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Mgr Ginoux à propos du Hellfest

Après Mgr Centène, c'est Mgr Ginoux, évêque de Montauban, qui s'est exprimé à propos du Hellfest. Il invite les fidèles catholiques "à réfléchir sur ce sujet car il n’est pas anodin et la relation entre la foi chrétienne et la culture comme expression artistique est au cœur de l’évangélisation". Extrait :

Mgr ginoux_b_150 "(…) De toute évidence l’Eglise catholique est engagée dans un dialogue avec le monde tel qu’il est. Le dialogue ne veut pas dire l’approbation, encore moins la bénédiction ! La musique métal est un aspect de la culture d’aujourd’hui. Des dizaines de milliers de jeunes sont attendus au Hellfest de Clisson ce week-end. Pourquoi interdire ce rassemblement ? Les détracteurs répondent : « Parce qu’il y a des groupes satanistes et des paroles blasphématoires ». Mais, paradoxalement, ces paroles posent la question essentielle de Dieu. Car si Satan est invoqué c’est que l’image de Dieu fait problème. C’est alors qu’il y a place pour le dialogue. Jean-Paul II dans sa Lettre aux artistes, le 4 avril 1999, écrit : « Même lorsqu’il scrute les plus obscures profondeurs de l’âme humaine ou les plus bouleversants aspects du mal, l’artiste se fait en quelque sorte la voix de l’attente universelle d’une rédemption » Cette citation est reprise par Benoît XVI dix ans après. Elle nous appelle à agir car il est possible d’évangéliser toutes les cultures (…)"

L'intégralité de son intervention est ici.

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7 commentaires

  1. ce qui me gêne, ce n’est pas le blasphème, mais surtout les appels à la violence contre les chrétiens, ce qui normalement est illégal en France. Mais la loi à des applications qui varient selon les religions. Nous ne sommes plus dans un état de droit

  2. Pour le moins irénique, Monseigneur!
    Poser la question de l’existence de Dieu en le blasphémant, c’est un peu comme poser le problème de l’identité Juive en les exterminant!
    Dans les deux cas les violents ont déjà une réponse dont il n’est pas facile de les faire revenir. Et il est d’autant plus difficile qu’ils “pratiquent” effectivement leurs ostracismes. La psychologie la plus classique a en effet démontré que nos actions nous engagent à surinvestir les sentiments qui y sont liés.
    Un catholique ne pouvait donc que souhaiter l’interdiction de ce délire collectif de haine, ne serait-ce que pour les participants (dont des enfants de 10 ans!) car ils en sont fatalement ressortis encore plus habités par une haine mortifère, et d’abord mortifère pour eux-mêmes.
    .

  3. Messeigneurs Centène et Ginoux, irez-vous à Clisson ?

  4. Quand les évêques ne disent rien …ils sont mauvais …quand ils disent, ils sont encore mauvais…c’est ahurissant que les chrétiens creusent leur propre tombe en ne soutenant pas leurs éveques dans des actions positives.

  5. Si cette horrible musique satanique est un “aspect de la culture d’aujourd’hui”, la culture d’aujourd’hui est pourrie, et il faut la condamner sans appel. Mais ce n’est pas un aspect de la culture, ni d’aujourd’hui, ni de jamais. C’est un aspect de l’anti-culture, qui est à faire disparaître, comme on fait disparaître les ordures. Il y a du nettoyage à faire en France et dans toute la chrétienté.

  6. La musique metal est un genre qui appelle un public plus tendre, plus europeen et moins artificiel et sophistique que ce que la musique electronique bobo et parisienne donne a entendre. L’illusion d’un faux monde complet et artificiel (d’un im-monde synthestise), voila peut-etre la ou se trouve le malin aujourd’hui.

  7. La “sainte colère” de Mgr Centène (j’y étais, et il est rare de l’entendre avec un tel ton d’indignation) me parait plus explicite et plus claire. Il met en lumière le vide existenciel de la jeunesse qui se tourne vers cette musique, sans la considérer comme une “option culturelle” ni une occasion de dialogue ou la preuve “par le satanisme” de l’existence de Dieu (non prévue par St Thomas d’Aquin)

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