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Science

L’homme-dieu : la religion du transhumanisme

Lu dans Le Monde cette analyse du chirurgien urologue Laurent Alexandre, qui nous rappelle que, depuis le péché originel, l'homme rêve toujours de se faire dieu :

T"Les religions ont connu trois étapes. D’abord, les polythéismes, suite logique du chamanisme, qui ont culminé sous les Romains et les Grecs. Ensuite, le monothéisme des religions du ­Livre. Aujourd’hui émerge un troisième âge : l’homme-dieu. Pour les transhumanistes, la boutade de Serge Gainsbourg – « Les hommes ont créé Dieu, le contraire reste à prouver » – est une évidence. Dieu n’existe pas encore : il sera l’homme de demain, doté de pouvoirs quasi-infinis grâce aux nanotechnologies, biotechnologies, ­informatique et sciences cognitives (NBIC).

L’homme va réaliser ce que seuls les dieux étaient supposés pouvoir faire : créer la vie, modifier notre ­génome, reprogrammer notre cerveau et euthanasier la mort. Ray Kurzweil, ingénieur en chef de Google, a déclaré en octobre : « Dès les années 2030, nous ­allons, grâce à l’hybridation de nos cerveaux avec des nano-composants électroniques, disposer d’un pouvoir ­démiurgique (Godlike). » Cette vision de l’homme du ­futur, tout-puissant et immortel, rappelle les scénarios hollywoodiens du type Transcendance (Wally Pfister, 2014) et fait sourire. Elle traduit toutefois un mouvement de fond. Pour la première fois, un mouvement philosophique prétend arracher l’homme à sa condition d’objet ballotté par la nature et la transcendance pour lui donner un rôle moteur dans l’évolution.

Modifier le destin de l’Univers

Certains transhumanistes, comme le philosophe ­Clément Vidal, envisagent même de se servir de nos futurs pouvoirs pour modifier le destin de l’Univers tout entier. Pour les transhumanistes, il serait rationnel, et non d’une vanité ultime, de rendre l’Univers immortel pour assurer notre propre immortalité. En réalité, le transhumanisme traduit, comme pour les religions polythéistes et monothéistes, les interrelations entre nos capacités et nos croyances. Une religion prométhéenne exaltant la toute-puissance de l’homme face aux éléments était inconcevable avant le triomphe des NBIC.

Les religions actuelles veulent bien nous aider à supporter notre mort – dans la foi –, mais en aucun cas nous aider à la supprimer ! Pour la plupart des trans­humanistes, les NBIC vont décrédibiliser Dieu et le remplacer par l’homme-cyborg. La religion de la technologie est-elle en train de remplacer la religion traditionnelle ? Y aura-t-il de violentes oppositions, voire des guerres de religions entre transhumanistes et techno-conservateurs, ou une transition douce ? En fait, de premiers ponts apparaissent entre transhumanisme et religion : le dalaï-lama se passionne pour la neuro-théologie et le contrôle cérébral des sentiments religieux. Le bouddhisme sera-t-il la religion intermédiaire avant l’ère transhumaniste ?

Ce troisième âge religieux est lourd de menaces. Dans sa passionnante conférence de 1972, à l’université de Louvain, Jacques Lacan expliquait pourquoi la mort nous aide à vivre et pourquoi la vie serait terrifiante si elle était sans fin. Quand tout est possible, l’être ­humain devient fou. La psychanalyse nous a appris à quel point l’absence de contraintes est source de ­désarroi. L’idéologie transhumaniste, qui magnifie nos fantasmes de toute-puissance, est porteuse de bien des pathologies psychiatriques. Le transhumain vivra dans l’illusion de sa toute-puissance, qui est ­mortifère pour notre psychisme. Une chose est sûre, les psychiatres ne vont pas chômer !"

