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Culture de mort : Euthanasie

Même entourée par l’esthétique déculpabilisant, l’euthanasie reste une transgression

Lu sur Gènétique :

"Xavier Dijon, professeur émérite de droit de la Faculté de droit de Namur revient sur l’assistance fournie par certains prêtres en Belgique aux patients en fin de vie engagés dans un processus d’euthanasie. 

A ses yeux, l’accompagnement d’un prêtre dans un tel processus de « transgression euthanasique », en réalité, fait « grandir la transgression elle-même », car elle vient décharger la conscience des soignants qui posent le geste ou y participent, ainsi que celle du patient lui-même qui n’a plus l’impression de transgresser la vie. 

Il est nécessaire de percevoir « la nudité de l’être confronté à son destin dramatique », ainsi que le « caractère indépassable de la vie et le salut dont témoigne le prêtre pour comprendre que le prêtre est plutôt appelé à dire au patient ‘je ne me suis pas fait moi-même’,  ‘nulle personne, pas même le sujet lui-même, ne peut y porter atteinte’, au lieu de cautionner par sa présence cette transgression. Car, « toute vie humaine, du seul fait qu’elle est là, (…) mérite le respect » et que « même entourée par l’esthétique déculpabilisant, la transgression euthanasique reste objectivement une transgression car, répétons-le, l’être humain n’a jamais le droit de mettre fin à la vie d’un autre ». 

Pour Xavier Dijon, il faut plutôt considérer la demande d’accompagnement faite au prêtre comme « un rituel spirituel qui manifeste la condition éminemment humaine du malade » qui permette de « renverser la proposition » euthanasique et l’amener à la récuser. 

Il rappelle enfin que face à la souffrance exacerbée des malades, chacun est appelé « à fournir toute l’aide qui permettre au malade de la porter : le médecin, par ses soins consciencieux et attentifs ; la famille et les amis, par leurs marques d’affection »."

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5 commentaires

  1. Dans ce que dit ce professeur, il affirme une chose certes absolument vraie sans donner le moindre argument qui est que notre corps. ne nous appartient pas , que nous en avons que l usufruit et qu il ne nous appartient pas de décider d y mettre un terme , ce n est que du ressort du tout-Puissant. Nous n avons pas à nous substituer à Lui. Aprés il est certain que l Église catholique traditionnelle est contre l acharnement thérapeutique surtout si la rémission est devenue impossible et ce de tout temps.

  2. Un prêtre n’accompagne pas les suicidés au cimetière, il n’y a pas de célébration, ni de prières…
    Justement parce que l’Église n’accepte pas le suicide et qu’elle le montre.
    Si des prêtres vont assister des malades en cours “d’euthanasie”, donc de suicide par assassin interposé, ils sont hors de l’Église, se font complices, troublent les esprits et deviennent objet de scandale…

  3. Le titre utilise le mot « déculpabilisant ». Le problème est bien là. Beaucoup dans notre société n’acceptent plus, et même refusent avec une extrême violence, d’être « culpabilisé ». On veut une société « sans fautes » et donc nécessairement une société « sans lois », ou avec le moins de lois possibles. Tout doit être permis.
    Hélas, notre nature a des limites et en aura toujours, quels que soient les développements de ce qu’il est convenu d’appeler « transhumanisme ».
    Levi

  4. @ Le Forez
    Notre corps ne nous appartient pas, parce que « je suis mon corps » ; « mon corps » n’est pas un objet extérieur à quelque Moi immatériel, détaché de ce corps.
    C’est cela, je crois que veut dire le christianisme : l’homme est corps, âme et esprit, inséparablement uni. Ce dualisme serait inconséquent : il n’y a pas, il ne peut pas y avoir, de matière sans forme ni de forme sans matière.

  5. Suite du commentaire précédent : C’est pourquoi je ne suis pas complètement d’accord avec le terme « usufruit » ; cela me semble dévaloriser mon corps physique au bénéfice d’un corps psychique ou spirituel. Sur cette terre je suis inséparablement un corps animé ou une âme incarnée, l’un n’existant pas sans l’autre.
    Socrate.

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