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Liberté d'expression

OLFEO : une plateforme de censure du net

J La plateforme OLFEO est un système acheté et installé par le service informatique d'une entreprise pour filtrer les connexions des utilisateurs. Le client (plus de 700 entreprises aujourd'hui) choisit les catégories de sites qu'il veut interdire à la consultation par ses employés, mais c'est la société OLFEO qui est seule responsable de la catégorisation des sites. Le client peut seulement intervenir pour débloquer un site à la demande si un site à caractère professionnel est filtré par erreur.

I Ce système est donc parfaitement déjà opérationnel à grande échelle et peut facilement être généralisé à toute consultation de l'Internet par les particuliers s'il est installé chez les fournisseurs d'accès. FDesouche constate que SFR et Neuf Telecom le censurent arbitrairement, chez les particuliers. Les sites filtrés ne sont pas avertis et le sont sur des critères subjectifs, ils n'ont pas de moyen d'intervenir.

Exemples de sites filtrés, selon leur catégorie, par OLFEO dans une entreprise (voir les copies d'écrans) :

Aucun site maçonnique ni musulman n'est censuré, ni la presse "officielle".

Addendum 08 mars : le site Indignations a été sorti de cette censure (voir commentaire).

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18 commentaires

  1. pour lire le salon beige je suis obligé de taper sur “index chronologique”.
    Je suis le seul ?
    [On dirait. Je ne comprends pas votre problème : qu’avez-vous en page principale ?
    MJ]

  2. Franchement, vous vous attendiez à quoi ?
    La Révolution a toujours défendu son beefsteak et Internet est devenu un espace beaucoup trop libre…

  3. Catégorie “Sexe Pornographie” Indignations ? ? ? ? C’est du foutage de gueule ?

  4. Bah, un VPN et c’est réglé… la censure a toujours quelques trains de retards.

  5. Vite, des copies d’écran !!! vous sauvegardez, j’espère, avant de devoir peut-être faire des largages de tracts par avion…
    La Vérité finira bien par éclater…

  6. Je suis chez SFR, j’arrive pourtant à aller sur F de souche, sans VPN…

  7. qu’est-ce que c’est VPN?

  8. Je ne suis certainement pas experte en “fouillage de site”, mais franchement, pour http://indignations.org j’aimerais qu’ils signalent où ils ont trouvé des éléments qualifiables de “sexe-pornographie” à cette adresse.

  9. Il y a peut être une possibilité, pour passer par dessus le filtre aller là et remplir l’url souhaité :
    http://anonymouse.org/anonwww.html
    ou sur un autre proxy gratuit :
    http://0atproxy.cz.cc/
    trouvé içi :
    http://www.proxy4free.com/
    Au regard des technologies actuelles il me semble dangereux de regarder le SB ou FDS au travail :
    F.-S. Avez-vous espionné d’autres personnes ?
    P. Oui. On nous a fait fouiller le bureau du médecin du travail pour étudier les dossiers médicaux des employés. Autre exemple : des gars étaient chargés de fouiller le coffre du gestionnaire des ressources humaines. C’était complètement illégal. Mais comme on avait tous les passes, on ne se privait pas… Je travaillais plus souvent la nuit que le jour.
    F.-S. Et les simples salariés étaient aussi espionnés ?
    P. Oui. Nous avions installé des mini-caméras dans les cafétérias. A une époque, on a enquêté sur la vie privée de la secrétaire d’un directeur. C’était une initiative de mon chef qui considérait que le directeur en question pouvait nous être utile. Aussi nous lui apportions des informations sur son assistante, cela nous permettait d’être bien vus de lui. Moi, j’étais chargé de surfer sur le site de rencontres qu’elle fréquentait. Je créais des alias pour discuter avec elle. Je devais connaître ses mœurs, mais aussi les horaires auxquels elle se connectait sur Internet.
    http://www.francesoir.fr/actualite/economie/“j’ai-fait-poubelles-des-salaries”-76267.html
    Et ce d’autant plus quand on connait la composition des services informatiques remplis de “jeunes”. Entre les flicards retraités de gauche au service du patron et les jeunes “politisés et déstructurés” des services informatiques : MEFIANCE.