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25 commentaires

  1. Malgré l’extraordinaire développement des sciences et des technologies, je ne crois pas une seconde à ces délires de science fiction.
    La Nature nous a toujours remis dans l’axe quand nos trouvailles dépassaient les bornes.
    Voir la question nucléaire par exemple, avec Tchernobyl ou Fukushima.
    Voir la fragilité des bébés nés hors moyens naturels.
    Voir les effets de la pilule sur les femmes, etc…
    Quand on dépasse les bornes, on est hors limite et la sanction est inévitable, cruelle et sans appel.
    Si l’Homme ne respecte pas la Nature, la Nature ne le respecte pas non plus, et les armes ne sont pas égales quoi que l’Homme, dans son délire, pense.

  2. Super! On va pouvoir gifler hollande valls et taubira!

  3. C’est la version moderne du scientisme.

  4. je suis catho
    tu es fou
    il est fou
    nous sommes tradis
    vous êtes fous
    ils sont fous…
    Leçon à apprendre et à conjuguer à tous les temps pour demain.

  5. 1/- Le boudhisme n’est pas une religion, mais une philosophie. Le dalaï-Lama l’a dit lui-même dans un entretien à Paris-Match il y a plusieurs années déjà.
    2/ N’oublions pas que l’EtreHumain doit entretenir la Terre mais ne pas toucher à l’arbre de la connaissance? Tentés par le Serpent nos premiers parents ont désobei à Dieu et consequence ils ont été chassé du paradis terrestre.
    Maintenant de quoi sera-t-on chassé? ce peut être par une explosion de la planète.

  6. L’homme peut beaucoup, sauf de supprimer la mort.

  7. Ceux qui connaissent les prophéties de St Jean de Jérusalem, savent que :
    “Lorsque ce sera le plein de l’An Mille qui vient après l’An Mille
    Les hommes pourront s’enfoncer sous les eaux
    Leur corps sera nouveau et ils seront poissons
    Et certains voleront haut plus haut que les oiseaux
    Comme si la pierre ne tombait pas
    Ils communiqueront entre eux
    Car leur esprit sera si grand ouvert qu’il recueillera tous les messages
    Et les rêves seront partagés
    Et ils vivront aussi longtemps que le plus vieux des hommes
    Celui dont parle les Livres Saints”
    Lire la suite ici :
    https://effondrements.wordpress.com/2012/10/19/notre-avenir-ou-les-propheties-de-st-jean-de-jerusalem/

  8. Le chirurgien Laurent Alexandre nous a dévoilé le neuroprojet fou de Google ! « Le business n’est pas le problème, le problème c’est changer l’homme. »
    Les dirigeants de Google ne sont pas seulement des entrepreneurs, ils travaillent dans le sens d’un messianisme politique. Et la force de cette nouvelle puissance économique, c’est que « l’opinion va adorer ». Adorer qu’on lui propose de vivre plus longtemps, de sauvegarder son âme, de multiplier sa mémoire ou son intelligence, pour, in fine, provoquer un nouveau bond dans l’Évolution.
    A l’horizon de quelques décennies, le cerveau biologique, ou cerveau ancien, aura perdu la bataille, selon les propres termes du futurologue. Le cerveau augmenté lui succédera, avec des capacités multipliées, presque sans limites. Par contre en soutenant que l’âme humaine provient de nos neurones plutôt que du Seigneur, Laurent Alexandre prend un risque !
    https://www.youtube.com/watch?v=tw1lEOUWmN8
    Car pour un chrétien, l’homme a été créé à l’image de Dieu ! Comme Dieu, il a une âme, un esprit et un corps ! Lorsque le chrétien fait son signe de croix il dit “Au nom du Père (l’âme), du Fils (le corps) et du Saint Esprit (l’Esprit de Dieu).”

