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Olivier Pichon sur le droit au logement opposable

Editorial du dernier numéro de Monde et Vie :

La France devient un isolat socialiste dans un monde auquel, pourtant, ses dirigeants unanimes, l’ont exposée à la concurrence et à l’ouverture des frontières. La dernière trouvaille est le droit au logement opposable. […]

Entendons-nous bien, nous ne disons pas que les deux millions (trois millions ?) de mal-logés doivent le rester et que les SDF doivent demeurer à la rue. Ce que nous pensons, d’une part c’est que les politiques en voulant rester maîtres de la distribution du parc immobilier ont privé les plus modestes de nos compatriotes de l’accès à la propriété privée, d’autre part, en admettant inconsidérément l’entrée de populations à flot continu avec le parc existant, ils ont accepté que l’on pousse dehors ceux qui étaient en place. […]

Avec cela il faut une rupture, la vraie, elle ne sera pas tranquille au contraire de  l’oxymoron sarkozien (« la rupture tranquille ») soufflé par ses conseillers en communication. Cette rupture passe par l’abolition des droits subjectifs et universels sans rapport avec le réel. Ils sont étrangers à la tradition juridique occidentale et constituent une perversion de l’idée de droit et de justice depuis un demi-siècle.

Olivier Pichon évoque le chiffre de trois millions de "mal-logés", que l’on entend partout : cette infographie du Monde en donne le détail. Sont inclus par exemple tous les locataires d’un appartement meublé, ou les familles de 4 personnes vivant dans un deux-pièces.

Henri Védas

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9 commentaires

  1. A moins que je ne me trompe, il serait plus juste de parler “d’oxymore” sarkozien, oxymoron étant le mot anglais !

  2. Les chiffres de mal logés et de gens en situation precaire seront toujours trop importants.
    ce qui me géne est la somme debloquée en “urgence” du gouvernement. Une enveloppe de 70 millions d’euros.
    comment se passe la repartition?
    et sur quelle chiffres se base le gouvernement?

  3. Continuons le raisonnement:
    le mal logé sera logé, mais s’il n’a pas de quoi se payer à manger, on lui payera, s’il n’a pas de quoi s’habiller, on l’habillera, etc.
    Résultat:
    Ne faites rien, trainez dans la rue et vous aurez tout ce que vous voulez.

  4. Il ne me semble pas que le lieu ait été spécifié. Certains exigeront-ils peut-être un appartement sur la Cote d’Azur.
    Les indiens Wayanas de Guyane pourront-ils exiger que l’état leur construise leur carbet?

  5. On passe un peu trop facilement sur le fait que la crise du logement est la partie la plus visible de l’appauvrissement d’une fraction croissante de la societe française, appauvrissement organisé par 30 ans de gestion marxisante et qui a pour effet de livrer les citoyens au bon plaisir d’une bureaucratie toujours plus puissante et que l’on pourrait qualifier de nouvelle aristocratie.
    La revolution est à refaire ( Andre Tardieu )

  6. un îlot socialiste, mais le fameux “droit” est reconnu par la droite, au détriment de l’autorité de l’Etat.
    Cf. l’intéressant rapprochement avec l’affaire Lassalle dans “Hermas”
    http://hermas.over-blog.org/article-5198339.html

  7. Je partage totalement l’avis d’Olivier Pichon quant à “l’abolition des droits subjectifs et universels sans rapport avec le réel”.
    Il s’agit notamment du droit de propriété, issu du Code Civil et du siècle dit “des lumières”.
    Dans l’ancienne France, qui ne manquait pourtant pas de très grands besoins de réforme, le système de droits et de contrats était organisé en fonction de leur finalité sociale (origine de la féodalité dans la France ravagée du X° siècle). Le motif du droit était le service rendu (sans omettre, je le redis, les très grands besoins de réforme à la veille de la révolution dite française).
    Aujourd’hui, nous avons le cumul des féodalités capitalistiques et politiques sans morale … et des droits sans raison de service !

  8. Je suis sans doute très mal informé, mais je n’ai toujours pas compris ce que signifiait au juste ce “droit opposable”. Opposable à quoi ? Au méchant Etat qui ne vous a pas donné de logement ? Au méchant propriétaire qui ne vous ouvre pas ses portes gratuitement ?
    Quelqu’un pourrait-il m’expliquer clairement ?
    Merci

  9. Comme Jean-Paul 2, je pense que le “droit au logement” doit devenir une “norme juridique obligatoire”, donc “opposable”, au même titre que le “droit de propriété”. Chirac et la gauche n’ont rien inventé !
    Cependant, j’ajouterai que ce droit doit être réservé aux Français, sauf à vouloir accentuer l’immigration.
    Il ne faut pas laisser le social à la gauche, et se rappeler l’action des catholiques sociaux, eux qui ont tant fait pour le logement social, face aux libéraux et à une droite qui voyaient des “socialistes” partout, même chez Armand de Melun !
    [Question de HV : vous attribuez une opinion à Jean-Paul II – pourriez-vous en citer la référence ?]

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