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Neuvaine au Cœur Immaculé de Marie: Jour 8

Neuvaine au Cœur Immaculé de Marie: Jour 8

« Jésus veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le Salut. (…) Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. »

(Notre Dame à Lucie, le 13 juin 1917)

 

8e jour : Le port du scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel

 

  1. Invocation au Saint-Esprit

Commencer par invoquer le Saint-Esprit pour qu’Il nous aide à faire une bonne méditation :

Venez Esprit-Saint, emplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, et il se fera une création nouvelle, et Vous renouvellerez la face de la terre.

Prions : Ô Dieu qui avez instruit le cœur de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même Esprit de comprendre et d’aimer ce qui est bien et de jouir sans cesse de ses divines consolations.

 

  1. Enseignements

À la fin de l’apparition du 13 octobre 1917, pendant que la foule des témoins observait le miracle du soleil, de leur côté, les trois petits voyants virent trois tableaux, comme Notre Dame le leur avait annoncé lors des deux précédentes apparitions.

Voici comment Sœur Lucie décrit la vision de ces trois tableaux dans son quatrième mémoire :

« Notre Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu à côté du soleil, saint Joseph avec l’Enfant Jésus et Notre Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant Jésus semblaient bénir le monde, avec des gestes qu’ils faisaient de la main, en forme de croix. Peu après, cette apparition s’est évanouie, j’ai vu Notre Seigneur et Notre Dame qui me donnait l’impression d’être Notre Dame des Douleurs. Notre Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que saint Joseph. Cette apparition disparut et il me sembla voir encore Notre Dame sous l’aspect de Notre Dame du Carmel. »

Ces trois tableaux sont une représentation des différents mystères du Rosaire : joyeux, douloureux et glorieux, illustrant ainsi ce que Notre Dame avait révélé quelques instants avant : « Je suis Notre Dame du Rosaire ». Et le dernier tableau, celui qui clôt les apparitions de Fatima nous montre Notre Dame sous les traits de Notre Dame du Mont Carmel. C’est ainsi que la Sainte Vierge fit connaître une nouvelle pratique de la dévotion à son Cœur Immaculé : le port du scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel.

Le port du scapulaire

Lucie attachait une très grande importance au port du scapulaire. En toute rigueur, la demande de le porter ne figure pas dans les demandes orales de Notre Dame. Mais elle a bien été faite implicitement lors de la dernière apparition. Car, en se montrant pour la dernière fois sous les traits de Notre Dame du Mont Carmel, la Sainte Vierge montre que c’est une pratique qui lui tient particulièrement à cœur.

Quand on lui demandait ce qui lui faisait penser qu’il s’agissait de Notre Dame du Mont Carmel, Lucie répondait : « C’est que quelque chose pendait de sa main. » Plusieurs fois, elle insista sur l’importance du scapulaire. Voici par exemple l’échange qu’elle eut avec le père Rafferty le 15 octobre 1950 :

« Notre Dame, lui dit Lucie, tenait le scapulaire en ses mains parce qu’elle veut que nous le portions.

– Dans beaucoup de livres sur Fatima, fit remarquer le père Rafferty, les auteurs ne mentionnent pas le scapulaire lorsqu’ils présentent le message de Fatima.

– Ah ! Qu’ils ont tort, s’écria la voyante, le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie. »

En effet, l’habit marque l’appartenance de celui qui le porte à la personne ou l’organisme de qui il l’a reçu ; et, en retour, il reçoit la protection de cette personne. Ainsi, dans toute armée, l’engagement à servir entraîne le port d’un uniforme. De même, l’adhésion à certaines corporations conduit au port d’un habit particulier : avocats, académiciens… De la même façon, le scapulaire manifeste, de la part de celui qui le porte, l’appartenance à Marie et, de la part de Notre Dame, l’engagement à le secourir en toute occasion, particulièrement à l’heure de la mort. C’est, en quelque sorte, une marque concrète de notre consécration à Marie.

Le port du scapulaire est un acte très simple qui n’exige qu’un petit effort, celui de se le faire imposer par un prêtre, puis de le porter constamment sur soi. Malheureusement, cette pratique est souvent délaissée alors que l’effort qu’elle réclame est plus facile que la récitation quotidienne du chapelet, par exemple. C’est d’autant plus dommage qu’au port du scapulaire est attachée la grâce de la persévérance finale.

