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Nue sur un autel : le ministère plaide la relaxe

En juillet 2009, une chorégraphe dansait nue sur l'autel de la chapelle de Saint-Pierre de Mahalon, près d'Audierne en Bretagne, dans le cadre d'un festival d'art contemporain. Elle est jugée par le tribunal correctionnel de Nantes ce lundi pour injure publique envers un particulier en raison de sa religion. L'association Croyances et Libertés l'attaque pour avoir « délibérément outragé un autel » considéré comme le « lieu le plus sacré de la foi chrétienne ».

« On ne peut pas dépasser la ligne rouge, gronde l'avocat de l'association. Cela porte atteinte à la communauté catholique. Si l'on peut danser et se mettre nu dans les églises, il y a la transgression d'un interdit fondamental. »

Le procureur Pierre Lecat observe un vide juridique entre « la liberté de religion et celle d'expression. »

« Le blasphème a disparu de notre code pénal. Il n'est pas puni, pas réprimé. Or, l'injure est une attaque personnelle et directe ». « Cette danse nue et silencieuse sur un autel sacré est choquante, outrageante. Au sens du blasphème. (…) Mais quel est le message puisque l'on parle d'injure ? L'artiste nous indique qu'elle ne sait pas elle-même… » 

L'artiste se défend en évoquant une simple « performance artistique »

« réalisée dans le cadre d'un festival d'art contemporain. Pour ménager un effet de surprise, elle aurait refusé de dévoiler aux organisateurs le contenu de sa performance. »

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16 commentaires

  1. Pourquoi ,au nom de l’Art Contemporain n’a -t-elle pas effectué sa danse au sein d’une synagogue ou d’une mosquée ?
    Sa performance aurait-elle des limites ?
    Je pense qu’un lancer de pot de peinture sur son corps nu lui aurait définitivement coupé l’envie et l’inspiration !!!!

  2. Elle ne sait pas!!!
    Elle ne sait pas ce qu’est une église?
    D’ou sort elle, est ce une femme de l’âge de pierre!!!

  3. Le délit de blasphème, en revanche, est encore en vigueur dans les départements concordataires d’Alsace et de Moselle (article 166 du droit local). La dernière plainte pour délit de blasphème remonte à février dernier et concerne Charlie Hebdo ; la pièce de Castelluci – qui a tant fait parler – a aussi fait l’objet d’un procès suite à sa représentation à Strasbourg en novembre 2012.
    Loin d’être une offense à la liberté d’expression, le délit de blasphème est le garant de la liberté de religion. A quand son extension aux autres départements ?

  4. Typique de l’art comptantpourrien : “le roi est nu”, la “danseuse” aussi. Reste la profanation d’une église — pas folle la danseuse!

  5. Bon elle sera relaxée.

  6. vous faites le jeu de cette “artiste” en en parlant ; c’est exactement ce qu’elle veut ; quand nos amis cesseront-ils de tomber dans tous les panneaux tendus par ce genre d’individus ?

  7. Dans d’autres pays de religion autre que celle nommée (…) elle aurait été lapidée !

  8. Les autorisations de spectacles dans les édifices religieux devraient être beaucoup plus sélectives; à défaut de règles juridiques publiques, il y a des règles spécifiques à la religion des affectataires exclusifs de ces lieux de culte: en ce qui concerne la religion catholique, de mémoire, communication préalable du programme exhaustif, adéquation avec le but du lieu, gratuité (entre autres).
    S’il s’agit “d’animer ces lieux”, on ne manque probablement pas de chorales et d’ensembles instrumentaux disposant d’un répertoire pertinent.
    Pour ces “artistes”, il ne manque certainement pas de salles des fêtes municipales, de salles de cinéma, …

  9. La plaidoirie du procureur est très intéressante. Dans une église, cet acte est un blasphème. En extrapolant, on peut être certain que si c’était dans une mosquée, ce ne serait pas un blasphème mais un acte raciste.
    C’est sur cette contradiction que surfe l’absurdité du politiquement correct.

  10. Je suggère à cette artiste d’aller danser nue dans une synagogue ou dans une mosquée. Elle pourrait même ajouter quelques cordes à son art en se produisant dans le plus simple appareil devant les grilles de l’Elysée.
    Nul doute que hollande apprécierait et les gardes en faction aussi.
    Enfin, pour que sa renommée dépasse les frontières(passoires) de la France elle pourrait aller faire la danse du ventre au Qatar…

  11. @a.picadestats
    Elle ne sait pas!!!
    Elle ne sait pas ce qu’est une église?
    Mais si elle sait…
    Mais oui..ils savent…
    Bien sûr..que l’intention de provoquer est là!
    J’affirme…qu’ils le font…car pour eux…
    l’église en France…doit-être détruite!

  12. Même sans parler d’église, il me semble que les lois françaises interdisent tout exhibitionnisme dans un lieu fréquenté par un public large au milieu duquel peut se trouver en particulier des jeunes enfants. Pourquoi cette danseuse n’a-t-elle pas été condamné au moins pour cela. Certainement parce qu’elle a dégainé le mot magique de la mafia politique et artistique d’aujourd’hui le cache sexe (ou plutôt le “montre sexe”) de l’art contemporain

  13. Normalement le curé du lieu qui en est l’affectataire, doit donner son autorisation, ou pas! pour les concerts, représentations et autres événements prévus ( programme joint à la demande)

  14. Tout à fait d’acc avec @roy. C’est étrange qu’elle ne soit pas poursuivie sous le chef d’exhibitionnisme.
    D’autre part en cliquant sur le lien, parait-il l’église n’était plus utilisée par l’Eglise mais comme un lieu culturel.
    Cela n’excuse ou ne justifie pas ces agissements certes, mais on comprend mieux. Cela manquait à votre post.

  15. Ça ne se passerait pas dans une mosquee ou une synagogue parce que les immams et les rabbins ne laissent pas leurs lieux de culte se transformer en salles de spectacle. Alors que les curés affectataires autorisent n importe quoi. À la longue de laisser faire des expositions, des concerts, des spectacles, ce n est pas etonnant d assister à des dérives.
    Cette stip teaseuse pseudo actrice pourrait être poursuivie pour exhibitionnisme.

  16. Alors relâchons la et mettons le ministère en prison !

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