Mariage : François Hollande avoue le recul calendaire du gouvernement

Dans sa conférence de presse, François Hollande a déclaré :

"C'est une proposition qui a été faite depuis plusieurs années et que
j'ai portée pendant la campagne, j'ai donc demandé à ce que le
gouvernement prépare un projet de loi qui ouvrira la possibilité du
mariage aux couples homosexuels et dans certaines conditions l'adoption.
Ce texte viendra au Parlement, j'ai souhaité qu'il y ait du temps pour
le débat".

Alors que le projet devait être voté avant Noël à l'Assemblée, preuve que la mobilisation a payé et qu'il faut la poursuivre. Sûr de lui, il a mis la droite face à ses contradictions :

"Je ne suis pas convaincu que si c'est
la droite qui, après-demain ou encore plus tard accède aux
responsabilités, elle reviendra sur cette réforme, pas plus que la
droite espagnole est revenue sur ce qu'avait fait le gouvernement
Zapatero là-dessus".

Plus tôt, l'Assemblée nationale a rejeté par 317 voix contre 207 la constitution d'une commission spéciale sur le mariage réclamée par l'UMP. Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a dénoncé les "manoeuvres dilatoires et procédurales" de l'UMP sur cet "engagement important". Il a rappelé que la commission des lois était saisie sur le
fond, de même que celle des affaires sociales pour avis et que le
gouvernement avait déjà apporté un délai supplémentaire à l'examen du
projet de loi. Christian
Jacob, président du groupe UMP, ne s'est pas laissé faire :

"Pourquoi refuser la commission spéciale ? Seriez-vous si fragiles sur vos
convictions pour craindre d'aller défendre vos idées sur le terrain ?"

Le chef de file des députés UMP a pointé que le projet de loi "ne
pouvait être cadenassé à la seule commission des lois". Christian Jacob a indiqué que les
députés de l'opposition allaient lancer "une pétition nationale" sur le
sujet.