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Bioéthique

On ne viole pas impunément les lois de la vie

Lu dans Daoudal Hebdo :

"C’est peut-être énervant, mais l’Église a
toujours raison. Et quand elle explique
que tel acte est moralement illicite, on
s’aperçoit ensuite que l’acte en question est
dommageable aussi pour la santé
. Car on
ne viole pas impunément les lois de la vie.
Ainsi, lorsque la congrégation pour la
doctrine de la foi a publié en 1987, sous la
signature du cardinal Ratzinger, l’instruction
Donum vitae, la plupart des commentateurs
se sont offusqués que l’Église condamne
même la fécondation in vitro entre époux, et
se montre insensible au drame vécu par des
couples mariés qui n’arrivent pas à avoir
d’enfants. Mais cette doctrine a été réaffirmée
en 2008 dans l’instruction Dignitas personae.
Car la dignité de la personne, la dignité
des époux, la dignité de la procréation
humaine, exige que l’enfant soit le résultat
du don réciproque des époux dans l’acte
conjugal, et non celui d’un laboratoire.
D’autre part, la procréation médicalement assistée
«produit» un très grand nombre
d’embryons «surnuméraires» destinés à
être «détruits»… ou à servir à une recherche
elle-même immorale.

Or voici qu’une étude vient de montrer
que les enfants conçus in vitro présentent de
plus grands risques de développer un grand
nombre de pathologies
. Selon cette étude, […]
l'ADN d'enfants conçus par fécondation in
vitro est différent de celui des enfants conçus
naturellement. Et les changements pourraient
devenir héréditaires et se répandre d'autant
plus largement que le recours à la fécondation
in vitro devient plus fréquente
. […] On avait déjà remarqué que les enfants
conçus in vitro étaient plus souvent que les
autres atteints de divers troubles : un poids
de naissance plus bas, des maladies rares du
métabolisme…
On découvre donc que leur ADN est différent.
Ce qui peut paraître curieux, puisque la
«matière» est la même que pour les autres,
et que si la fécondation est «médicalement
assistée», cela reste une fécondation, en
elle-même, comme les autres.
En fait, ce ne sont pas leurs gènes qui
sont affectés, mais le mécanisme qui préside
à la modification de l'expression des gènes,
leur activation ou leur inhibition.
Ce sont ces différences dites épigénétiques
qui ont la particularité de pouvoir influencer
le développement de l'embryon, puis
du foetus, tout en mettant en place un mode
d'expression des gènes à long terme associé
avec un risque accru de développer un grand
nombre de pathologies.

[…]

Si ces résultats sont confirmés par
d’autres études, ils pourraient mettre un frein
à la vogue des fécondations in vitro, qui
d’autre part sont loin d’être anodines pour les
femmes qui y ont recours. Car il s’agit d’un
long processus, qui outre le fait qu’il est onéreux
est souvent très pénible, le taux de
«réussite» étant très bas par rapport aux innombrables
opérations qu’elles nécessitent.
Le taux est de 17%, et généralement après
plusieurs tentatives. Et il n’est pas rare que
les femmes qui y ont recours aient la très
désagréable impression (qui peut avoir des
conséquences psychologiques dans le couple)
d’avoir fait leur enfant avec un médecin
et non avec leur mari. On en revient là à ce
que dit l’Église.
Mais le plus grave est que la procréation
médicalement assistée fabrique d’innombrables
embryons qui sont congelés (et l’on ne
sait pas quoi en faire) ou détruits. Ce seul élément
devrait commander l’interdiction de
telles pratiques si contraires au plus élémentaire
respect de la vie."

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8 commentaires

  1. Il faut un tout petit peu nuancer le propos. On ne peut pas dire avec certitude que la FIV en elle-même soit la cause des cette sensibilité accrue à certaines maladies. Le blog de Jeanne Smits donne le lien vers le site duquel est tiré cette info et elle-même reprend la phrase :
    “Rien ne permet de savoir quelle est la cause de ce désordre : le Dr Sapienza n’a pu que suggérer une cause possible, à savoir que les couples qui recourent à la fertilisation in vitro pourraient présenter une modification des échanges épigénétiques liée précisément à leur infertilité.”
    En gros, une FIV avec des gamètes provenant de personnes fertiles pourrait ne pas présenter les mêmes problèmes.
    Il n’en reste pas moins bien sur que la FIV reste une cuisine contraire aux lois de la vie.

  2. Passionnant, mais de quelle étude parlez-vous, il nous faut pouvoir la citer avec les références exactes.

  3. Un médecin m’avait déjà parlé il y a plusieurs années d’études scientifiques qui montraient que la FIV n’était pas neutre.
    Il est probable qu’un scandale du style hormone de croissance ou sang contaminé puisse arriver.
    Tout comme un jour le scandale de la pollution par les contraceptifs éclatera.

  4. C’est pour cela que, dans la conception chrétienne du monde, cela s’appelle « la loi naturelle »

  5. J’ai connu quelques cas de couples qui n’arrivaient pas à avoir d’enfants. Généralement la fécondation “in vitro” ne marche que rarement, la cause est qu’un des deux époux présente un symptôme d’infertilité qui fait que le recours à ces pratiques sont vouées à l’échec.
    C’est pénible, mais la solution est à rechercher dans l’adoption. Il faudrait faciliter les démarches qui s’apparentent à un parcours du combattant.

  6. Lorsque est pratiquée une fécondation in vitro avec ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) ,cela parait vraiment logique.
    Ce processus consiste à injecter un spermatozoide dans l’ovule, car les spermatozoides ou l’ovule, ou les deux , n’ont pas les qualités nécessaires pour que la fecondation s’opère, même en éprouvette.
    Il s’agit donc, non seulement de provoquer une fécondation , mais de la forcer à partir de gamettes à priori impropres ou incompatibles …

  7. Ma femme et moi avons assisté hier soir à une conférence passionnante d’un médecin français, le docteur Caroline Guindon, à propos de la “Natural Procreative Technology” (http://www.fertilitycare.fr/).
    C’est une très bonne nouvelle pour tous les couples, car il s’agit enfin d’une alternative crédible à la FIV, à laquelle beaucoup de couples se croyaient “condamnés”.
    Il faut de toute urgence que des professionnels de santé français acceptent de se former à ces techniques, car les demandes explosent devant les succès rencontrés.
    [Voir ici :
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/01/176-523-%C3%AAtres-humains-congel%C3%A9s-en-france-1.html
    MJ]

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