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L'Eglise : Vie de l'Eglise / Pays : Etats-Unis

Mgr Chaput : “Nous avons des politiciens qui essaient de monter un complot pour porter un coup aux valeurs catholiques”

Dans un article publié sur le site du diocèse de Philadelphie, Mgr Chaput, archevêque des lieus, confirme et donne des détails sur la machinerie politique du clan Clinton pour déstabiliser et manipuler l'Eglise catholique à des fins politiques :

Mgr-chaput"En 2008, dans les dernières semaines précédant l’élection Obama-McCain, deux jeunes hommes étaient venus me voir à Denver. Ils étaient membres de Catholic United, un groupe se décrivant comme « engagé pour la justice sociale ». Ils m’avaient fait part de leur grande préoccupation face aux manipulations « d’agents » catholiques au sein du parti républicain. Et ils espéraient que mes confrères évêques et moi-même ne seraient pas tentés d’assimiler l’Église à des politiques militantes et partisanes (sous-entendu : des politiques pro-avortement).

Ce fut une expérience intéressante. Ces deux personnes étaient clairement engagées pour la campagne d’Obama et le parti démocrate, c’était des « créatures » appartenant à une machinerie politique, et non des hommes d’Église. Ils étaient manifestement moins intéressés par le contenu des enseignements de l’Église que par leur influence. Et je pense qu’ils considéraient les évêques comme étant assez bêtes pour qu’on puisse se servir d’eux, ou du moins pour faire en sorte qu’ils n’apportent pas leur soutien au camp adverse. Or, il se trouve qu’en matière de matraquage intellectuel servile et partisan, ces deux jeunes hommes n’ont pas fait qu’égaler leurs cousins républicains, ils les ont surpassés. Grâce à leur travail de sape et à celui d’autres activistes de ce type, les catholiques américains ont contribué à faire élire une administration particulièrement hostile aux institutions religieuses, aux croyants, à la liberté et à la question religieuse en général.

Je n’ai plus jamais revu ces deux individus. Les dommages causés par les membres actuels de la Maison Blanche font qu’il n’est apparemment plus nécessaire d’aller courtiser les évêques américains.

Mais on n’est jamais au bout de nos surprises, et alors qu’on pense avoir touché le fond, les choses peuvent toujours empirer. Je veux bien sûr parler des mails particulièrement méprisants envers les catholiques échangés au sein du comité de campagne pour le parti démocrate et publiés cette semaine par Wikileaks. Voyez plutôt : Sandy Newman, président de Voices for Progress, qui écrit à John Podesta, chef du comité de campagne d’Hillary Clinton pour lui demander « si les évêques s’opposant à la couverture contraceptive » pourraient constituer l’élément déclencheur d’un réveil des consciences menant à une révolution. « Il faut qu’il y ait un Printemps catholique, au cours duquel les catholiques eux-mêmes réclament la fin d’une dictature moyenâgeuse », écrit encore Newman. Bien sûr, il ajoute : « Peut-être que cette idée montre juste ma grande méconnaissance à l’égard de l’Église catholique, du pouvoir économique qu’elle a sur les prêtres et les religieuses qui en ont besoin pour vivre. » Il se demande néanmoins : « Comment faire germer une révolution ? » Ce à quoi John Podesta répond : « Nous avons créé Catholics in Alliance for the Common Good dans ce but… un peu comme Catholics United » (…)

Il est manifeste qu’au cours des huit dernières années, l’administration au pouvoir (…) s’est montrée particulièrement hostile à l’égard des institutions religieuses. Cette affaire prouve clairement que cette vision des choses est délibérée et qu’elle ne fera que s’accentuer, a fortiori si ces personnes sont amenées à exercer des fonctions dans le prochain gouvernement.

Ces activistes cherchent, de manière assez stratégique, à rendre le catholicisme « moins catholique », à le remodeler pour qu’il ne soit plus en adéquation avec les enseignements de Jésus, mais plutôt avec leur vision de la religion. Au fond, ce qu’ils veulent, c’est essayer de faire coïncider la religion avec leur vision laïque du bien et du mal, en adéquation avec leurs politiques. C’est la raison fondamentale pour laquelle les Pères fondateurs ont quitté l’Angleterre, et ont exigé que le gouvernement n’ait rien à dire en matière de religion. Regardez où nous en sommes aujourd’hui. Nous avons des politiciens qui essaient de monter un complot pour porter un coup aux valeurs catholiques (…) J’avais espéré ne jamais vivre ça, ne jamais vivre une époque rappelant celle où mon arrière-grand-père, un pasteur protestant, a été tué par les communistes qui eux aussi détestaient la religion et voulaient la détruire » (…)"

Ne serait-il pas intéressant de se pencher sur l'existence ou non d'une machinerie similaire en France ?

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5 commentaires

  1. La question est aussi : Pourquoi Julien Assange ne livre t’il pas les mails de l’Elysée et de Matignon? on croit difficilement que nos institutions soient mieux protégées que celles des USA.
    Mais peut être n’est ce pas nécessaire tellement la haine de l’Eglise est éclatante chez la plupart de nos zélus, surtout dans ce gouvernement.

  2. IL est bien évident que cette subversion de l’Eglise, dûment programmée, ne date pas d’hier et est omniprésente. Elle est simplement passée récemment à une vitesse supérieure.
    Aux catholiques d’être plus vigilants, d’accepter de dénoncer ce qui ne peut que nous conduire à une apostasie aggravée… Les signes, hélas, ne manquent pas, dans le monde politique, comme dans certains secteurs de l’Eglise.

  3. Les catholiques américains sont devant un grave dilemme:
    soit voter pour Donald Trump, une sorte de nouveau Caligula, signe de folie et de décadence;
    soit voter pour Hillary Clinton, qui semble être une Jezabel contemporaine soft, anti-catholique et à la sauce américaine.

  4. Obama ou Mc Cain c’est bonnet noir et noir bonnet. Ce dernier est une sinistre baderne qui joue actuellement contre son camp.

  5. Xavier si D Trump ne fait pas dans la finesse, il ne prétend pas atomiser la moitié de la planète.
    Entre la folle de Washington et le Bouygues américain, il n’y a pas photo.

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