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L’idéologie du profit a réduit et instrumentalisé la femme.

Le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, est interrogé par Zénit sur quelques sujets d'actualité. Les militantes de la Conférences des baptisées, comme les rebelles d'Autriche, feraient bien de le lire :

C "Il y a toujours eu dans l’histoire de l’Église des «mouvements centrifuges», tendant à «normaliser» le caractère exceptionnel de la vie du Christ et de son corps vivant dans l’histoire, qui est justement l’Eglise. Une «Eglise normalisée» perdrait toute sa force prophétique, ne dirait plus rien à l’homme et au monde et, de fait, trahirait Son Seigneur.

La grande différence de l’époque contemporaine est à la fois doctrinale et médiatique. Pour ce qui concerne la doctrine, on prétend justifier le péché, non pas en s’en remettant à la miséricorde, mais en ayant confiance en cette dangereuse autonomie dont la saveur est proche de l’athéisme pratique ; d’un point de vue médiatique, au cours des dernières décennies, les « forces centrifuges » physiologiques, sont l'objet d'attention et sont amplifiées de manière inopportune par les outils d’information qui, d’une certaine façon, vivent de contrastes. […]

Je pense par ailleurs qu’avoir ôter de sa valeur au grand mystère de la maternité, comme le fait la culture dominante, a vraiment joué dans la désorientation générale concernant la femme. En ne reconnaissant pas que ces dernières peuvent, sans discussions, apporter une plus grande contribution à la société et au monde, l’idéologie du profit a réduit et instrumentalisé la femme.

Et puis, l’Eglise n’est pas un gouvernement politique dans lequel il est juste de revendiquer des postes de représentation. L’Eglise c’est tout autre chose. L’Eglise est le Corps du Christ et en son sein, chacun est membre selon ce qui a été établi par le Christ. Par ailleurs, dans l’Église il n’est pas question de rôles masculins et de rôles féminins mais plutôt de rôles qui supposent, par volonté divine, une ordination ou pas. Tout ce que peut faire un fidèle laïc homme, une femme laïque peut le faire. L’important est d’avoir la préparation spécifique et l’aptitude ; après, que l’on soit un homme ou une femme n’a pas d’importance. […]

L’Eglise doit être regardée à partir de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II où est décrite l’Eglise des origines, l’Eglise des Pères, l’Eglise de tous les siècles, qui est notre Eglise d’aujourd’hui, sans discontinuité ; qui est l’Eglise du Christ. Rome est appelée à présider dans la charité et dans la vérité, uniques sources concrètes de l’authentique paix chrétienne. L’unité de l’Eglise n’est pas un compromis avec le monde et sa mentalité, mais plutôt le résultat, donné par le Christ, de notre fidélité à la vérité et à la charité que nous serons capable de vivre. Le meilleur exemple à cet égard est le fait qu’aujourd’hui seule l’Eglise, comme personne, défende l’homme et sa raison, sa capacité à connaître le réel et à entrer en relation avec lui, en somme l’homme dans son intégralité. […]

Le problème n’est pas le célibat, et les infidélités et la faiblesse de certains prêtres ne peuvent, eux non plus, être le critère de jugement. Du reste les statistiques nous disent que plus de 40% des mariages sont un échec. Parmi les prêtres nous sommes à moins de 2%. La solution ne réside donc absolument pas dans le caractère optionnel du célibat sacré. Ne faudrait-il pas plutôt arrêter d’interpréter la liberté en termes d’ « absence de liens », de « principe définitif  », et commencer à redécouvrir que c’est précisément dans le don définitif de soi à l’autre et à Dieu que réside la vraie réalisation et le bonheur humain ?"

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2 commentaires

  1. Bel exposé.
    Le Cardinal évoque ici un problème de théologie morale essentiel: “on prétend justifier le péché, non pas en s’en remettant à la miséricorde, mais en ayant confiance en cette dangereuse autonomie…” . autrement dit: “j’ai bien le droit d’être libre, mes transgressions ne sont légitimes ou anodines, je n’ai même pas besoin d’être pardonné!”.
    Outre que cette voie est une pente vers l’abîme, elle dévalue la “Qualité suprême” de Dieu, laquelle est justement Son infinie Miséricorde (cf Sainte Faustine.)
    Jean Fourastié disait fort justement : ” C’est une morale moribonde, celle qui ne connaît que des péchés véniels”.

  2. Trop compliqué à comprendre pour la “conférence des baptisés de france” et son “comité de la jupe”. Le Cardinal s’exprime bien.. mais justement, c’est là que le bât blesse : on a affaire en face à des hystériques en pleine crise idôlatrant joseph Moingt… Or il n’y a pas trente-six moyens pour calmer une hystérie…!

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