  10. € Franz et trahoir
    Dans un réseau d’entreprise je crois qu’on est déja dans un VPN, c’est pour cela qu’on ne surfe pas librement, et la connection à des sites comme anonymouse.org est bien entendue bloquée (je reçoit ce message : L’accès à l’adresse http://anonymouse.org/anonwww.html est restreint – L’url est dans la catégorie : Proxy – Redirecteur)
    Le problème n’est pas de trouver une solution pour contourner les obstacles et être libre : dans quelle société serions nous ? Il est de savoir de quel droit une autorité décrète qu’un blog provie ou catholique est raciste ou de “mauvais goût”.
    Afficher cela sans preuve et sans droit de réponse me semble constituer un délit de diffamation pour lequel les sites filtrés devraient demander justice.

  11. VPN: virtual private network (réseau privé virtuel). Il s’agit d’une “technique” permettant de protéger ses données.
    En gros, lorsque vous communiqué avec un serveur web, vos communications se font de manières crypté avec un VPN. Sans celui-ci, il est possible de lire les échanges fait entre votre ordinateur et le serveur.
    ( par exemple, en utilisant un reseaux wifi libre ( celui d’une gare sncf, d’un macdo, …), il est tout a fait possible pour quelqu’un d’accéder à vos données (mot de passe, …)

  12. C’est bientot le regime à la soviet les amis!
    Reagissez!

  13. La classification en site pornographique est automatisée, à partir de mots clefs. Un erreur peut se glisser. On ne s’amuse pas à passer en revus tout les sites porno de la toile juste pour les classer. Ça reste une erreur à corriger, il faut la signaler. C’est également le cas pour les sites de lutte contre la pornographie (ex: http://orroz.net/ ).
    Il ne faut pas confondre censure d’État (juridique) et censure volontaire (social, ex: le contrôle parental). Une entreprise, un hôpital, un bibliothèque, une école devrait filtrer un minimum l’accès à internet qu’elle fournit à ses membres. C’est une question de responsabilité.
    La cible principal, c’est le porno, les sites chronophages (facebook, myspace, etc.) et les sites malveillants (hameçonnage, virus, etc.)
    Parcontre, que la pensée unique se glisse dans la catégorisation, c’est largement critiquable. On attends quand même d’une entreprise un minimum d’impartialité et d’objectivité !
    Enfin, Olfeo est un outils. C’est l’informaticien gérant l’accès à internet qui est responsable du filtrage abusif ou non. Olfeo permet de donner des quotas en temps, en nombre de visite, selon des plages horaires. Les catégories sont personnalisables. On fait guère plus souple !
    Attention donc à ne pas tomber dans un manichéisme ou toutes censures serait idéologique et politiquement correcte.

    Un employé d’Olfeo.

  14. @ Etienne
    C’est très interressant d’avoir l’avis d’un employé d’OLFEO, car ce n’est pas cette société en particulier qui est visée plus qu’une autre : c’est le principe même du filtrage qui découle d’une pression juridique de plus en plus forte.
    Il se trouve que c’est OLFEO qui filtre la consultation d’Internet dans mon entreprise d’une façon que je trouve arbitraire.
    Si le Salon Beige peut nous mettre en contact j’aimerai vous envoyer des copies d’écran et discuter avec vous. Comme apparemment vous êtes scout (SUF) comme tous mes enfants, pas de raison qu’on ne s’entende pas !
    J’apporterai quand même trois contradictions à votre discours.
    1) OLFEO explique dans ses documents ( http://www.olfeo.com/pdf/offre.pdf ) que “L’analyse automatique à base de mots clés ou d’intelligence artificielle conduit trop souvent à des évaluations erronées qui se traduisent par du sur-filtrage et donc à un mécontentement des utilisateurs. Olfeo a donc choisi de privilégier le classement manuel de ces contenus… L’analyse d’un site nécessite de porter un jugement de valeur sur du contenu. Un même site ne sera ainsi pas classé dans la même catégorie selon la culture de la personne qui l’évalue.”
    Les sites classés “raciste” parce que trop marqués à droite apprécierons à sa juste valeur l’exemple très favorable à l’extrême gauche cité par ce même document : “Le site cgt.fr sera classé loyalement par les produits anglo-saxon dans la catégorie « Terrorism/Activism » alors qu’il sera classé par un français dans la catégorie « Organisations Politiques et Sociales». Cet exemple démontre que le filtrage peut conduire à un délit d’entrave aux lourdes conséquences par une simple erreur d’appréciation.”
    Dites-nous donc où et comment on peut faire corriger une erreur de classement lorsqu’on est pas client d’OLFEO mais lorsqu’on est un simple employé d’un de vos clients ou un responsable d’un site qui se sent diffamé par votre classement.
    2) Avant de transmettre les copies d’écran à Michel Janva j’ai interrogé le responsable du filtrage dans mon entreprise. Il m’a bien expliqué que le client choisi les catégories de sites interdites chez lui mais c’est bien OLFEO qui classifie les sites. Lui même peut autoriser la consultation d’un site bloqué, mais uniquement en local pour sa seule entreprise.
    La preuve toujours dans le même document : “Olfeo construit ses propres bases et a recourt à de multiples méthodes pour offrir un taux de reconnaissance inégalé. Parmi celles-ci, le filtrage dynamique permet d’identifier tous les contenus non reconnus par la base qui seraient visités par au moins un utilisateur. Ces sites sont ensuite remontés vers les équipes de classement Olfeo (option facultative) et réintégrés à nos bases mises à jour en continue.”
    3) La censure que vous dites “volontaire” devient une censure d’Etat déguisée lorsqu’elle est imposée par la pression juridique. On peut faire l’analogie avec le dépistage imposé de la trisomie que le Conseil d’Etat à bien qualifié d’eugénisme d’Etat.
    En conclusion, je pense qu’il y a un réel risque de dérive dangereux pour les libertés publiques. Interdire à un employé de consulter present.fr mais pas cgt.fr ou humanité.fr sur Internet mènera logiquement à censurer aussi les journaux qu’il aura droit ou pas d’acheter au kiosque et d’apporter au bureau. Par chance je suis médecin et l’administration n’a pas un accès libre à mon bureau ; mais pour les autres ???