Brève histoire du scapulaire

Le mot “scapulaire” vient du latin “scapulae” qui signifie épaules. Le scapulaire est une longue bande d’étoffe couvrant les épaules, souvent munie d’un capuchon et descendant jusqu’aux pieds devant et derrière. La plupart des religieux le portent sur leur tunique. Le scapulaire du Mont-Carmel qui en est une réduction, est composé de deux morceaux de laine tissée brune, de forme rectangulaire ou carrée, reliés entre eux par deux fils de manière à pouvoir être portés, un morceau sur la poitrine et l’autre sur le dos. Une pieuse coutume, non impérative, y place en plus une image de la Sainte Vierge.

Les privilèges attachés au scapulaire remontent à saint Simon Stock. Voici ce que rapporte un document ancien :

« Simon, homme de grande tempérance et de dévotion envers Marie, priait souvent avec humilité et instance la Vierge, glorieuse Mère de Dieu, patronne de l’ordre des Carmes, afin qu’elle accordât un privilège à cet ordre qui se distinguait par son nom. Or, un jour, Notre Dame lui apparut entourée d’une multitude d’anges, tenant à la main un scapulaire. La Vierge dit à Simon : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra revêtu de cet habit sera préservé des flammes éternelles. » »

La vision fut bientôt reconnue par le pape Innocent IV et la nouvelle du merveilleux présent fait par la Mère de Dieu à l’ordre du Carmel se répandit rapidement. De partout, on vit accourir des personnes de toutes conditions, avides de participer aux grandes faveurs promises. En effet, le don du scapulaire avait été fait à l’Église entière.

Cette promesse de Salut a été reconnue depuis par l’Église et est en parfaite cohérence avec les paroles de Notre Dame du 13 juin 1917 : « À qui embrassera cette dévotion [du Cœur Immaculé de Marie], je promets le Salut ; ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. » Car le port du scapulaire fait justement partie des cinq pratiques de cette dévotion.

Une protection pour l’âme et pour le corps

L’histoire montre que de très nombreuses grâces de protection, autant pour l’âme que pour le corps, ont été obtenues par le scapulaire. Voici un exemple :

Un prêtre français se rendait à l’église en vue de célébrer la sainte Messe, en un lieu de pèlerinage à la Sainte Vierge. En chemin, il s’aperçut qu’il avait oublié de mettre son scapulaire. Bien que déjà assez loin de son domicile, il n’hésita pas à rebrousser chemin pour aller chercher l’habit de Marie sans lequel il ne voulait pas célébrer. Tandis qu’il offrait le Saint Sacrifice, un jeune homme s’avança vers l’autel, brandit un pistolet et tira à bout portant sur le prêtre. Celui-ci, à la stupéfaction générale, continua cependant à dire les prières de la messe comme si rien ne s’était passé. On pensa d’abord que la balle avait providentiellement manqué son but. Il n’en était rien : le prêtre la retrouva, adhérant et comme collée au scapulaire du Mont-Carmel, chétif morceau de tissu qui avait été la cuirasse du soldat de Jésus-Christ. Plusieurs soldats, à des époques diverses, bénéficièrent du même prodige : la balle ennemie qui devait les tuer s’écrasa sur leur scapulaire. (Voir aussi sur le site de Cap Fatima quelques autres exemples de faveurs obtenues par le scapulaire.)

Le privilège sabbatin

Outre la préservation de l’enfer et une protection contre les dangers de l’âme et du corps, le scapulaire peut apporter une autre grâce : la libération de tout ou partie des peines du purgatoire. En effet, à ceux qui, au port du scapulaire, ajouteront la récitation quotidienne du petit office de la Sainte Vierge et la chasteté selon leur état, Notre Dame promet de les conduire au Ciel le samedi suivant leur mort. D’où le nom de privilège sabbatin.

Il est possible de commuer la récitation du petit office par celle du chapelet. Ainsi, tout en répondant à une demande particulièrement chère à Notre Dame, la récitation quotidienne du chapelet, nous pouvons nous protéger des peines du purgatoire.

Toutes ces grâces obtenues si facilement montrent la puissance du scapulaire et de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie pour nous aider à faire notre Salut.

 

  1. Court moment de silence

Méditons 5 minutes sur la puissance accordée par Dieu à sa Sainte Mère.

 

  1. Prière à la Sainte Vierge
  • Réciter le chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet). Demandons à Notre Dame les grâces nécessaires pour faire notre Salut.
  • Offrir les souffrances de la journée à venir pour la conversion des pécheurs.
  • Terminer par les invocations suivantes :

Cœur Immaculé de Marie, refuge des pécheurs, priez pour nous. (3 fois)

Notre Dame de Fatima, priez pour nous.

Notre Dame du Rosaire, priez pour nous.

Saint François et sainte Jacinthe, priez pour nous.

Sœur Lucie, intercédez pour nous.

 

 

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