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Immigration

L’immigration entre l’idéologie et la doctrine sociale de l’Eglise

Catholiques en campagne analyse l’idée d’une politique d’immigration au regard de la doctrine sociale de l’Eglise :

"La politique d’immigration, comme toute politique, est légitime à condition de l’appréhender à travers le prisme du bien commun […] [L]e bien commun exige que l’on protège d’abord les nationaux puis, une fois garanti leur épanouissement, les étrangers dans la mesure des capacités du pays. Il est donc légitime qu’un Etat définisse une politique d’immigration. C’est le sens du message du conseil permanent de la Conférence des évêques de France à l’occasion de prochaines élections intitulé "Qu’as tu fais de ton frère" […] Actuellement, notre pays n’a plus la capacité d’accueillir de nouveaux migrants, non seulement pour des raisons économiques et sociales (chômage, délinquance, logement, etc…) mais aussi parce que les Français ne sont eux-mêmes plus conscients d’appartenir à une nation, avec une identité propre qu’ont forgée 2000 ans d’histoire.

[…] Jean-Paul II dans son encyclique Laborem Exercens en 1981 :"L’émigration est sous certains aspects un mal qui peut être en des circonstances particulières un mal nécessaire" [n°23]. En 1985, il dira aussi "qu’on ne peut pas, a priori, considérer toute émigration comme un fait positif, à rechercher ou à promouvoir". […]

Il existe aujourd’hui dans notre pays une véritable idéologie de l’immigration, curieusement partagée par le capitalisme le plus outrancier (pour bénéficier d’une main d’œuvre docile et peu coûteuse) et par un post marxisme utopique (qui voient dans les immigrés un prolétariat de substitution) […]. Dans les deux cas, c’est dénier aux êtres humains le besoin et le droit à de légitimes enracinements que l’Eglise a toujours favorisé et c’est encourager l’exploitation honteuse d’êtres humains miséreux que l’Eglise a toujours combattu."

Michel Janva

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5 commentaires

  1. “Notre pays n’a plus la capacité d’accueillir de nouveaux migrants” : est ce que Sarkozy + Brice sont au courant ?

  2. – La démocratie a consisté dans un premier temps à croire que les élus savaient mieux que le peuple ce qui était leur bien et le Bien. (Cf. Voltaire: “Le peuple est entre l’homme et la bête.”
    – Dans un deuxième temps on y a ajouté, l’idée qu’à force d’instruction, puis d’éducation publique, imposées par les élus, le peuple ne pourrait que voter pour le Bien.
    Mais le peuple renâcle et ce second volet n’arrive jamais à murir et à produire les “lendemains qui chantent”;
    Alors, comme le proclamait le “grand” auteur dramatique, Berthold Brecht (qui doit une bonne part de sa célébrité à son marxisme engagé): “Le peuple a voté contre le gouvernement [communiste de RDA] la solution est de dissoudre le peuple.”
    – D’où le troisième temps de la “démocratie”, les élus (et les officines qui les formatent), pour poursuivre leurs fantasmes décident qu’il faut, autant que possible, “changer le peuple en changeant DE peuple”.

  3. “Le bien commun exige que l’on protège d’abord les nationaux”.
    Pourquoi l’épiscopat a-t-il attendu 2007 pour s’en rendre compte, et pourquoi a-t-il diabolisé JMLP pour l’avoir dit ?
    L’épiscopat a entraîné une large partie des catholiques à croire que l’Evangile exigeait la “discrimination positive” même si l’expression n’existait pas encore. Je n’imagine pas qu’aucun évêque fera repentance, et pourtant ils nous tuent littéralement.

  4. je suis donc d’accord, sur ce point précis, avec ce que vous appelez “la doctrine sociale de l’Eglise”
    par contre, je ne saisis pas toujours ce en quoi ladite doctrine est opposée au libéralisme
    pouvez-vous éclairer ma lanterne?

  5. @ xango
    C’est le vieux mythe anti libéral des cathos progressistes ou tradis : ils oublient que c’est l’étatisme et le socialisme qui créent et structurent durablement la dénatalité, et ”nécessitent” l’immigration.

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