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Pays : Espagne

Même mort, Franco donne encore des sueurs froides à la gauche

Même mort, Franco donne encore des sueurs froides à la gauche

Les socialistes espagnols, dans leur haine contre le cadavre de Franco, risquent de s’en mordre les doigts :

Ce qui devait être une victoire symbolique de haute volée est en train de se transformer en un authentique tourment pour l’actuel gouvernement socialiste. Lorsqu’en septembre, Pedro Sánchez a confirmé par décret-loi que les restes du général Franco seraient exhumés et extraits de son mausolée du Valle de los Caidos, à l’ouest de Madrid, il pensait avoir marqué son mandat d’un exploit : depuis le retour de la démocratie en 1978, aucun gouvernant n’avait osé déménager la dépouille de celui qui gouverna le pays pendant quatre décennies d’une main de fer et qui continuait de trôner depuis cet imposant cirque montagneux où est construit son mausolée. Une véritable anomalie puisque la plupart des anciens dictateurs du Vieux Continent reposent dans des lieux discrets.

Tous les obstacles avaient été levés, y compris les traditionnelles réticences de l’Église : le chef du gouvernement socialiste se disait « très fier » d’avoir obtenu le retrait du corps du Caudillo « d’un endroit où il n’aurait jamais dû se trouver ». D’après les calculs officiels, sa dépouille devait être transférée dans les mois à venir vers le cimetière privé du Pardo, à l’ouest de Madrid, là où la famille Franco dispose d’un panthéon. C’était pour Pedro Sánchez le scénario idéal. Qui devait lui permettre d’inscrire son nom dans l’histoire d’Espagne.

Coup de théâtre : il se trouve que les descendants de Franco, en particulier deux petits-fils de l’ancien dictateur, ont eu l’ingénieuse idée d’accepter le « déménagement » de leur aïeul, non pas dans le discret cimetière privé, mais dans la cathédrale de l’Almudena, au cœur de Madrid, un lieu emblématique très visité, à deux pas du Palais Royal. « Les Franco ont réalisé un coup de maître, affirme l’analyste Carlos Garcia. Ils ont accepté la décision des socialistes pour placer le Caudillo dans un endroit encore plus problématique pour les autorités. »

Pour les socialistes au pouvoir, c’est en effet la pire des solutions possibles. « Nous préférons encore qu’il reste dans son mausolée plutôt qu’il repose dans la grande cathédrale de la capitale, si exposée, si importante », a réagi un porte-parole du gouvernement. Légalement, ce dernier ne peut rien faire : comme le dit l’Église, « on ne peut empêcher un chrétien d’enterrer un parent dans une crypte qu’il a préalablement achetée ». Ce qui est le cas de la famille Franco : le dictateur avait acheté un caveau à cet endroit.

L’affaire est grave au point que la « numéro 2 » de l’exécutif socialiste, Carmen Calvo, compte en parler au pape François lors de sa visite au Vatican, à la fin du mois. Mais il est à craindre pour Pedro Sánchez que les descendants de Francisco Franco ne renonceront pas à leurs desseins. Un dilemme se présente donc pour l’actuel chef du gouvernement : ou laisser le Caudillo dans un mausolée honni par une majorité d’Espagnols, ou bien le transférer dans un lieu au symbolisme encore plus important.

Ce dilemme est assez amusant…

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8 commentaires

  1. Au lieu de s’occuper de la paille des autres dirigeants, les socialistes feraient mieux de regarder leur poutre…
    Le diable porte Pierre !

  2. Les gouvernements précédents ont eu la sagesse de laisser la dépouille de Franco là où il a été inhumé…
    Comment ne pas rappeler le retour à la démocratie en 1978 voulu aussi à titre posthume par Franco ?
    Comment ne pas rappeler que Franco est venu au pouvoir alors qu’une guerre civile effroyable sévissait en Espagne ?
    Beaucoup ont dit , disent et diront que Franco avait été l’homme de la situation, certes dictateur!
    1978-2018, seulement quarante ans que la démocratie a repris sa place en Espagne, quelle mouche a piqué ce gouvernement de réveiller tous les vieux démons espagnol de naguère?

  3. Que va répondre le pape François à la pasionaria Carmen Calvo ?…

  4. “qui continuait de trôner depuis cet imposant cirque montagneux où est construit son mausolée”
    “ou laisser le Caudillo dans un mausolée honni par une majorité d’Espagnols”
    Ces phrases du texte me paraissent très discutables (ou pour le moins être des résumés un peu hâtifs de la réalité) que le monument n’est absolument pas le mausolée du Général Franco et en plus des moines y prient depuis des décennies pour le repos des âmes de toutes les victimes de la Guerre Civile espagnole.
    Mais néanmoins cet article à le mérite de montrer le côté “amusant” d’un des combats des podémites et les psoéistes: ils en sont à vouloir les conseils du Pape François!

  5. Connaissant assez bien l’Espagne, je confirme ce qu’écrit Hanc. Ce qui est écrit dans le texte est non seulement discutable mais également, comme toute contre-vérité, préjudiciable à la bonne cause, en faisant le lit des menteurs hargneux. La Valle de los Caidos et sa basilique n’ont jamais été conçus comme un mausolée en l’honneur du Général Franco. De même que la majorité des Espagnols ne honnit ni Franco ni la Valle de los Caidos (car la phrase de l’article est en plus ambiguë car on ne sait pas qui ou quoi selon l’auteur est honni). Il ne faut pas confondre les Espagnols et “les journalistes et une partie de l’appareil politique espagnols”.

  6. Quel beau pied de nez de la Providence !
    Arriba Espana, Una, grande, libre !

  7. Pour une fois, la bêtise de cette gauche sectaire et étroite d’esprit a quelque chose de réjouissant !
    Ils voulaient décrocher la lune de cet endroit retiré qu’est la Valle de los Caidos ; non seulement elle leur tombe sur l’occiput mais ils vont devoir, à Madrid, supporter que se développe un pèlerinage sur la tombe du Caudillo. Si j’étais espagnol j’ouvrirais une boutique de fleuriste à proximité de la cathédrale !
    Sommes-nous conscients que si Franco n’avait pas remporté la guerre civile espagnole, la France serait, à son tour, tombée aux mains des communistes.

  8. idem pour le général lee aux états unis et même au résistant d’éstienne d’orves à qui ils demandent de débaptiser le lycée.
    la réécriture de l’histoire, n’est ce pas le sujet du dernier livre d’éric zemmour?

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