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Macron pourrait inclure l’euthanasie dans ses promesses de campagne

Macron pourrait inclure l’euthanasie dans ses promesses de campagne

C’est le bruit de fond récurrent d’une option qui pourrait prendre forme d’ici la campagne présidentielle selon Jean Leonetti dans le Figaro :

“Après l’utilisation d’un premier marqueur sociétal comme la PMA (procréation médicalement assistée élargie aux couples de femmes) , le gouvernement n’a aucun intérêt aujourd’hui à sortir de la ligne avec laquelle il a conquis une partie de l’électorat de droite. Mais on ne peut pas exclure qu’il envisage de revenir sur l’euthanasie dans un prochain mandat pour en faire un nouveau marqueur”

160 députés de la majorité viennent de déposer une proposition de loi allant dans ce sens. Pour faire pression sur Macron ?

Et si la France rejoignait l’Espagne et le Portugal, qui viennent d’autoriser, dans certaines situations, l’euthanasie ? En ce début février, ils sont désormais 160 députés de la majorité à avoir cosigné la proposition de la loi, portée par Jean-Louis Touraine, pour une aide active à mourir. Avec l’appui des députés de gauche mais aussi de quelques députés Les Républicains, ce texte serait logiquement adopté. Mais encore faut-il qu’il soit inscrit à l’agenda. Et ça, c’est une autre affaire.

«Je reste optimiste», nous affirme Jean-Louis Touraine, ancien socialiste devenu député la République en marche, qui a fait de l’euthanasie depuis dix ans un combat personnel. Aujourd’hui, le ministre de la Santé, Olivier Véran fait, semble-t-il, la sourde oreille sur le sujet, mais il n’est pas décisionnaire : si feu vert il y a, il viendra de l’Elysée. Et là, la réponse est incertaine. «Il y a quelque temps, nous raconte le député Touraine, Emmanuel Macron avait dit qu’il voudrait choisir sa fin de vie, mais il pose la question de l’opportunité du moment : quand

L’Express fait la même analyse :

“(…) On peine à déchiffrer un point sur la carte de voeux, griffonnée à l’encre bleue, qu’Emmanuel Macron a adressée à Jean-Luc Romero-Michel. Au président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, qui formulait le souhait d’avancer sur le dossier de la fin de vie en 2021, le chef de l’Etat a-t-il répondu “Oui, agissons !” ou “Oui, agissons ?” ? Si l’on en est réduit à se perdre en conjectures sur la graphie de fils de médecins du président de la République, ce n’est pas par plaisir de couper les cheveux en quatre, mais tout simplement car ses convictions sur l’euthanasie restent, dans tous les sens du terme, illisibles (…)

Si ça n’a pas été mis dans le programme d’Emmanuel Macron en 2017, c’est parce qu’il a été très marqué par la Manif pour tous”, assure un familier du siège de campagne à l’époque. Hors de question d’offenser cette France conservatrice dont Emmanuel Macron regrette alors dans L’Obs qu’elle ait été “humiliée” au moment du vote pour le mariage homosexuel. Interrogé sur la fin de vie sur C8, le 26 mars 2017, le candidat répond qu’il souhaite “faire pleinement appliquer” la loi Claeys-Leonetti, qu’il est favorable à un débat “dans un temps apaisé”, mais qu’il ne fera pas de loi en arrivant à l’Elysée. Relancé sur son cas personnel, il lâche une petite phrase dont se réclament encore aujourd’hui les pro-euthanasie : “Moi, je souhaite choisir ma fin de vie.” (…)

Ni pour, ni contre, bien au contraire. En début de quinquennat, François de Rugy a rendez-vous avec Emmanuel Macron. Le président de l’Assemblée nationale de l’époque, partisan de longue date de l’aide médicale à mourir, propose deux options pour porter le dossier : soumettre un projet de loi à référendum, ou laisser des parlementaires de différents partis rédiger une proposition de loi que l’exécutif laisserait prospérer. “Une démarche transpartisane est conforme à l’esprit d’En Marche”, fait-il valoir. Rugy ne perçoit aucun enthousiasme chez son interlocuteur. “Peut-être que tu es contre ?” s’enquiert-il. “Il ne faut pas croire ça !” réplique aussitôt Macron. Sans donner suite (…)

Quid du macronisme ? “Aux yeux des gens, cela fait partie de l’identité politique du président de la République d’être moderniste et tourné vers le futur”, observe François de Rugy. “La dépénalisation ou la légalisation, sous certaines conditions, de l’euthanasie et du suicide assisté devrait faire partie d’un programme progressiste“, insiste le philosophe libéral André Comte-Sponville, investi de longue date sur la question. Alors que le gouvernement juge impossible de légiférer à la hâte sur un tel sujet de société au cours de la dernière année du quinquennat, plusieurs dirigeants de la majorité invitent à en faire un marqueur pour les élections de 2022 (…)”

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8 commentaires

  1. Confinement ou piqûre euthanasique, les seuls choix que nous offre la généreuse Ripouxblique Sanitaire de France.
    C’est pour vot’bien ma pt’ite dame !

  2. “…Emmanuel Macron avait dit qu’il voudrait choisir sa fin de vie, mais il pose la question de l’opportunité du moment : quand ?»
    Mais pourquoi attendre? Il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour- même…

    • Le problème n’est pas de savoir s’il veut choisir sa fin de vie ou pas. On s’en fiche comme d’une actrice aux Césars qui se déshabille…

      Le problème c’est qu’une minorité de Français (mais une majorité électorale) l’ont choisi !

      Espérons qu’ils jureront, même un peu tard, honteux et confus, qu’on ne les y reprendra plus !

    • Tout à fait d’accord, on gagnerait un temps de dingue s’il le faisait tout de suite, le pays s’en relèverait plus vite

    • Oui je suis pour l’euthanasie des malades mentaux après un quinquennat calamiteux !

  3. Mais si il y a l’euthanasie, est-il prudent de rester sur le sol français dans sa vieillesse, au risque d’être tenté par cet horrible crime? Qui dit que dans un moment de douleur on ne finisse pas par lâcher un “je veux mourir”, qui serait alors trop pris au sérieux et qui se terminerait par une piqûre mortelle? “Ne nous laisse pas entrer en tentation”. Le problème se posait même pour l’avortement. Pour les personnes ayant des risques de transmission de maladies génétiques, n’était-il pas bon de fuir ce pays quand il était un des seuls à autoriser l’avortement? Et pour ses enfants qui risquent d’être tentés par l’avortement plus tard? Mais où pourrons-nous donc aller, si l’euthanasie se répand dans le monde comme une traînée de poudre? Dans les pays arabes où il n’y a pas d’églises pour aller à la messe?

    • Je vous confirme que face à la douleur intense lors d’une très longue hospitalisation j’ai lâché non pas un mais de nombreux « je veux mourir » ou « laissez moi mourir »…
      J’avais 18 ans et la chance qu’on ne me m’écoutait pas !

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