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Valeurs chrétiennes : Education

Manager une école libre

Michel Valadier, consultant en management et directeur général du groupe scolaire indépendant Saint-Dominique, répond aux questions du blog Liberté scolaire :

Peut-on parler de management quand on dirige une école ?
L’école est une «entreprise», en ce sens qu’elle fait travailler ensemble des personnes, en vue d’un but commun, sous l’autorité d’un directeur. Si le mot management fait peur, parlons d’animation, de pilotage; mais, au final, un directeur a des préoccupations que l’on retrouve dans les autres entreprises.

Par exemple ?
Je ne m’étendrai pas sur les contraintes administratives, mais citerai quelques thèmes récurrents qui concernent tous les directeurs d’école : Comment communiquer avec toute mon équipe? Comment évaluer les performances professionnelles de mes enseignants? Comment les faire progresser? Les recadrer? Comment gérer les relations avec mon autorité de tutelle, le conseil d’administration souvent ? Comment motiver mes collaborateurs, alors que les rémunérations sont modestes? Etc. […]"

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10 commentaires

  1. To manage:diriger.Mais Directeur, c’est moins branché que Manager…
    Si t’est pas sage, je t’emmène voir le manager….Pas très dissuasif…!

  2. “Rémunération modeste” : c’est le moins qu’on puisse dire. Voilà bien pourquoi les écoles hors-contrat ne peuvent guère tourner qu’avec des religieux ou des femmes. Par ailleurs, je suis moi-même enseignant, et je tolérerais mal qu’un consultant en management, càd quelqu’un qui n’y connaît rien à mon métier, évalue mes performances professionnelles.
    Les écoles hors-contrat ne constituent qu’un pis-aller pour quelques familles très ciblées, mais certainement pas une solution générale, d’autant plus qu’un gouvernement pourrait d’un trait de plume les fermer toutes sous n’importe quel prétexte sanitaire ou autre. Maurras avait raison : “politique d’abord”. Il faut se débarrasser de la république, ou la changer si c’est possible, et la forcer à rétablir l’équité scolaire.
    Les écoles hors-contrat ne peuvent certainement pas représenter une solution

  3. J’ai cliqué trop vite. Je voulais dire : qui ne connaît rien à mon métier.

  4. @ Sibuet
    Pas la solution *dans le contexte actuel*.
    Mettez en place le chèque scolaire et on en reparlera.
    Si les parents avaient le choix – à impôts égaux – je crois qu’on résoudrait tout seul le problème de l’enseignement en France. En quelques années.

  5. @senex: “Si t’esT pas sage”????
    @Sibuet: Bien que co-fondateur d’une école hors contrat catholique, j’attire votre attention sur le fait que le plus grand réseau d’écoles hors contrat en France est le réseau “Montessori” qui n’emploie pas à rémunération modeste et encore moins de religieux.
    Loin d’être un pis-aller, les écoles hors contrat, tous les ans de plus en plus nombreuses, tous les ans recevant de plus en plus d’élèves, sont bien souvent la seule et la meilleure réponse qui soit pour des familles dont un membre ne peut pas prendre en charge l’école à domicile. Les résultats scolaires de ces écoles sont tels (il y a deux ans, l’EN leur a interdit la participation au concours général) que certains, M. Hollande en tête, ne rêvent effectivement que de les faire rentrer dans le rang. Le coût d’une école hors contrat est élevé et, même si, dans le réseau catho, tous les moyens sont mis en oeuvre pour aider, cela nécessite un effort financier qui ne concerne, du coup, que des familles qui font passer très souvent l’intérêt des enfants avant les vacances, l’écran plat, les fringues à la mode, la dernière voiture allemande, les restaurants, la dernière console de jeux, le dernier scooter etc etc… C’est un choix.
    Concernant l’évaluation par un manager, mon cher Monsieur, il va bien falloir vous y faire. Une évaluation porte sur votre capacité à résoudre une problématique en rapport à l’objectif qui vous a été confié et que vous avez accepté. Sûr que lorsque l’on a été habitué au grand n’importe quoi de la fonction publique sauce syndicalo-EN, ça a de quoi vous surprendre, mais voyez vous, ne prenez pas cela mal, c’est un simple constat, toutes les entreprises privées fonctionnent de cette manière, y compris dans l’enseignement supérieur (j’ai été qques temps intervenant à l’ESCP et nous avions une évaluation par une commission qui ne nous recevait souvent (pas toujours) que quelques minutes) et, on peut le dire, avec un succès que l’EN est loin de pouvoir revendiquer.
    Pour en terminer, les écoles hors contrat sont LA réponse pour les familles qui veulent donner à leurs enfants une éducation et une instruction conformes à leurs aspirations.
    Allez, un petit peu de pub:
    Une excellente école primaire: http://www.saintbenoit-ecole.fr/
    Une non moins excellente école secondaire:
    http://www.ibp-angelus.fr/

