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France : L'Islam en France

L’islam : une chance pour l’Eglise

C’est le titre, un rien provocateur, de l’article écrit dans L’Homme Nouveau par le père Pierre-Marie Soubeyrand, qui a passé 25 ans dans des pays marqués par l’islam (Algérie, Liban, Côte d’Ivoire). Rentré en France, il est stupéfait de voir la timidité de notre Eglise : si les chrétiens n’annoncent pas la Bonne Nouvelle à la migration arabo-musulmane, qui le fera ? Profiterons-nous de la liberté que nous avons encore dans nos pays pour évangéliser alors qu’il est si difficile pour un missionnaire européen de pénétrer dans de nombreux pays d’où viennent ces populations ?

Non seulement nous n’évangélisons pas, mais nous ne laissons pas les Eglises d’Orient le faire chez nous : "Si souvent j’ai entendu l’incompréhension d’évêques orientaux catholiques devant l’attitude ou les propos, tenus par leurs frères latins sur l’islam ou la prétention que nous avons de connaître mieux qu’eux ce monde." "Je garde encore très vivement à l’esprit ce cri d’un prêtre polonais (…) à Strasbourg en 1982 ; il avait réussi à passer ‘le rideau de fer’. Il s’exclamait devant 20000 personnes ‘du monde libre’ : "l’Eglise du silence, ce n’est pas là-bas, elle est ici !".

Selon lui, la présence musulmane sur le sol français est à regarder comme "une invasion nouvelle et un élargissement du dâr el-islam. Il ne s’agit pas d’une invasion pacifique pour élargir "le domaine de la paix et de l’islam" mais de soumettre, selon la pensée traditionnelle de l’islam, le dâr el-harb ("le domaine de la guerre", régions non musulmanes) pour l’islamiser. Le paradoxe de l’islam qui prétend être porteur de paix tient dans la soumission des régions et populations non-musulmanes par la guerre. (…) Donner un statut à l’islam, même comme culte (domaine dans lequel il ne peut se restreindre), n’est pas d’abord l’intégrer dans l’ensemble de la république mais lui ouvrir les portes du domaine de la guerre, c’est-à-dire lui laisser le champ libre d’imposer le culte musulman, des comportements et habitudes sociales, une conception différente, car coranique, des droits humains, de la femme, des héritages, des citoyens autres que musulmans (c’est le statut de dhimmi, protégé, mis sous tutelle)."

C’est pourquoi, "il nous faut plaider pour une nouvelle force d’évangélisation dans notre Eglise de France (…) car Jésus nous assure que c’est lui qui donne la paix, celle que le monde, et donc pas davantage l’islam, ne peut donner. Il est le Prince de la paix alors que l’islam s’est essentiellement répandu par la guerre."

Michel Janva

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11 commentaires

  1. Le problème de l’évangélisation, ou le problème que pose l’Islam à nos évêques, car c’est peu ou prou le même, est celui-ci : le Christ est-il vraiment l’unique médiateur, le seul moyen de Salut ?
    Les “semences du Verbe” présentes dans les autres religions ne peuvent-elles leur suffire et sommes-nous alors légitimé à les évangéliser ?
    Une liberté religieuse comprise de façon expansive conduit aujourd’hui nos théologiens à ne pas savoir se dépatouiller avec la question de la pluralité religieuse.
    Que peut bien signifier dans le plan divin l’expansion et la prégnance de l’Islam à travers le monde ?
    D’autre part, si les “élites” de notre pays battent leur coulpe sur la colonisation, il ne faut pas s’étonner, toute proportion gardée, que nos évêques soient circonspects sur la légitimité de l’évangélisation. Les schémas sont les mêmes.

  2. Nos concitoyens ont besoin d’un support, pas forcement religieux, afin de s’unir à nouveau derrière une idéologie, une identité. L’Islam conquérant et le Christianisme passif et agonisant (voir asservi), en france, repoussent fortement les chrétiens de naissance que nous sommes hors de la religion. Bien que conscient de l’apport positif de notre culture judéo-chrétienne, je ne pense pas que la religion soit,à long terme, l’avenir de l’homme. Contrer l’islam sur nos terres et redonner un lien social aux notres, ne passe pas forcement par un support religieux mais par une réalité “politico-scientifique”. La science rendra à Adam sa côte que la genèse biblique lui a volé. Et il en va de même pour toutes les “bibles”.

  3. Je rejoins le propos d’un lecteur sur le précédent post: vous pourriez avoir un lien vers le site http://www.royaute.org Vous mettez bien un lien vers Catherine Nay, ancienne maîtresse de M. Giscard, pourquoi pas un lien vers le Roi? Il s’agit de l’Histoire de France mes amis.

