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Valeurs chrétiennes : Famille

N’en déplaise à Mme Badinter, l’instinct maternel est bien une réalité

Aux Etats-Unis, Sarah Blaffer Hrdy, anthropologue et primatologue, membre de l'Académie des Sciences, s'est penchée sur les thèses d'Elisabeth Badinter. Pour la chercheuse américaine, réfuter l'existence d'un instinct maternel ne tient pas la route scientifiquement. Elle détruit les thèses de Simone de Beauvoir et Elisabeth Badinter, selon lesquelles la mère est socialement construite.

"La réalité c'est qu'au cours de la grossesse, se met en place une chaîne de changements physiologiques considérables et qu'à la naissance, des neurotransmetteurs comme l'ocytocine sont libérés, qui favorisent la transformation de la mère. Si elle se trouve dans un contact intime et prolongé avec ce petit étranger sorti d'elle, ses circuits neuronaux se modifient et l'encouragent à répondre aux signaux et aux demandes émis par son enfant. Une fois que la mère commence à allaiter (dans les 70 heures environ suivant la naissance) et que le bébé stimule ses tétons, elle devient encore plus nourricière.
[…]

nous pourrions peut-être demander aux principaux intéressés ici – les enfants – ce qu'ils en pensent. Il ne fait aucun doute qu'ils ont besoin, pour grandir, de la chaleur, de la proximité et de l'affection des membres d'un groupe très familier en qui ils aient confiance. Et si on leur donne le choix, ils préfèrent que la personne qui leur donne des soins soit… leur mère. Et les mères, pour des raisons physiologiques évidentes (l'allaitement étant la première), sont souvent celles qui ont le plus envie de donner aux enfants ce dont ils ont besoin.
[…] Parce que les hommes n'accouchent pas et n'allaitent pas, leurs réactions hormonales sont programmées de manière très différente. Mais il ne faut pas se méprendre : si un homme vit intimement avec une femme durant les derniers stades de sa grossesse et s'il est en étroit contact avec son enfant après sa naissance, il subira également une transformation physiologique. Il est probable que son taux de prolactine s'élève (pas autant que la mère qui allaite, mais leurs taux respectifs s'élèvent quand même) et son taux de testostérone s'infléchit. C'est extraordinaire. On peut supposer qu'il existe un grand potentiel inexploité chez les hommes dans ce domaine.
Par ailleurs, il n'est pas nécessaire de porter un enfant et d'accoucher pour se comporter «maternellement». Les réactions d'une mère adoptive peuvent être pratiquement les mêmes biologiquement que celles de la mère biologique; et c'est également pour cette raison qu'une nurse payée pour s'occuper d'un enfant peut développer un attachement beaucoup plus fort au bébé que la mère biologique."

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7 commentaires

  1. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi, alors que vous démontez systématiquement point par point chacune de leurs bêtises idéologiques depuis déjà si longemps, ces gens-là persistent dans leur aveuglement.

  2. Pour cette représentante de la gauche caviard, le seul instinct qui existe est l’amour de l’Argent!
    Fille de Marcel Bleustein-Blanchet et petite fille du révolutionnaire Edouard Vaillant, il faut avouer qu’elle ne manque pas de circonstantes atténuantes!
    L’Idéologie de ces gens là leur tient lieu de Vérité révélée!

  3. Je ne sais pas si l’instinct maternel est une réalité… il y a tellement de mères dénaturées, il y a tellement de mères qui tuent leurs enfants et les mettent gosses dans des frigos.
    Et faut-il parler d’instincts à propos d’êtres humains, n’est-ce pas les rabaisser à leurs niveaux d’instincts?

  4. Je ne suis guère sûre, HB, de pouvoir partager le début de votre analyse. Elisabeth Badinter est tout sauf stupide, et ses combats ne sont pas tous dénués de fondement.
    Elle a, entre autres, eu le mérite de jeter récemment un pavé dans la mare en montrant un des fruits les plus pervers du féminisme exacerbé : des hommes détruits par leurs épouses ou leurs “partenaires”.
    Le problème me paraît plutôt situé à un autre niveau, et Edwige Antier, qui lui répondait à la télévision récemment, ne m’a pas plus convaincue qu’Elisabeth Badinter sur la question de l’instinct maternel : Madame Badinter réagit en intellectuelle, ou tout au moins, en femme qui a reçu une éducation supérieure et toujours vécu dans un milieu qui la favorisait, au point que comme beaucoup de femme qui se sont consacrées à leur carrière et ont mis (souvent bien malgré elles!) leur féminité entre parenthèses, l’aspect plus sensible de sa personnalité semble avoir été mieux maîtrisé – probablement même jugulé, tandis qu’Edwige Antier en est restée au stade d’une sensualité “années soixante-dix” qui personnellement me répugne.
    La réalité de la nature féminine se situe bien plus dans une sorte de voie médiane, avec un instinct maternel dont la puissance est indéniable, mais sans aucun doute avec des variantes en rapport avec l’éducation reçue et le caractère propre à chaque femme.

  5. @ Vincent
    Bonne question. Il en va de l’instinct maternel comme de l’instinct sexuel. L’amour maternel tout comme l’amour conjugal sont des fusées multi-étages. L’instinct n’en est que le premier, il a une grosse poussée, et s’il explose fait énormément de dégâts, mais ce n’est pas lui qui grimpe vers le ciel où brillent les étoiles…
    Beauvoir et Badinter veulent déconstruire l’image sacrée de la Mère par la sociologie, par le haut, en la réduisant à un modèle culturel imposé par la société. Mais Hrdy ne vaut pas mieux, c’est un autre genre de féministe qui veut déconstruire la Mère par le biologique darwinien, par le bas, par l’animalité. Auteur du film: “La mère et l’amour” projeté par le Muséum le 6.12.2007, ce film était ainsi présenté :
    « Film provocateur […] vision originale et novatrice de la maternité. Sans craindre de mettre les grands singes et les humains sur un pied d’égalité. Aujourd’hui comme hier, la femme doit effectuer un arbitrage au moment de devenir mère. Que va lui “coûter” cet enfant ? Que va-t-il lui rapporter?…»
    Le diable a toujours deux fers au feux, apparemment contradictoires.

  6. Effectivement, cette idéologie persiste, et insidieusement, le message passe dans la tête de nombreuses jeunes filles; plutôt que le terme d’instinct, qui gêne Vincent, le mot de “nature humaine” me semble plus approprié, et vous dites à juste titre que certaines mères sont dénaturées; elles ne sont pas en conformité avec leur nature, ce qui est le propre de l’homme, qui par un usage dévié de sa liberté peut aller contre sa propre nature.Mais madame Badinter considère, comme beaucoup de son camp, que la nature humaine n’existe pas.

  7. Toute darwiniste et féministe qu’elle est, Hrdy apporte tout de même de l’eau au moulin de ceux qui voient dans l’homme la créature de Dieu doté physiquement de manière à faciliter un comportement conforme à sa nature.
    Les changements hormonaux qu’elle décrit sont des faits. Le corps de la femme est fait pour accueillir la vie, c’est indéniable, et Hyrd, parlant en scientifique apparemment athée, va dans le sens de la vérité. On ne peut que s’en réjouir.

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