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Communisme

L’union de la droite autour de l’anticommunisme

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"il semble bien que la stratégie de Jean-François Copé consiste à poursuivre la stratégie de Nicolas Sarkozy en 2007, en brisant des lances avec le «politiquement correct». C’est ce qui l’a conduit à maintenir le fameux débat sur la laïcité. C’est aussi ce qui l’a amené à «tâcler» Aubry et Fabius, qui avaient cosigné un appel contre ce débat… avec l’islamiste radical Tariq Ramadan. Tout le monde aura entendu distinctement le sous-entendu : si vous vous opposez, comme Tariq Ramadan, à ce débat sur la laïcité, c’est que vous êtes idéologiquement déjà acquis à l’islamisme radical. Intellectuellement, la démarche ne vaut pas grand-chose. […] Mais, politiquement, c’est une autre affaire et Mme Aubry, déjà connue pour son soutien à l’apartheid dans les piscines municipales, épouse de Jean-Louis Brochen, le fameux avocat des jeunes filles voilées de Faidherbe, aura du mal à se débarrasser de cette image de complaisance à l’égard du communautarisme islamiste. Et comment pourra-t-elle s’opposer à l’amalgame, alors qu’elle-même continue à être une harpie de l’amalgame: dialogue avec le FN = amitiés néo-nazies ? Il est vrai que le PS dispose d’un atout substantiel par rapport à l’UMP : sa maîtrise des médias. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’internet permet assez largement de contourner ce monopole culturel socialo-communiste.

C Bref, il se pourrait que nous soyons à la veille d’un retournement stratégique majeur. Mais cela suppose que la droite parlementaire veuille se battre sur des valeurs de droite, et non courir après la gauche (en matière fiscale, en matière migratoire, ou en matière de prohibition de la liberté d’expression…). Et, pour cela, il existe un test souverain : l’anticommunisme. Nous pourrions sans aucune difficulté réaliser l’entente à droite – et, ce qui n’est pas moins important, la division à gauche – si nous proposions l’union des Français hostiles au totalitarisme communiste. Sous sa forme radicale et meurtrière, façon soviétique, comme sous sa forme «douce», façon France d’après 1944, où l’on s’est «contenté» d’abandonner aux marxistes l’Éducation nationale, les médias et la culture… Soutien ou opposition au communisme, cela pourrait constituer un intéressant clivage. De toute évidence, la partie la plus saine de l’UMP serait alors mûre pour une entente à droite (qui serait ainsi une entente sur l’essentiel, n’excluant pas des divergences légitimes). Quant à la gauche, elle devrait enfin clarifier ses relations au totalitarisme le plus mortifère de toute l’histoire…"

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12 commentaires

  1. Il n’existe pas de droite parlementaire en France et le Communisme y est plus que minoritaire.

  2. L’anti-communisme ? Quand l’U.M.P., ou la majeure parti de ce parti, a fait voter P.C. contre F.N. ? Quand l’U.M.P. a un accord de collaboration avec le P.C. chinois ?!?

  3. l’hypothèse , ou du moins le scénario pour l’instant, n’est pas absurde , d’autant qu’on peut estimer qu’il est grand temps que l’effondrement de l’Union soviétique produise enfin ses effets dans un de ses “satellites”, qu’on le veuille ou non, les plus demeuré : la France.
    Cependant, pour faire bonne mesure il conviendrait d’inclure dans la cible tous les totalitarismes d’où qu’ils viennent,ultra libéraux aussi, puisque l’origine et les conséquences révolutionnaires sont les mêmes et c’est probablement là où se sera plus compliqué.
    Le sujet de la très actuelle dictature de l’utilitarisme qui prévaut en terme de “bioéthique” est l’illustration tragique et éloquente de cette nécessité : les ultras libéraux sont aux manettes de la manipulation bien avant ce qui reste de communistes et cela n’est pas moins grave pour notre pays , comme pour l’humanité.
    C’est pourquoi dans l’hypothèse d’une telle éventuelle , si ce n’est possible perspective, il conviendrait également de pousser le bouchon des exigences très loin ( les points non négociables) car il se pourrait que l’on ressente très tôt l’inévitable “retour du balancier”, peut-être même poussé par les nouveaux venus de cette nouvelle “réaction” se présentant alors comme la “juste” limite du possible ou du néo-politiquement correct.
    On peut déjà en mesurer les prémisses si ce n’est les risques chez des gens comme Zémmour, Vanneste, Ménard,Tillinac, qui, malgré un courage certain et une réelle bonne volonté, à priori, ont une acception
    très “modernisante” de l’excellence et de l’esprit authentiquement “français” .
    “Français”, dois-je préciser, au sens prioritaire et nécessaire de “fille aînée de l’Eglise” bien sûr, dans toute son acception.
    Ce qui veut dire aussi que même si une telle élection peut en effet indiquer un tournant, elle ne suffira pas pour autant pour prendre définitivement la bonne direction.
    Il faudra encore savoir “laisser du temps au temps” puisque telle doit être, la condition humaine en ce bas monde.