  4. Le positivisme scientifique est votre solution ? Vous avez un siècle de retard mon ami…

  5. Ouf ! Je respire un peu en lisant “C’est pourquoi, il nous faut plaider pour une nouvelle force d’évangélisation dans notre Eglise de France”.
    A force de lire trop souvent sur ce blog que j’apprécie des dégoulinades d’amour mystique pour les pires ennemis de notre religion, je commençais à m’inquiéter.
    Mais nos chers et bien-aimés évêques de France, sont-t-ils prêts pour conduire cette évangélisation ?
    hum ! hum !

  6. @grif
    Votre projet d’idéologie politico-scientifique est parfait, à deux points près : 1) je ne suis pas sûr que le Bon Dieu y soit favorable; 2) les précédents historiques n’ont pas été un franc succès (ce qui n’a rien d’étonnant : pas de bonne anthropologie sans une bonne théologie, ou au moins les échos de cette dernière).
    Si vous croyez comme Nietzsche qu'”Adam” a été mutilé par la Révélation chrétienne, j’ai une bonne nouvelle : des passages de Deus Caritas Est ont été écrits spécialement pour vous :
    http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20051225_deus-caritas-est_fr.html (§3,4… passim)

  7. “des dégoulinades d’amour mystique pour les pires ennemis de notre religion”
    eh ben!

  8. “A force de lire trop souvent sur ce blog que j’apprécie des dégoulinades d’amour mystique pour les pires ennemis de notre religion, je commençais à m’inquiéter.
    Mais nos chers et bien-aimés évêques de France, sont-t-ils prêts pour conduire cette évangélisation ?”
    Je ne sais pas où vous avez vu des “dégoulinades d’amour mystique” sur ce site!
    Ceci dit, votre envolée risque de passer pour un crash si vous ne nous dites pas quelles actions d’évangélisation vous allez faire sans attendre le décollage incertain de nos évêques.
    Nous sommes intéressés par votre exemple…

  9. Contrairement à mon camarade Grif, je pense bien évidemment que “la religion (catholique!) est l’avenir de l’homme”, puisque sans elle n’existe pas de Salut des âmes.
    Mais bien sûrn chacun est libre de croire ou pas au Salut des âmes. Encore faut-il néanmoins ne pas mettre Catholicisme et Islam sur le même plan…
    L’extrait posté sur le blog montre bien la particularité “politique” de l’islam, ordre social et politique totalitaire autant que religieux, ayant vocation à profiter de toutes les brèches (Sarkozy en fait une belle…) pour réduire en dhimitude à court ou moyen terme les résistances chrétiennes et identitaires européennes.
    Evangéliser les musulmans de France? pourquoi pas. Mais est-ce possible quand ils sont 10 millions? et quand ils seront majoritaires et nous minoritaires, à l’horizon 2050?
    Je ne le pense pas; pas plus que la tour de Babel mondialiste et multiculturelle ne fut jamais dans les desseins de Dieu.

  10. J’ai remarqué que la critique anti-évêque français est un sport apprécié des lecteurs du salon beige, dans la grand majorité des commentaires aux post religieux et pro-vie. Pour ce qui est de l’évangélisation, il faudrait rappeler que Mgr Barbarin ne cesse d’en parler et à fait distribuer l’an dernier 500 000 bibles à Lyon, que Mgr Vingt-Trois en rencontrant les conseils paroissiaux le 3 décembre a lancé l’année 2006 sur le thème de la mission (“l’Eglise doit être missionnaire où elle ne sera plus rien en ce monde” a-t-il dit), il y a Mgr Rey, Mgr Ricard qui ne font pas de mystères sur la question. Et tous les jeunes évêques récemment nommés s’inscrivent en général dans cette pensée missionnaire. Alors “le décollage incertain des évêques”, à part les plus vieux encore un peu dans la nostalgie des 70’s, je ne vois pas. Je parlerais plutôt du “décollage incertain des laïcs”. A Paris, à Lyon, à Toulon,… il y a des missions d’évangélisations dans la rue, et du porte à porte, ce qui manque n’étant pas la bénédiction des évêques mais la présence de laïcs assez nombreux pour ces difficiles missions.
    Pour ce qui est des pro-vie, le salon beige dans sa grande exhaustivité, fournit quelques réponses : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2005/12/de_saintes_paro.html
    + mgr Laffitte.
    Comme vous dites si bien, ce sont “nos chers et bien aimés évêques de France”, qui nous ont été donnés par le Christ avec tous leurs péchés. Qu’on les critique donc, moi le premier, mais avec un tout petit plus d’amour filial ou de nuance si possible.
    Mais à part ça je suis d’accord avec vous à 100%, face à l’islam il faut reprendre les sandales et le bâton du prêcheur : ce qu’à fait St Dominique face aux Cathares, à notre tour maintenant!

  11. Persévérance et audace seront les maîtres mots de nos nouveaux évangélisateurs pour contrer non seulement l’islam, mais aussi l’athéisme matérialiste et totalitaire.

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