Partager cet article

Marche pour la Vie

Marche pour la vie : l’envolée de Me Triomphe

Partager cet article

4 commentaires

  1. Houh ! crient-ils…
    Combien d’entre eux sont-ils prêts à vivre grabataire, pendant combien d’années ? Pas conscient de leur état ? Pire peut-être, conscient de leur état ?
    Comment prétendre que l’alimentation par sonde, donc le maintien artificiel de la vie, est vie “naturelle” ?
    Combien de cas douloureux à cause des “progrès médicaux en terme de réanimation” en cas de prématurité, comme en cas d’accidents ?
    Dans les campagnes de la France très Catholique de jadis, dans des temps ou la vie était considérée comme donnée et reprise par Dieu, dans des temps où l’on savait mourir parce que le Christ avait dit “Laissez les morts enterrer leurs morts”, on étouffait les malades entre deux matelas quand leurs souffrances devenaient insupportables. Avec bénédiction de Monsieur le Curé. Par mansuétude…
    Aujourd’hui, nous ramenons à la vie des êtres qui auraient dû mourir. Où se situe l’obéissance à la volonté de Dieu en ce cas ?
    Problème monstrueusement douloureux, dont il n’est pas bien sûr qu’il soit très moral de l’exposer ainsi sur la place publique, d’en faire une marotte dans un combat “politique”, même au sens noble du terme, pour une fois.

  2. @Goupille
    Pardonnez-moi, mais vous posez mal la question.
    A la question : « voulez-vous vivre comme un homme bien portant, ou voulez-vous vivre grabataire ? », vous répondez « je ne veux pas vivre grabataire ». Moi non plus. Et tout homme bien portant répond non. Aussi nous sommes d’accord. Et donc à votre première question « combien sont prêts à vivre grabataires ? » tout homme sensé répond « pas moi ». La réponse précise devrait être même : « je veux vivre bien portant ».
    Mais ce n’est pas la question posée dans le cas de Vincent Lambert. La question ici s’adresse non pas à un homme bien portant, mais à un homme grabataire. Et la question est « voulez-vous vivre ou non ? ».
    Ainsi, ce n’est pas entre grabataire et non-grabataire que se situe le choix, mais entre la vie et la mort. La question est certes difficile puisque la personne concernée au premier chef ne peut donner de réponse.
    Mais moi, dans ma situation de personne bien-portante, il me semble que, si entre grabataire et non-grabataire je choisis indéniablement non-grabataire, entre la vie et la mort, je choisis la vie.

  3. @goupille.
    je suis de ceux qui ont crié ouh et pourtant je sais que je serais confronté à cette interrogation puisque mon mari est atteint d’une grave maladie dégénérative. Sommes-nous prêt: non !
    Votre questionement est légitime et c’est la raison même de la médecine qui est en cause . Autrefois , on mourrait d’appendicite ou de constipation, de crise cardiaque sans que l’homme sache réanimer .faut-il revenu à ce temps où l’enfant mourrait de gastro faute de pouvoir le réhydrater par perfusion ? Je ne le crois pas, personne ne le croit .
    .sur un plan ethique plus large , je crois que si on estime que certaines vies ne peuvent plus être vécues selon des critères subjectifs , alors il faudra aussi accepter que d’autres pensent que un vie de blasphemateurs ne puisse l’être non plus.
    je crois fermement que mourrir c’est remettre son âme à Dieu et que seul Dieu et l’âme savent quand il est bon que le moment de la rencontre ultime se fasse . Ce moment est le plus grand des instants à respecter.
    Que Savez-vous si le comateux ne réclame pas une minute de plus , dans son âme immortelle? Dieu est bon avant d’être grand !

  4. A Goupille:
    -1) D’où sortez-vous cette histoire de malade étouffé entre 2 matelas avec la bénédiction de Monsieur le Curé ? De plus on n’est justement plus dans le cas où les malades souffrent de façon insupportable. Le progres des soins palliatifs est tel que toutes les douleurs peuvent être soulagées
    – 2° Se nourrir n’est pas se soigner. Quand vous avalez vos frites, vous ne dites pas je me soigne. Certes Vincent a besoin d’une aide matérielle pour se nourrir…comme d’autre ont besoin de canes pour marcher, ou de fauteuils roulants pour avancer et certains ont même un cœur greffé ou artificiel. Pas très naturel tout ça ! On devrait refuser ces soins non naturels aux malades et se contenter d’un peu d’homéopathie ou d’essence d’eucalyptus.
    3) Enfin, personne n’empêche Vincent de mourir, tout simplement parce qu’il n’est pas en train de mourir. Si on arrête de le nourrir, il ne mourra pas de sa maladie (il n’est d’ailleurs même pas malade), il mourra de faim et de soif. Quelle souffrance plus grande que celle-là ? Que tous ceux qui se targuent de compassion et parlent de “mourir dans la dignité” pour soulager la souffrance, réfléchissent deux secondes aux souffrances de quelqu’un qui meure à petit feu de faim et de soif !
    – Enfin votre phrase “Aujourd’hui, nous ramenons à la vie des êtres qui auraient dû mourir. Où se situe l’obéissance à la volonté de Dieu en ce cas ?” me laisse pantois. Vous savez vous qui “aurait du mourir” ? A partir de quel moment quelqu’un rentre dans la catégorie des gens qui “auraient du mourir” ? Quand on vous a opéré de l’appendicite pour éviter l’infection, on aurait peut-être du “obéir à la volonté de Dieu” et vous laisser mourir ? Vous allez me répondre, ma vie en valait la peine, je n’étais pas grabataire, j’avais “une bonne qualité de vie” moi. Parce que la vraie question elle est là: on ne supporte pas de voir Vincent comme ça parce qu’on mesure la qualité de notre vie, on la mesure non en qualité d’amour mais en performance, en autonomie, en pouvoir. On déteste la faiblesse, la dépendance, l’inaction, l’impuissance. Et si la souffrance de Vincent et de tous ceux qui sont dans son état peur servir à quelque chose, c’est bien à nous rappeler le vrai sens de nos vies, à accepter nos faiblesses, à être plutôt qu’à faire, à aimer plutôt qu’à dominer.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services