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France : Laïcité à la française / L'Eglise : Vie de l'Eglise

L’importance de la fête de l’Ascension dans notre société déchristianisée

Alors que le membre de la France Insoumise, Thomas Guénolé, se demande pourquoi la fête chrétienne de l'Ascension est encore fériée dans la République laïque, l'abbé Guillaume de Tanoüarn, prêtre de l'Institut du Bon Pasteur, théologien et philosophe, a été interrogé par Le Figaro à propos de la fête de l'Ascension :

Que fêtons-nous le jour de l'Ascension?

Philippe-de-champaigne-the-ascensionL'Ascension, comme son nom l'indique, désigne la montée au ciel du Christ. Est-elle est un passage d'un lieu à un autre? Oui. Ce passage est-il le passage de la Terre au Ciel, au sens géographique du terme? Non. C'est le Christ qui revient vers son Père. L'Ascension est importante, car elle nous rappelle que nous autres homo sapiens ne sommes pas des êtres purement biologiques, mais des êtres spirituels dont le lieu n'est pas seulement la Terre mais le Ciel. 

Pourquoi a-t-on oublié ce que signifiait l'Ascension?

Les gens ne savent pas nécessairement ce que ça signifie parce qu'il y a une baisse de la culture chrétienne qui est terrifiante, une déculturation chrétienne.

L'Ascension est-elle encore une fête chrétienne?

Spirituellement, l'Ascension est une anti-fête car elle désigne la fête de la séparation du Christ avec le monde. Néanmoins, si l'Ascension désigne de nos jours un pont magnifique, qui s'enchaîne avec d'autres ponts, elle nous rappelle que si le Christ est venu sur la Terre, c'est parce que sa vie a eu un sens. Celui de nous montrer l'au-delà de la Terre ou comme le dit Heidegger, «nous ne vivons pas pour la mort». Nous sommes des êtres pour la vie éternelle et c'est ce pari de la vie que prend la fête de l'Ascension. Nous fêtons donc non seulement la montée du Christ mais également notre montée au Ciel le jour de l'Ascension.

L'Ascension ressemble, à vous écouter, au pari pascalien. Il semble préférable d'y croire de manière à s'assurer une place au Ciel.

Oui, car il n'y a pas tellement d'autres solutions, selon moi, que le pari pascalien. Soit nous acceptons la vie telle qu'elle est, c'est-à-dire, la vie pour la mort. Soit nous croyons dans le fait que la vie a une autre dimension et qu'elle n'est pas seulement physique mais psychique et spirituelle. L'Ascension est la fête de l'esprit, qui nous rappelle que notre but est la vie de l'esprit. C'est notre seule possibilité d'échapper au néant.

Cette fête a-t-elle encore sa place dans une société déchristianisée qui fait un culte au corps?

Elle est d'autant importante, qu'elle est un rappel de la dimension spirituelle de l'homme, qui n'avait peut-être pas autant de nécessité à l'heure où les humains se concevaient spontanément comme des animaux spirituels. Aujourd'hui, la fête de l'Ascension a cette force anthropologique particulière. Elle montre aux hommes ce qu'ils sont, «à l'image de Dieu» comme dit la Genèse, fait pour Dieu."

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4 commentaires

  1. L’Ascencion de Notre Seigneur au Ciel est bien n’en deplaise a l’abbe, le deplacement du Corps glorieux de Jesus de la terre a un lieu inconnu de nous qui est le ciel. Notre Credo nous l’enseigne et les circonvolutions semantiques de notre clerge post vatican 2 (en particulier JP 2 e tBenoit 16) n’y changent rien et sont signes d’apostasie. Ce Corps glorieux du Christ sera le notre a notre resurrection et est une promesse insigne de la reunion de ts les saints dt ns ferons parti si ns suivons le Christ sur terre.
    De plus si la Vierge Marie qui est montee au Ciel avec son corps (Assomption) dogme de foi, ou est elle? Sinon au ciel comme elle l’a dit aux enfants de Fatima ” Je suis du Ciel’
    Honte a vous de dire le contraire

  2. Que tous les clients qui votent pour ce type aillent travailler dans leurs service public le jour de l’ascension alors…

  3. Ce Thomas Guénolé qui souhaite “fériériser” le 27 avril devrait se méfier de la boîte de Pandore qu’il va ouvrir: pourquoi mettre sous le projecteur ce 27 avril (un simple décret), qui ne manquera pas de mettre en lumière:
    -la loi du 30 avril 1849 qui institue des indemnités accordées aux anciens propriétaires d’esclaves
    -le rétablissement de l’esclavage dans certaines des colonies et les discriminations légales contre Noirs et « gens de couleur » en 1802-1803
    -le décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794) qui, après bien des tergiversations, abolit l’esclavage “dans toutes le colonies”
    -l’ordonnance du 8 mai 1779, par laquelle Louis XVI renouvelle l’abolition du servage et du “droit de suite” en France
    -le code noir, qui donne une personnalité juridique aux noirs et explicite leurs droits
    -l’édit du 3 juillet 1315 par lequel Louis X interdit le servage dans tout le royaume de France. Cet édit permet à tout esclave qui vient en France d’être affranchi : «Le sol français affranchit l’esclave qui le touche».

  4. Après avoir remplacé “charité” par “solidarité”, voilà qu’on remplace “homme spirituel” par “animal spirituel”. C’est indigne ! l’Homme n’est pas un animal, spirituel ou pas. Les animaux n’ont pas d’âme.
    Qu’est-ce que c’est que cette manie dans l’Eglise d’employer le langage franc-maçon ?

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