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France : Société

L’indexation sur les prix menace l’avenir des allocations familiales

Le gouvernement souhaite modifier la source de financement des allocations familiales. Soit. Mais un autre aspect financier mérite d'être regardé de plus près : l'indexation desdites allocations sur les prix, qui progressent nettement moins vite que les salaires. D'où cette projection du Haut conseil au financement de la protection sociale, relayée par le Figaro : d'ici 45 ans, la part des allocations familiales risque d'avoir diminué de moitié dans le revenu des ménages.

Les conséquences ne sont pas anodines :

  • "Ce «repli» est «susceptible d'engendrer à terme une dégradation de la situation relative des enfants et des adolescents au sein de la société."
  • Inquiétude pour "la situation des ménages modestes pour qui les prestations familiales «ont un rôle essentiel en matière de lutte contre la pauvreté»".
  • "Prolonger de quinze ans l'indexation des prestations sur les prix conduirait à une baisse de 30 % de la valeur en “équivalent salaire” de la base mensuelle des allocations familiales." (Autrement dit, les "revenus" d'une mère au foyer seront ridicules par rapport à une femme qui travaille.)
  • "Surtout, l'indexation sur les prix remet incidemment en cause un des principes fondateurs de la branche famille, à savoir l'uni­versalité des allocations. Car, à ­force de rogner les prestations des plus aisés, elle menace à terme leur ­pertinence, donc leur existence."

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6 commentaires

  1. Comprenez que le plan démographo-économique est clair : l’enfant unique est bien suffisant pour satisfaire le “désir d’enfant” des couples (cf un sondage récent qui dit que moitié des gens ne considèrent pas l’enfant comme un moyen de se réaliser, histoire de préparer les esprit, comme cela se fait dans chaque stratégie de déshumanisation depuis 40 ans).
    D’un côté on “pompe” dans la démographie galopante du tiers-monde de la main-d’oeuvre adulte et de l’autre on limite les naissances en offrant un avortement gratuit “full-confort perso.”
    Pas de frais d’éducation pour la Nation, pas de frais d’allocations familiales, des salariés à prix réduit, pas de “français de souche” et une société multiculturelle assez divisée pour mieux régner dessus, moins de retraites à servir (peu de trimestres et retour à la case départ pour une partie des étrangers avec leur petite retraite).
    Tout bon pour le “CAC40” dont on remarquera l’excellente performance en 2013 ! Plus les français trouvent la vie dure, plus le CAC40 monte …

  2. Ecoutez Olivier Besancenot sur Canal Plus hier soir. Bien que catho, on ne peut être que d’accord avec lui.

  3. Les AF ont beaucoup baissé en pouvoir d’achat depuis 1970.
    Elles servent de pompes aspirantes pour l’immigration, le temps n’est-il pas venu de responsabiliser les chefs de famille et de leur apprendre à prendre des risques et à créer de la richesse ?
    [Je le formulerais autrement : l’Etat n’ayant aucune compétence pour former les entrepreneurs, sa mission est plutôt de cesser de leur mettre des bâtons dans les roues. Je ne crois pas que ce soit incompatible avec une politique familiale.
    L.T.]

  4. Petit complément historique : quand on a mis les femmes au boulot (contre l’avortement gratuit et la pilule) l’équation était très simple : 1 père à 52h/sem donne >> 1 père + 1 mère à 40h/sem = 80h/foyer. D’où la possibilité de donner même un revenu supplémentaire aux foyers tout en réduisant fortement le coût du travail (d’autant plus que les femmes travaillent bien pour pas cher). Même à 35h/sem c’était encore gagnant car rappelez vous que les minima des grilles de salaire on été baissés au prorata de 35/39ième et que les salaires ont été bloqués 4 ans (sauf dans la fonction publique qui est passée largement devant le privé) et que l’Etat a redistribué des milliards d’aide compensatoires aux entreprises en provenance de la poche des familles. Le but des socialistes était de transférer 4h/sem et par salarié sur les chômeurs, mais ils se sont fait avoir par les entreprises qui ont tout ramassé et ont fait de la productivité. Conséquence : baisse de la conso. et surtout nécessité d’augmenter les aides sociales, donc creusement du déficit du budget de l’état et des régions / départements puisque ne pouvant plus créer d’argent il a bien fallu en emprunter aux fonds souverains et autres … Ca m’étonnerait qu’avec nos marins de pédalo on arrive à sortir de la boucle infernale par le haut.

  5. à LT
    C’est une “guerre” idéologique, il faut être au dessus de l’adversaire pour vaincre !
    Notre pays, les entreprises, souffrent du coût des charges sociales. Regardez la Suisse il n’y a pas d’indemnité chômage !
    On peut favoriser les familles en valorisant les salaires et donc le chef de famille !

  6. J’ai trouvé le comparatif des charges patronales entre l’Allemagne et la France sur le Net, impressionnant : 20 % d’écart. Ca fait réfléchir !!! En situation de crise les points principaux à soutenir sont le travail, la santé et l’éducation, juste retour d’investissement pour l’entreprise.

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