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France : Politique en France

Mais que trouvent-ils à Jean-Pierre Chevènement ? [Add.]

On ne rapellera pas ici pour la énième fois la proximité idéologique revendiquée par Florian Philippot vis-à-vis de l'homme de gauche qu'est et qu'a toujours été Jean-Pierre Chevènement. Suite à la démission de ce dernier de son micro-parti, le MRC, certains s'agitent pour le "récupérer". Ainsi, le Front National consacre un long communiqué à ce non-évènement :

"Mis en minorité dans le parti qu’il a lui-même fondé, Jean-Pierre Chevènement a décidé de le quitter pour « reprendre sa liberté ». Il applique à la présidence d’honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) le principe qu’il avait énoncé, en 1983, lorsque pour la première fois il avait quitté le gouvernement sur un désaccord de fond : il n’acceptait pas l’ouverture de la « parenthèse libérale », qui n’est toujours pas fermée. Celle-là même qui ruine, chaque jour un peu plus, la France, provoquant chômage, précarité et pauvreté (…)

Comme avec tous les patriotes, d’où qu’ils viennent, le Rassemblement Bleu Marine, avec Marine Le Pen, est prêt à ouvrir un dialogue sans concession de part et d’autre (…)"

Peut-être effrayé au sort réservé au sein du FN à la présidence d'honneur, Jean-Pierre Chevènement cherche plutôt l'asile poilitique du côté de Debout la France de Nicolas Dupont Aignan :

"L'ancien ministre de l'Intérieur veut se rapprocher d'un souverainiste, comme lui. Et non, il ne s'agit pas de Florian Philippot, même si le vice-président du FN aime bien rappeler qu'il a commencé au côté du "Che". Non, Jean-Pierre Chevènement pense, notamment, à Nicolas Dupont-Aignan. Dans Le Parisien, ce lundi 15 juin, l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2002 annonce :

Je suis partisan d'un dialogue sans exclusive et sans sectarisme avec tous ceux qui souhaitent une alternative républicaine, de Mélenchon à Dupont-Aignan.

NDA ne dirait pas non à JPC. "Sur l'Europe, on partage tout. Avec le départ de Chevènement, le MRC n'existe plus, c'est une succursale du PS", explique Nicolas Dupont-Aignan à L'Opinion. "Jean-Pierre Chevènement a toute sa place, au premier rang (dans le combat pour) la souveraineté de l’Etat, l’indépendance de la nation, la liberté et la survie même de la France", ajoute Dominique Jamet, vice-président de Debout la France.

Est-il si difficile de se revendiquer de droite ? Pour mémoire, les lecteurs du Salon Beige pourront relire ce post intitulé "L’influence chevènementiste est nuisible au FN" qui rappelle quelques vérités sur le personnage…

Addendum (16/06): Le FN publie une lettre ouverte de Bertrand Dutheil de La Rochère à Jean-Pierre Chevènement pour l'appeler au dialogue

"(…) Alors, ouvrons un dialogue exploratoire, et ne préjugeons pas de sa conclusion (…) nous aurons tôt fait de constater nos convergences. Sur tous ces points, nous avons plus d’accords que tu peux en avoir avec la gauche soixante-huitarde de Jean-Luc Mélenchon (…)

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si j’ai retrouvé, au sein du Rassemblement Bleu Marine, un certain nombre de militants qui t’avaient apporté leurs concours lors de ta campagne présidentielle de 2002, à commencer par Florian Philippot. Certes, tu ne t’en souviens pas, tu ne peux pas te souvenir de toutes les personnes que tu as rencontrées au cours de ta vie politique, mais je peux te certifier que nous sommes un certain nombre à poursuivre ainsi le combat pour la France et pour la République.

Ayant milité près d’un quart de siècle à tes côtés, sois assuré, cher Jean-Pierre, de ma sincère considération (…)"

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5 commentaires

  1. on peut peut etre rappeler la carte de voeux envoyée par Chevenement, il y a quelques années, representant Napoleon sodomisant Jeanne d’Arc. Dans un arriere bureau de carabin, on sourirait avec bienveillance a cette blague de potache, pas de la part d’un dirigeant du PS de l’epoque.Qu’en pense NDA?
    [Elle est visible sur le post que je mets en lien à la fin de celui-ci
    PC]

  2. “Est-il si difficile de se revendiquer de droite ?”
    Historiquement, les députés siégeant à droite étaient les monarchistes, ceux siégeant à gauche les partisans de l’instauration de la république. Jusqu’en 1870, les monarchistes n’ont jamais éprouvé le besoin de s’étiqueter “de droite”.
    Finalement, être républicain de droite revient à se situer en réalité à l’aile droite de la gauche et permet toute sorte de rapprochement opportuniste.
    La droite réelle n’est pas compatible avec la république. Tout le reste n’est que littérature.

  3. Ce qui est nuisible c’est la division causée par des petites phrases prononcées à tord et à travers dans des micros hostiles. Or, pour l’emporter un jour, il faut s’ouvrir à tous les patriotes sans exception qu’ils soient de gauche ou de droite. Il y a beaucoup trop de partis souverainistes qui ne représentent individuellement pas grand chose sur le plan électoral. Or, un véritable parti patriote uni dont les membres seraient d’accord sur quelques points essentiels d’un programme concernant l’Europe et les États-Unis, serait bien plus efficace que toutes ces chapelles qui s’autodétruisent.

  4. merci

  5. “Droite”, “gauche” : ce ne sont que des étiquettes. Je préfère un patriote dit de gauche, comme Chevènement, à un Sarkozy et autres supposés de droite.

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