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France : Politique en France

Moody’s dégrade la note de la France

M10 mois après Standard and Poor's, Moody's estime que les mesures pour relancer la compétitivité sont insuffisantes.
L'agence de notation a abaissé de Aaa (la meilleure note possible) à Aa1 la note de la France. La nouvelle ne pouvait pas tomber plus mal pour le gouvernement, moins de quinze jours après l'annonce du pacte de compétitivité. Moody's estime que les perspectives budgétaires de la France sont «très incertaines à cause de la détérioration des perspectives économiques». L'agence ne pense pas que la France tiendra ses objectifs de croissance et que ses déficits, par conséquent, resteront plus élevés que prévu.

Jean-Yves Naudet explique :

"la France est la seule à refuser ces vraies réformes. […] Certes, on annonce une réduction du
déficit budgétaire : 3% en 2013. Mais comment ? Par des hausses
d’impôts, ce qui va accentuer la récession et plomber à nouveaux notre
budget 
: personne ne croit que nous serons à 3% l’an prochain, bâti de
plus sur une hypothèse de croissance démentie par l’OCDE. La dette va
mécaniquement augmenter, alors qu’elle atteint déjà plus de 90% du PIB
.
Or, nous sommes ceux dont la dette est la plus dépendante de l’étranger
(à 67%, contre 5% au Japon !). La confiance dans notre capacité à
rembourser est donc fondamentale, et elle peut disparaitre faute de
réformes.

Le marché du travail est le plus rigide d’Europe. Le SMIC est à un
niveau qui exclut du marché du travail les moins productifs. Les 35
heures, dont M. Gallois n’a pas eu le droit de parler, créent une
rigidité artificielle de l’offre, tout en pesant sur les budgets
publics. Les faux prix sont de retour, comme le montre l’exemple des
honoraires des médecins. La concurrence n’existe pas pour les
professions fermées, tandis que les services publics monopolistiques
reviennent à la mode, on l’a vu récemment quand la SNCF a repris la main
sur Réseau Ferré de France, pour couper court à toute concurrence.

Les dépenses publiques sont les plus élevées d’Europe : nous avons
dix points de PIB (200 milliards) de plus de dépenses publiques que
l’Allemagne; on dit que c’est pour permettre à notre système social
« que le monde entier nous envie » de fonctionner ; mais sommes-nous
tant satisfaits d’un système où l’on cotise de plus en plus et où l’on
reçoit de moins en moins ? Allemands ou Scandinaves sont-ils socialement
beaucoup plus mal lotis que nous ?

Les impôts, démotivants et désormais confiscatoires avec la super
taxation à 75%, vont faire fuir ou au moins décourager les plus
entreprenants ou les plus travailleurs
. Qu’en pensent beaucoup de gens
modestes, ceux qui jusque-là avaient des heures complémentaires
défiscalisées ? Et les entreprises, elles, ont les taux de marge les
plus faibles, le taux d’autofinancement le plus réduit et les charges et
impôts les plus lourds.

[…] Par contraste, une vraie
réforme consisterait à réduire charges et impôts et à compenser cette
réduction non par d’autres impôts, mais par une baisse radicale des
dépenses publiques
, donc par des privatisations et une réforme de notre
Etat-Providence. Pourtant, le sujet reste aujourd’hui tabou. De la
sorte, nous serons de plus en plus le maillon faible de l’Europe."

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7 commentaires

  1. Béééé Bééééé Bééééééééééé…!

  2. Comme si la déreglementation totale imposée par les parasites reglait totalement les problèmes. A titre d’exemple, aux USA la déréglementation du transport aérien à totalement supprimé la concurrence et elle a tout nivelé vers le bas. Ces agencees de notations ne servent qu’a engraisser ces parasites qui ne connaissent pas le mot travail sauf celui au-dessus de l’entrée de certains camps…

  3. la SNCF a repris la main sur Réseau Ferré de France,et voilà le résultat !!! http://www.untrainderetard.com/

  4. Les debats sur la competitivité sont des chefs d’oeuvre de langue de bois; jamais un intervenant ne montre que la cupidité de l’Etat qui ponctionne toujours plus de taxes est la principale responsable de l’effondrement des PME.

  5. A c ôté des taxes nationales, il y a les petits roitelets qui gouvernent dans les villes et les intercommunalités en augmentant la CFE (contribution foncière des entreprises) ex taxe professionnelle, 800% d’augmentation à Montpellier, 300 % à Rodez sur des chiffres d’affaires de 100000€, mais ces caciques tellement pétri de leur morgue ne savent même pas ce que c’est qu’un chiffre d’affaire, à tel point que peu leur chaut que meures les petites entreprises pourvu qu’ils puissent assouvir leur gloriole en dépensant allègrement l’argent du contribuable puisque ce n’est pas le leur!

  6. 30 ans de laxisme et de démagogie redistributrice, largement acceptées par 90 % du peuple français, chaque secteur de l’opinion ou chaque catégorie ayant ses propres raisons : mais maintenant les mêmes, nous tous, devrons payer.
    Ce n’est pas plus mal que la dégradation qui va se poursuivre et s’amplifier ait lieu sous un gouvernement de gauche : c’est bien l’idéologie socialiste keynésienne que même la droite gaulliste et ses épigones RPR et UMP ont suivi et mis en oeuvre. Homlande fraichement arrivé au pouvoir affronte autant les erreurs de Mauroy-Rocard Mitterrand, ou que de Balladur Mitterrand de Jospin-Juppé et Chirac-Sarkozy.
    En ce sens Coppé ou Fillon représentent bien la même faillite.

  7. C’était évident.
    Mais à quel politiciens nous avons affaire ? Ils utilisent la matraque fiscal contre les Français en limitent au maximum les mesures d’économie du train de vie de l’Etat et des collectivités territoriales. Et les socialistes viennent dire : “J’y suis pour rien. … C’est pas ma faute!”
    Il suffit de voir la gestion de la Corrèze pour comprendre ce qui attend le pays :
    http://lecercle.lesechos.fr/presidentielle-2012/221144027/correze-quel-est-bilan-politique-francois-hollande

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