  6. @Sibuet
    Ancien élève de Saint Dominique au tout début de la création de l’école, je peux vous assurer que Michel Valadier a des qualités humaines et de coeur très belles.
    Il est rigoureux et recherche la perfection et cela lui permet de tenir l’école d’une manière à la fois douce et ferme qui convient à tout le monde.
    Et détrompez vous il n’y a pas que des femmes enseignantes à Saint Dominique!
    J’y suis allé du CM1 à la terminale et j’en ai été ravi! D’ailleurs ils sont obligés de refuser des élèves chaque année car l’école atteint la saturation à cause de son succès.
    Donc je pense qu’une école privée hors contrat peut tout à fait se substituer à l’école publique dans la mesure où les profs sont bien respectés, l’éducation est ferme sans être stricte, etc.
    Cordialement,
    Paul

  7. @ PK : Oui, le chèque scolaire, cela mériterait d’être essayé, mais avec un encadrement étroit. Cela serait le moyen d’assurer une rémunération et un statut correct aux enseignants.
    @TDK1 : je ne nie pas les errements de l’EN et suis le premier à les regretter, mais il faut reconnaître par ailleurs que les écoles hors-contrat n’ont pas grand mérite à bien réussir avec le public en or auquel elles ont affaire : enfants sur-protégés, parents très attentifs, etc. Qui ne réussirait dans ces conditions ? Mais les autres enfants existent aussi, et ont droit à une bonne école. L’école hors-contrat, c’est un peu comme la messe en latin : on se retrouve entre soi et on oublie le reste du monde.
    Quant à l’évaluation des enseignants par les enseignants, c’est un “acquis social” du XIIIe siècle : quand le pape Grégoire IX a retiré l’attribution de la licence à l’évêque de Paris pour l’attribuer aux régents de l’Université. Laissez les managers “manager” l’économie marchande, ils ne se débrouillent déjà pas si bien, à ce qu’il semble.

  8. Sibuet a tout à fait raison. C’est une chose d’avoir des écoles hors contrat qui remplissent ici ou là leur mission sur des publics cibles, c’en est une autre d’avoir une jeunesse en entier à former. La solution du chèque scolarité a son intérêt. C’est un peu comme le problème de la dépendance énergétique. Dire qu’on va tout solutionner avec une seule énergie est idiot. Il faut une complémentarité de systèmes.
    L’agressivité à l’encontre des professeurs du public est un peu une pause parce qu’on y trouve des trésors de dévouement quelles que soient leurs motivations. Et il y a dans le privé de vrais margoulins.
    Réfléchissons bien à l’éventualité où, dans l’éventualité où pour complaire à ce que je lis ici, on arrêterait purement et simplement le système public. C’est pure sottise que de penser que le privé d’un coup le remplacerait. On serait dans une belle pagaille ce qui n’interdit pas la critique. Mais songeons bien aussi que le privé peut être un moyen d’entrée dans le jeu de groupuscules sectaires pour lesquels aucune sympathie ne devrait être attendue.

  9. @Sibuet et Gervanne: vous parlez des ecoles “hors-contrat” comme s’il s’agissait d’experiences etranges et par nature minoritaires, alors qu’il s’agit de l’arrangement le plus naturel du monde. Ce qui n’est pas naturel, c’est des ecoles sous le controle de l’Etat, ou sollicitant un “contrat” avec ce dernier.
    Oui, toutes les ecoles ont vocation a etre “hors-contrat” – chacune s’adaptant, bien entendu, a un public donne.

  10. Un inspecteur d’Académie de mes amis disait souvent;Dans le public sont les meilleurs profs, dans le privé sont les meilleurs élèves.C’est loin d’être faux.Merci gervanne.

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