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L’OMC et l’UE programment la fin du monde paysan

Selon Yves Daoudal, les points communs entre les sommets de l’OMC à Hong Kong et de l’Union européenne à Bruxelles peuvent se résumer ainsi : dans l’un comme dans l’autre cas, on a abouti à un accord pour ne pas avoir à assumer un nouvel échec. Le contenu de l’accord importe peu, à Bruxelles il fallait absolument terminer l’année sur une décision positive qui gomme un peu le désastre de la Constitution ; et à Hong Kong il fallait absolument éviter que se reproduise le désastre de Cancun.

Il y a un autre point commun qui passe inaperçu, et qui est pourtant essentiel : c’est 2013. Il se confirme qu’il s’agit de la date de l’acte final du génocide paysan. A Hong Kong, les 149 membres de l’OMC (rappelons que l’un de ces membres s’appelle "Union européenne", et donc que la France n’y existe pas en tant que telle) ont décidé que les subventions agricoles à l’exportation seraient totalement supprimées fin 2013. En 2010, une part "substantielle" des subventions devront être supprimées. 2013 est la date couperet. Définie par l’Union européenne.

2013 est aussi la date que l’on trouve dans l’accord de Bruxelles définissant le budget européen 2007-2013. 2013 est la dernière année pour laquelle le budget de la PAC est défini. On a un peu l’impression d’une secte annonçant une date pour la fin du monde. Et il s’agit bien de la fin du monde agricole. Pour les idéologues mondialistes, il faut que les produits agricoles soient considérés comme les autres produits, donc soumis aux même règles de concurrence. Mais c’est une aberration. Le bœuf charolais ne peut pas être mis sur le même plan que le lecteur DVD japonais. De façon plus fondamentale, la production agricole vivrière doit être considérée comme un trésor national. Dénonçant précisément les manigances de l’OMC, le président de la chambre d’agriculture de Bretagne déclarait tout récemment: "On ne peut pas faire du tout libéral en matière alimentaire. L’autosuffisance alimentaire est totalement indispensable."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Bof, concernant l’agriculture, la suppression des aides à l’export devrait nuire à qq gros producteurs français mais pas à la paysannerie. En revanche, ça pourrait profiter à toutes les paysanneries du monde qui ne seraient plus concurrencées par des produits d’importation… Sauf que les US vont certainement trouver d’autres systèmes pour innonder l’étranger…

  2. Le problème des aides à l’exportation ce n’est pas tant d’aider les producteurs français mais cela sert à éviter que le marché vivrier français soit envahi par les produits étrangers.
    Autant un lecteur DVD fabriqué en Corée sera de même qualité qu’un lecteur fabriqué en France, autant le boeuf charolais est unique au monde et c’est pour cela qu’il faut aider nos agriculteurs.

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