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France : L'Islam en France

Loi de finances 218 : Toutes les dépenses d’intervention de la mission culte concernent l’islam

Dans les annexes du projet de loi de finance 2018, on découvre, parmi diverses dépenses, celles concernant les cultes, soit plus de 2,7M€. Ces dépenses recouvrent le suivi des affaires relatives aux différents cultes : tutelle administrative sur les congrégations et collectivités religieuses, et application du régime concordataire dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. Parmi ces dépenses, il y a celles d'investissement et celles d'intervention.

Les crédits d’investissement sont destinés à financer les travaux relevant de la responsabilité de l’État, propriétaire des quatre implantations cultuelles des départements concordataires d’Alsace et de Moselle. Il s’agit des grands séminaires et palais épiscopaux de Metz et Strasbourg. La dotation budgétaire est exclusivement utilisée à des travaux de pérennisation du patrimoine (réfection de toitures et de menuiseries extérieures) ou de mise en sécurité (structurelles ou relevant de la réglementation incendie).

Les crédits d’intervention d’un montant de 1,3 M€ sont destinés, d’une part, au versement des subventions aux communes pour la réalisation des travaux sur les édifices cultuels (pour l’essentiel des réfections des toitures) et, d’autre part, aux cultes catholique, protestant et israélite pour leurs frais d’administration. La mise en œuvre du plan de lutte anti-terrorisme augmente les crédits d’intervention d’un montant de 0,8 M€. Cette enveloppe sera consacrée au financement de diplômes universitaires et de recherches en islamologie.

1- Les diplômes universitaires de formation civile et civique : c'est pour l'islam

La qualité de la formation que reçoivent les ministres du culte et les responsables cultuels exerçant sur le sol français est un enjeu majeur pour l’islam de France. Les consultations locales organisées et les instances de dialogue avec les Français de confession musulmane ont permis d’identifier une demande croissante de formation des cadres religieux musulmans. 

Le ministère de l’intérieur finance ainsi, depuis 2008, des diplômes universitaires (DU) sur le fait religieux et la laïcité. Jusqu’en 2014, six universités dispensaient ces formations (Institut catholique de Paris, Lyon, Strasbourg, Aix et Bordeaux). Cinq DU ont été ouverts en 2015 : Mayotte, Paris-Sud, Paris 1, Lille et Toulouse. Nantes, La Réunion et Rennes ont inauguré leur DU en 2016, soit un total de 14 DU. En 2017, 4 nouveaux DU sont créés ou préfigurés dont un diplôme inter-universitaire à distance porté par l’Université de Toulouse et un créé par le centre national des arts et métiers (CNAM). L’année 2018 devrait permettre d’atteindre un nombre de 22 DU. La croissance du réseau des DU implique également une augmentation du budget lié aux déplacements permettant le suivi et l’évaluation de ces formations financées par le ministère de l’intérieur, ainsi que des réunions bisannuelles de coordination.

Enfin, la formation linguistique des imams nécessité une enveloppe consacrée à cette thématique. Un montant global de 0,4 M€ est ainsi consacré en 2018 à la formation profane des ministres du culte (musulman).

2- Les recherches en islamologie et sur l’Islam de France :

En février 2015, le ministre de l’intérieur annonçait la volonté gouvernementale de relancer les études sur l’islam de France et l’islamologie à l’université, dans le cadre d’un pilotage conjoint avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’objectif de ces programmes de recherche est de répondre aux besoins de connaissance du ministère de l’intérieur au regard de la diversité des institutions, courants, pratiques et discours relatifs à l’Islam contemporain en France. En 2015 et 2016, ces crédits ont permis de financer deux colloques, un prix de thèse, un cycle de conférence à l’Institut du monde arabe ainsi que 12 projets de recherche. En 2017, cette ligne budgétaire a financé à nouveau sept projets de recherche et un prix de thèse. Il en sera de même en 2018. Un montant de 0,4 M€ est prévu en 2018 pour financer ces actions de recherche.

L'allahïcité a du bon.

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5 commentaires

  1. C’est consternant. Un tapis rouge est déroulé à l’islam en France. Il suffit de regarder les chiffres.
    Pour ce qui est de l’institut du monde arabe à Paris… la première fois que j’ai découvert cet immense bâtiment sur le bord de Seine, j’en suis restée interloquée.
    Il est évident que dans leurs Pays légitimes, il n’y aura jamais un tel édifice à la gloire de La France.
    Tout çà est absurde. Nous sommes déjà en partie occupés.

  2. Lisons ce texte avec des lunettes optimistes.
    a) “La qualité de la formation que reçoivent les ministres du culte et les responsables cultuels exerçant sur le sol français est un enjeu majeur”.
    Puisque seuls les imams se voient offrir (j’hésitais entre proposer et imposer) une formation universitaire, c’est donc que notre république reconnaît la très grande qualité de la formation des ministres du culte chrétiens ou juifs, puisqu’elle ne juge pas utile de leur faire suivre une formation de son cru.
    b) “Le ministère de l’intérieur finance ainsi, depuis 2008, des diplômes universitaires (DU) sur le fait religieux et la laïcité. Jusqu’en 2014, six universités dispensaient ces formations (Institut catholique de Paris, Lyon, Strasbourg, Aix et Bordeaux).”
    Cela fait donc six ans que ces formations sont dispensées: quelle évaluation de cet enseignement a été mise en place? (il semble qu’il y en ait une: en quoi consiste-t-elle?) Quelles en sont les conclusions?
    c) “En 2015 et 2016, ces crédits ont permis de financer deux colloques, un prix de thèse, un cycle de conférence à l’Institut du monde arabe ainsi que 12 projets de recherche.”
    Les actes de ces colloques ont-ils été publiés? Une diffusion par “La Documentation Française”, voire une mise en ligne des actes (cela s’est déjà fait pour d’autres actions de ce type) a-t-elle été envisagée?

  3. le fameux concordat ne concerne que catholiques, protestants (église réformée et luthériens )et les israelites
    point d’islam
    alors, pourquoi se cacher derrière pour balancer des sommes à cette religion? et le boudisme, le taoisme,l’animisme, etc, etc ?

  4. Soyons optimiste – ou naïf:une formation d’imam en France contribuera peut-être à réduire l’influence des pays étrangers. Quant à la “relance des études sur l’islam de France…”, j’y vois l’aveu indirect que le gouvernement précédent n’y comprenait rien. Il en va peut-être de même de ce gouvernement, d’ailleurs.

  5. Effectivement je suis d’accord avec vous. La finance est quelque chose de très difficile à comprendre.

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