foot, ça me semble bien être un partage public.
    Mais l’essentiel de mon propos est :
    nous ne sommes plus dans un schéma éco où l’on peut affirmer “tout ce qui est rare est chère” puisque l’OFFRE est désormais > à la DEMANDE. Revoir le système exigerait de partager ce qui devient ainsi réellement rare… les emplois. Pas les produits.
    Les 35 heures ne seraient pas une abération en soi, si tte l’organisation et la répartition des taches étaient réellement équitables. Cela implique aussi nécessairement de maîtriser sa création monétaire. L’argent étant le SANG de l’économie.
    Ce n’est pas du communisme puisque seul l’émission de la monnaie serait étatique, tt le reste laisserait une entière liberté aux entreprises privées de fonctionner.
    Je vous invite à lire des articles sur le Crédit social qui expliquent cela en détails.
    Je n’en ai pas sous la main, mais l’un d’eux explique justement l’accord de cette économie avec la Doctrine Sociale de l’Eglise. Pour moi, c’est notre fameuse 3ème voie.
    Et j’insiste : désormais l’OFFRE > DEMANDE…donc tt un système à repenser !

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