  15. J’ai interpellé par mail Olfeo sur la classification “pornographique” du site indignation, mais je n’ai pas obtenu de réponses.
    Reste plus qu’à téléphoner à sa directrice marketing, dont ils donnent courtoisement les coordonées sur le net.
    Emilie NEIGE
    Tel : 01 78 09 67 91
    [email protected]

  16. Courrier envoyé, appel passé :
    – j’ai déjà eu l’assurance qu’Indignations serait reclassé, qu’il s’agissait d’une erreur très regrettable.
    – On m’a promis des précisions quant au reclassement d’Indignations -plus de nouvelles d’ici peu.

  17. Heureuse conclusion de l’affaire Indignations.org / Olfeo
    Après avoir pris contact par mail, puis téléphone avec Olfeo, j’ai reçu dans un premier temps l’assurance que http://www.indignations.org avait été reclassé.
    Mme Emilie Neige, directrice marketing et communication d’Olfeo m’a ensuite indiqué que je recevrais toutes les clarifications que je voudrais en prenant contact avec M. Lionel Pascaud, son directeur client et qualité, lequel attendait d’ailleurs mon appel.
    J’ai donc appelé M. Pascaud ce mardi, qui m’a confirmé :
    – que la classification de http://www.indignations.org était une erreur, et qu’elle avait depuis été corrigée. http://www.indignations.org est maintenant classé dans la catégorie « sujets de société ».
    – Sur la classification erronée, il est descendu dans le bases de données Olfeo, et m’a rapporté qu’au départ de leur activité, ils avaient constitué leur base de référencement autour de bases de données libres de droit (provenant notamment du monde universitaire, souvent spécialisées dans « la protection de l’enfance », « la pornographie »).
    Il est apparu que http://www.indignations.org était déjà référencé comme site pornographique dans l’une des bases libres qu’ils avaient acquise en 2005 pour constituer leur première base de donnée interne. Le référencement de http://www.indignations.org n’avait été effectué manuellement par Olfeo.
    M. Pascaud m’a en outre expliqué que le logiciel Olféo n’interpelle les équipes de classification manuelles que lorsqu’il rencontre un site qui n’est pas déjà référencé dans la base. Une réévaluation manuelle du classement d’un site déjà enregistré est néanmoins envisageable en cas de demande expresse : ce qui n’avait jamais été fait pour http://www.indignations.org, ce que j’ai fait suite au billet paru sur le Salon Beige, justement.
    Sur l’ensemble de cette histoire, je tiens souligner qu’Olfeo a fait preuve de bonne volonté évidente et d’une grande transparence, et a corrigé l’erreur de classification d’indignations.org rapidement.

  18. Les sites de “Laissez les vivre” et de lunivers.info, ainsi que le blog de Jeanne SMITS (mais pas celui du journal Présent) sont de nouveau accessibles depuis le 1er mars.

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