  4. La seconde partie donne l’impression d’avoir été rédigée en 1980.
    Vidéo de G. Marchais de 1980 :
    (à écouter attentivement).
    http://www.youtube.com/watch?v=Rw8fyR2SFnA

  5. Le thème de l’anticommunisme me parait dater des années trente, à l’époque où, effectivement, le danger bolchevique était réel.
    L’évoquer aujourd’hui, cela ne rime pas à grand chose …

  6. Même si c’est séduisant, c’est malheureusement totalement dépassé : ce débat retarde d’une guerre. Au moins.
    Non, aujourd’hui, le XXIe siècle sera religieux (ce n’est pas de moi) et c’est là-dessus que la droite doit pouvoir se rassembler car la droite est fondamentalement catholique.
    Il sera aussi facile de tacler la gauche sur le religieux que sur ses accointances avec le communisme (car pour la majorité des gens, le communisme, ça n’existe pas ou plus).
    Mais pour cela, il faudra que la droite fasse son examen de conscience et notamment sur sa participation à l’état actuel de la France par collaboration avec la franc-maçonnerie…
    Et quand on sait que tout le gouvernement pointe aux loges, ce n’est pas gagné d’avance…

  7. Il est clair que les 4 Vérités ont pour objectif un rassemblement, au moins électoral, des droites. Comme les idées et les aspirations de la droite “réactionnaire” et de la droite “parlementaire” divergent, voire s’opposent sur de nombreux points, on espère, il me semble, les unir, non en vue de telle réalisation en vue du bien commun, mais contre un obstacle, une idéologie, ou une menace (?). L’idée ne me semble ni très originale, ni très constructive.

  8. Anticommunisme, cela n’évoque plus grand chose pour les jeunes générations qui bien souvent ignorent la signification des lettres URSS.
    La situation est plus compliquée qu’il y a 30 ans car si le communisme est battu, nous sommes envahis dans tous les domaines par une idéologie matérialiste/individualiste/hédoniste/anti-famille etc.. ambiante.
    Une critique de cette idéologie qui a des sources marxiste, freudienne, darwinienne et autres sur la base d’une approche chrétienne de l’homme, l’univers et l’histoire est utile. Le tout est de formuler cette approche chrétienne et ces enjeux en termes assez généraux, pratiques et simples (ce qui ne veut pas dire simplistes ou superficiels) pour atteindre un large public en faisant des propositions dans le domaine de l’éducation, la politique familiale, l’économie, la politique, l’immigration etc. C’est facile de critiquer les propositions du PS mais c’est plus difficile de faire une série de propositions qui regroupent suffisamment de gens au-delà des différents cercles chrétiens.
    Victor Hugo de son temps, malgré son côté anticlérical, arrivait à formuler une approche spirituelle rejetant par exemple la théorie de l’évolution et le matérialisme, le communisme comme le libéralisme dans son œuvre poétique qui était largement comprise bien au delà du monde catholique de son époque. Bien sûr, il ne faut pas faire aujourd’hui du Hugo qui au plan politique était assez difficile à suivre ou du Chateaubrillant mais trouver des réponses correspondant à notre époque qui soient comprises par un public majoritairement non catholique au sens strict du terme.

  9. L’anticommunisme n’est pas un thème ringard.
    La Pologne est l’un des pays qui a le plus souffert du communisme et le mieux identifié les conséquances profondément néfaste d’une telle idéologie : il lui a fallu 20 ans pour interdire de son espace public tout symbole communiste :
    Lire notamment ce lien:
    http://www.wmaker.net/socialisme/Entree-en-vigueur-ce-mardi-8-juin-de-l-interdiction-des-symboles-communistes-en-Pologne_a493.html
    Il faudra sans doute encre beaucoup d’années à la France pour avoir cette clairvoyance mais mais le thème est déjà porteur en Europe et il va dans le sens de l’Histoire.

  10. @ Aiglon :
    Qui a tout fait pour que le communisme se casse la gueule en Pologne et ailleurs ?
    Réponse le Premier Mai sur la place Saint Pierre à Rome.

  11. S’unir contre au lieu de s’unir pour, c’est déjà s’avouer vaincu, dominé.
    Ensuite le communisme : oui, vous, moi, quelques uns reconnaissent sous les oripeaux de notre démocratie matérialiste, anti-théiste anti-libérale et totalisante l’empreinte du communisme.
    Mais testez cette idée autour de vous : on vous regarde avec compassion et on passe à autre chose.
    Pour se rassembler contre un ennemi commun, encore faut-il que cet ennemi soit reconnu comme tel.
    Aujourd’hui personne ne comprend ce que vous voulez dire lorsque vous prétendez que la France et l’Europe sont encore victime de la pensée communiste.

  12. S’unir sur un thème dépassé, c’est une idée inopérante.
    La meilleure manière de sceller une union, c’est de commencer par redonner la parole au peuple : proportionnelle intégrale et référendum à la suisse.
    Ensuite et seulement ensuite, pourra se construire une majorité parlementaire de droite sur des idées et un programme de droite, et non sur des rapprochements d’états majors entre une UMP en perdition utilisant le FN comme une bouée et un FN condamné à n’exister que dans une alliance bancale.
    G. de THIEULLOY ne comprend pas que la politique consiste à donner consistance légale et institutionnelle à un programme : les alliances en découlent, car la politique est l’art du réel.
    Une alliance électorale sans le cadre institutionnel qui garantit au peuple l’application d’un programme (proportionnelle et réferendum) ne serait qu’une illusion provisoire.

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