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Culture de mort : Euthanasie

L’Ordre des infirmiers refuse l’euthanasie

Communiqué de presse de l'Ordre national des infirmiers (ONI) :

"Dans un rapport publié ce jeudi, le conseil national de l’Ordre des infirmiers émet 10 propositions sur la prise en charge de la fin de vie et appelle à « faire de la prise en charge de la douleur une cause nationale de santé publique »

Le conseil national des l’Ordre des infirmiers dévoile aujourd’hui ses 10 propositions pour l’évolution et l’amélioration de la prise en charge de la fin de vie et l’évolution du rôle des infirmiers. Si l’Ordre affirme clairement son opposition à toute légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté, il se prononce en faveur d’une vraie prise en compte des problématiques sociétales actuelles et propose notamment une formation obligatoire sur le thème de la fin de vie pour les médecins et infirmiers, ainsi qu’une optimisation des compétences infirmières.

Les membres du Conseil national de l’Ordre des infirmiers proposent 10 pistes concrètes pour une évolution de la loi et de la prise en charge sanitaire de la fin de vie :
– Se donner le temps d’un grand débat décliné régionalement
– Faire connaître les textes à tous les professionnels de santé
– Rendre obligatoire une formation des médecins et des infirmiers sur le thème de la fin de vie
– Faire de la prise en charge de la douleur une grande cause nationale de santé publique
– Rendre obligatoire la présence d’un infirmier de nuit dans les EHPAD
– Rendre opposables les directives anticipées et garantir la clause de conscience y compris de l’infirmière
– Renforcer le caractère légal de l’approche pluri-professionnelle
– Prendre en compte les compétences infirmières et reconnaître l’infirmier comme pivot des soins apportés au patient en fin de vie
– Envisager la sédation terminale à la demande des personnes en garantissant la clause de conscience de l’infirmier
– Refuser toute légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté tant il est dangereux, inopportun et foncièrement contraire à la déontologie d’organiser l’aide au suicide.

La profession infirmière a le devoir de répondre aux légitimes attentes des Français et entend s’impliquer dans le débat mais surtout prendre pleinement sa part des indispensables réformes à mettre en œuvre, explique Didier Borniche, récemment réélu président de l’Ordre national des infirmiers. Légaliser l’euthanasie n’est pas, et ne doit pas être, la réponse aux questions des Français. Ce sont les évolutions de la prise en charge et de l’accompagnement médical et social qui permettront d’offrir à chacun une fin de vie digne et sereine dans tous les cas où cela sera possible.

La déontologie infirmière au cœur des réflexions

Le rapport du Conseil national insiste sur l’attachement de la profession aux règles déontologiques de l’infirmier. Il rappelle notamment que les soins infirmiers ont pour but le respect de la vie et que le code de la santé publique précise « L’infirmier ou l’infirmière exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine. » (article R4312-2).

Cet attachement à la déontologie de leur profession est clairement mis en avant dans les réponses des infirmiers à l’enquête à laquelle nous leur avons proposé de participer. Ainsi, c’est pour la profession le devoir de continuité des soins qui prime sur toute considération extérieure. Nos propositions, d’amélioration de la prise en charge de la douleur notamment, visent à conjuguer déontologie professionnelle et aspirations citoyennes.

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9 commentaires

  1. Bravo, et les médecins pourquoi ne font ils pas la même chose?

  2. Bravo à ceux-là. Et nous autres alors ? Que faisons-nous dans notre métier, pour refuser la dictature de cet Etat qui viole les consciences, pique les vieux, lobotomise les enfants, gaze les dangereuses mères de famille pousseuses de poussettes, enferme les gamins qui sifflent ? Proclamons partout notre souveraine liberté ! Ne soyons plus les moutons de Mouglande !

  3. “L’infirmier ou l’infirmière exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine.” (article R4312-2).
    Et l’avortement ?

  4. L’ordre infirmier ne représente rien sinon lui-même (100000 citisantes sur 550000 infirmières. Il a une dette de 10 millions d’€ à la BRED et va bientôt être lâché par le PS qui était contre sa création par Bertrand en 2006 mais que Touraine n’a pas encore eu le courage de supprimer justement à cause de cette dette abissale. Cette prise de position va peut-être häter les choses, du moins le monde infirmier l’espère, car donner des sous pour pouvoir excercer son métier, c’est un comble !

  5. Les infirmiers ne veulent pas qu’on les oblige à tenir la seringue et à pousser le piston et c’EST TRES BIEN AINSI! Dommage que les médecins pensent autrement, mais dans les hôpitaux, un très grand nombre de médecins sont d’origine étrangère non ? Si on admettait un peu plus d’étudiants FRANCAIS en 2e année, on ne serait pas obligé d’embaucher tant de médecins étrangers : à l’hôpital, j’ai dû aider un médecin africain qui maîtrisait mal le français à rédiger son ordonnance : mais ceci est voulu n’est-ce-pas et depuis longtemps ? nous le comprenons un peu tard !

  6. “Se donner le temps d’un grand débat”
    Si on commence à en débattre l’issue vers l’euthanasie est certaine ! Il n’ y a rien à débattre !!!
    “Faire connaître les textes à tous les professionnels de santé”
    Parce qu’ils ne les connaissent pas ????
    “Rendre obligatoire une formation des médecins et des infirmiers…”
    Pourquoi faire , Ils sont stupides ??
    “Faire de la prise en charge de la douleur une grande cause nationale de santé publique”
    On n’a nul besoin de grande cause nationale.
    La douleur est déjà prise en charge depuis longtemps
    On veut nous faire croire que le corps médical serait un monstre qui s’amuse a laisser souffrir les malades sans rien faire.
    La suite ressemble fort à de l’euthanasie déguisée derrière des mots notamment “Envisager la sédation terminale à la demande des personnes”
    Désolé ce texte ambigüe incite à la plus grande prudence.
    Il n’a rien d’une opposition claire et ferme à l’euthanasie

  7. “Antoine | 19 déc 2013 19:14:49” si un infirmier sur 5 est inscrit (soit 20%), c’est toujours mieux que les syndiqués (15% dans la fonction publique, 8% sur l’ensemble des salariés, cf. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2008.04-16.1.pdf ).

  8. On aimerait en connaître un peu plus sur cet ordre “national” des “infirmiers” car les infirmières constituent l’immense majorité du métier…Pour qui roulent-ils?Donc prudence…

  9. Entièrement d’accord avec D.. ce texte est ambigu.
    la sédation terminale ce n’est ni plus ni moins une euthanasie.
    et rendre les directives opposables aussi c’est un pas direct vers l’euthanasie.
    ” la profession infirmière a le devoir de répondre aux légitimes attentes des Français ” non je ne suis pas d’accord. Le rôle des infirmiers c’est soigner point !!! Pas de répondre aux attentes des français, c’est quoi ce charabia ?

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