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Institutions internationales

ONU : il ne faut pas être défaitiste, le débat est moins fermé qu’en France

Mardi 6 mars, l’ECLJ (Centre européen pour la loi et la justice) intervenait à l’ONU, devant le Conseil des droits de l’homme en défense des enfants à naître, exploités, vendus ou détruits dans le cadre de GPA ou de PMA. Gregor Puppinck, directeur de l’ECLJ, revient sur cette intervention pour Présent. Extrait :

 

Capture d’écran 2018-03-20 à 19.03.33"Quelles réactions avez-vous eu face à vous, après votre intervention ?

Il me semble que ce que j’ai dit a été entendu. J’ai eu des retours, ce qui n’est pas le cas à chaque fois. Cela fait dix ans que je participe à ce genre de travaux et j’ai constaté qu’il ne fallait pas hésiter à parler franchement.

Ces interventions sont-elles utiles ? Le combat n’est-il pas perdu d’avance ?

Non, certainement pas ! Cela relève du témoignage de rendre présent un discours dans cette enceinte et de dire ce que personne n’ose ou ne veut dire. Cela est vraiment indispensable. Il faut que quelqu’un le fasse. Et puis, l’ONU est un endroit où l’on parle, tout le monde parle et fait entendre sa voix, son opinion. C’est pourquoi il faut venir dire les choses de façon très claire et nette. Cela peut donner du courage à d’autres. Cela permet aussi d’empêcher qu’un consensus se fasse sur le message opposé, et c’est indispensable.

Etes-vous seuls, à l’ECLJ, à mener ce combat ?

Non il y a, heureusement, des pays et d’autres ONG qui défendent la vie, même si nous ne sommes pas très nombreux. Il y en a beaucoup qui n’osent pas le faire ouvertement. Nous intervenons sur plusieurs plans. Actuellement, il y a un débat au sein du comité des droits de l’homme, une autre institution, par rapport à l’interprétation qu’il faut donner au « droit à la vie ». Un mémoire pro-vie a été soumis à ce comité. Il ne faut pas être défaitiste : le débat est moins fermé qu’en France et l’on peut s’exprimer.

Vous avez récemment eu les « honneurs » d’un documentaire sur Arte « Avortement : les croisés contre-attaquent ». Qu’avez-vous à leur répondre ?

Tout d’abord, je ne sais pas s’ils se sont rendu compte à quel point le titre de croisés nous fait plaisir ! La journaliste a essayé à plusieurs reprises de me convaincre de répondre à son interview en disant, très aimablement, que c’était important que je puisse m’exprimer. Elle prétendait d’ailleurs que les choses seraient faites de façon respectueuse et correcte. Or vu le ton qui domine, je ne regrette absolument pas de ne pas avoir donné suite à sa demande. La façon dont elle a procédé est hypocrite et confirme, malheureusement, l’hypocrisie d’un certain nombre de journalistes qui font leur métier sans souci d’être honnête. Si vous enlevez la musique angoissante et les éléments de langage caricaturaux, il ne reste pas grand-chose.

Aux Etats-Unis, des membres d’associations pro-vie se sont fait agresser à la suite de reportages de ce genre. Je me demande si nous ne pourrions pas porter plainte contre ceux qui ont produit ce reportage, si la même chose arrivait ici. Ces journalistes sont-ils conscients des conséquences et de la responsabilité qui est la leur en incitant ainsi à la haine contre nous ? C’est une chose de combattre les idées, c’en est une autre de diaboliser les gens."

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2 commentaires

  1. Ma première réaction, sur les dernières lignes de l’article, consiste à dire que non, les journalistes n’ont pas conscience des conséquences (de leurs reportages) et de leur responsabilité…
    Et après réflexion, je me dis que si, beaucoup d’entre eux sont parfaitement conscients, avec la volonté de créer le plus de désordre possible, au nom de la liberté de la presse !
    Les merdias : une des écuries d’Augias qu’il faudra nettoyer de fond en comble… et pas avec un petit balai ! C’est la lance à incendie qu’il faudra, celle où les pompiers doivent 3 pour la manipuler !

  2. Correctif : “…celle où les pompiers doivent être 3…”

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