Partager cet article

L'Eglise : L'Eglise en France

“L’impossibilité de célébrer, cette année encore, la veillée pascale, constitue une vraie souffrance”

“L’impossibilité de célébrer, cette année encore, la veillée pascale, constitue une vraie souffrance”

De Gérard Leclerc dans France catholique :

Pourquoi ne pas le dire ? L’impossibilité de célébrer, cette année encore, la veillée pascale, constitue pour les chrétiens une vraie souffrance, même si les paroisses auront la possibilité de fêter le dimanche à l’aube l’événement de la Résurrection. C’est le pape Pie XII qui avait restauré cette veillée, en renouant avec la plus ancienne tradition de l’Église. Ce faisant, il s’inscrivait dans un authentique renouveau liturgique, qui devait trouver son accomplissement dans la première Constitution de Vatican II. On peut certes regretter les défauts de l’application des principes préconisés par la réforme, mais ils contredisaient l’inspiration conciliaire.

De quoi s’agissait-il en effet ? Le Père Louis Bouyer, dans un essai magistral paru dès 1945, avait condensé la substance doctrinale de ce que l’Église déploie durant la Semaine sainte :

 «  Tout le culte chrétien n’est qu’une célébration continue de la Pâque : le soleil qui ne cesse de se lever sur la terre traîne après lui un sillage d’eucharisties qui ne s’interrompt pas un seul instant, et chaque messe célébrée, c’est la Pâque qui se prolonge.  »

«  La dramatique divine  »

De là, la nécessité de cette grande semaine de l’année précédée des quarante jours de Carême, pour que le peuple chrétien comprenne pleinement, en s’associant à ce que le Père Balthasar appelait «  la dramatique divine  », le mystère chrétien qui se déploie jusqu’à l’accomplissement de Pâques. Car Jésus n’est pas un personnage de l’histoire, dont on se souviendrait comme une des figures majeures de l’humanité. Il est Dieu parmi nous et son œuvre est associée intimement à la volonté et à l’action trinitaires. Sa présence est agissante, aujourd’hui transformatrice de nos existences désormais emportées dans la dynamique pascale. Comme l’écrivait encore le Père Bouyer :

«  De même qu’à cette Pâque pour l’heure de laquelle Jésus était venu, il extériorisa dans l’acte de la Croix l’amour obéissant au Père, l’amour compatissant à ses frères qui avait animé toute son existence, à chaque Pâque annuelle l’Église extériorise ce même amour qui était dans le cœur du Christ et qui s’en est échappé, comme l’eau et le sang, pour se répandre, par les sacrements, dans les cœurs des hommes dont il devient la vie éternelle.  »

La veillée pascale, avec laquelle Pie XII avait voulu renouer, rassemblait toute la continuité de la Semaine sainte qui s’ordonne désormais dans les trois jours mémorables rappelant la fondation de l’Eucharistie, la Passion du Seigneur, son séjour parmi les morts et sa Résurrection.

Car tout s’ordonne dans la même volonté salvifique, où le sacrifice reçoit son acception christique. C’est-à-dire l’expression de la miséricorde de Dieu qui, pécheurs, nous restitue à la Vie. En dépit des obstacles opposés cette année à la célébration de la Pâque, nous ne pourrons qu’éprouver plus profondément, en l’intériorisant, la beauté surnaturelle de ce que le Christ a accompli pour nous les hommes et pour notre Salut.

Partager cet article

9 commentaires

  1. Mais pourquoi donc les évêques ne montent pas au créneau pour que les cérémonies aient lieu à l’heure habituelle, le virus ne sort qu’après 19 heures et au moment de la veillée Pascale. Ras le bol de ces dictateurs de pacotilles. Dard malin qu’il s’occupent des banlieues et qu’il nous laisse tranquille. on a vraiment à faire à une bande de drôles de zigottos. En plus ils se permettent de nous dire qui on doit inviter pour le jour de Pâques mais de quoi je me mêle. Qu’ils soignent les gens au lieu de faire les guignols, il y a une toubib roumaine qui a soigné comme pour une pneumonie (voir Breiz infos) avec l’anti-biotique adapté et elle a eu 0 (zéro) mort, mais de là à ce que nos zélites à cerveau de limace aient capté il y en a pour un moment.

  2. Pour les journalistes, les messes auront bien lieu, ça leur paraît largement suffisant.
    Concernant le ramadan, il commence à se dire (sur les réseaux sociaux) qu’on pourrait trouver des accommodements, par exemple le repas nocturne à la mosquée avec une auto-autorisation “déplacement vers un lieu de culte”…

  3. La messe de Pâques à 6:30 le matin, c’est quand même pas mal. Nous irons à la messe à la fin de la nuit, à l’heure où Marie-Madeleine se rendait au tombeau et découvrait qu’il était vide puis que son Maître était ressuscité. Vraiment, je crois que nous aurions tort de continuer à jérémier.
    Bonne semaine sainte.
    Joyeuse fête de Pâques à tous.

  4. Mais oui bien sûr, contentons-nous de ce qu’on nous donne, remercions, et selon le bon réflexe acquis depuis Vatican II, cherchons à excuser l’inexcusable avec une tradition du premier siècle ou un passage de l’Evangile. C’est tellement plus facile que d’organiser des offices clandestins aux heures liturgiques, en prenant des risques pour la gloire de Dieu…ah non, on n’est pas près de se lever en masse contre la dictature sanitaire si, même sur le Salon Beige, c’est comme ça qu’on réagit ! Heureusement qu’il existe des prêtres courageux qui ne s’accomodent pas aussi vite que vous des ukases de « l’exécutif »

  5. Merci Faliocha ! RESISTONS ! quand des ordres sont injustes il faut savoir y résister mais qu’est ce que c’est que ce bazar ?
    Pour DIEU n’existe-t-il personne pour continuer à Le prier et s’élever contre ces stupidités (je sais le mot n’est pas assez fort) ?
    Au Québec il y a une centaine de personnes dans le froid et la neige (FSSPX) qui s’est élevée contre le nombre (100 personnes dans une Basilique) certes ils ont obtenu ce chiffre, mais qu’ils estiment insuffisant parce qu’ils veulent ce que DIEU VEUT c’est-à-dire ILLIMITE !!! donc re re re ROSAIRE et ils seront exaucés ; je me fais cette réflexion : si les Apôtres avaient été autant timorés nous ne serions pas encore convertis ! Nous DEVONS pour la Gloire de Notre Seigneur Jésus ne pas écouter tous ces blablabla et surtout ne pas y consentir ! Certes il faut au moins un Prêtre pour célébrer, et il faut aussi du courage… mais surtout la FOI ! alors ?

  6. que les chrétiens s’en souviennent et aillent voter

  7. “L’impossibilité de célébrer” ?
    C’est une illusion complète. C’est tout à fait possible.
    Ne devenons pas tous complètement cinglés.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services