  9. Tonton Jean,
    le bouddhisme n’est pas une philosophie, il se présente comme une expérience et une sagesse et reste bel et bien une (fausse) religion.
    Certes il n’y a pas in fine de divinité dans le bouddhisme, mais une philosophie est un amour de la sagesse alors que la sagesse elle-même est pour le bouddhiste un chemin pour sortir de l’illusion – qui comprend cette sagesse elle-même.
    cela reste une religion, les bouddhismes proposent une conception totale de l’homme, certes sans révélation divine, mais avec un rapport au divin -illusoire mais “réel” dans l’expérience de la réalité de bien des bouddhistes -, les bodhisattvas ou le bouddha de compassion pouvant par exemple jouer le rôle de divinités et ce ne sont que des exemples.
    une philosophie n’impose pas nécessairement un ordre politique, une conception de la métaphysique exclusive et elle n’est pas bâtie sur une apologétique de l’expérience à faire de pratiques psycho-actives, comme les mantras, les mandalas, ou la méditation bouddhique etc.
    une philosophie implique avant tout un recours à l’intelligence, la réflexivité, la conceptualisation.
    tout ce qui fait que Socrate chez Platon n’était pas un gymnosophiste, mais quelqu’un qui cherchait plus que des réponses.

  10. Et le quatrième âge : le robot, doté d’une intelligence humaine, prend le pouvoir sur l’homme qu’il élimine parce qu’il n’a plus besoin de lui.

  11. Tous ces gens vont simplement se heurter à la réalité…
    C’est beau de fantasmer…
    A moins qu’ils ne veuillent simplement nous faire avaler leur roman comme en… 1969 !

  12. Monique,
    il semble que “penser l’objet pensant”, pour parler comme Monsieur Changeux, soit autrement plus difficile que de réduire l’homme à une machine de Turing améliorée.
    Les transhumanistes sont des sectaires, pas des torches d’intelligence.
    il est fort possible que le cerveau ne soit pas ce qui produit la pensée, mais plutôt une interface avec l’esprit, en tout les cas les seuls progrès sur ces soixante dernières années furent réalisés dans la manipulation psychologique, sociale et la multiplication des moyens sociaux de communication et rien d’autres.
    l’ordinateur quantique n’existe pas, et aucun système expert n’est encore capable de composer un dialogue de Platon ou d’inventer le transistor.
    tout ce que ces gens peuvent espérer, c’est une privation de droits, une marchandisation du corps, quant aux “implants” qui donneraient accès au réseau, à la manière du borg de star trek, google vend des indexations sur son site télématique ou de la réalité augmentée, ce sont des commerçants démagogues et des mégalomanes intéressés (storytellers) pas Thomas Edison ou Isaac Newton.
    la seule chose à craindre il me semble, c’est le fanatique, qui croit qu’en portant une puce RIFD sous la peau, l’homme de la rue ne pourra que participer à une exaltante aventure.
    comme si jouer les bêtes à cornes de la ferme des mille vaches, évitait l’existence des amateurs d’entrecôtes.
    pour moi la soucoupe à atterrie, par contre la coupe est pleine: un transhumaniste est un “adulescent”, et rien n’est perdu, on peut grandir à tout âge, surtout si devenant catholique, il apprend que vraiment cette fois par le Christ,l’homme passe infiniment l’homme.

  13. On peut supprimer le mot race pour supprimer le racisme
    On peut supprimer le mot hôpital pour supprimer la maladie
    On peut supprimer le mot cimetière pour supprimer la mort
    Vive l’Homme-Dieu, de gauche évidemment !

  14. La science peut (peut-être) me dire comment faire pour vivre, elle ne peut pas me dire pourquoi je dois vivre plutôt que mourir.

  15. C’est toute la valeur du christianisme, et dans une certaine mesure des monothéismes créationnistes. Il donne un SENS à la vie, qui se déploie dans un temps linéaire, de la création à la fin des temps. Il implique l’existence d’un Dieu transcendant hors de l’espace et du temps ; pour le christianisme le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre. Nés de Dieu nous retournons à Dieu. Chacun de nous est unique, avec un Moi propre, et un destin unique. L’homme vit dans la finitude et est personnellement appelé à l’éternité.
    Dans les philosophies orientales, le UN primitif est le monde, c’est un immanentisme. Le temps alors ne peut être que circulaire et le monde un éternel recommencement. L’âme se réincarne, c’est la transmigration. Elle rejoint le Grand Tout pour renaître sous une autre forme. Elle est donc en quelque sorte immortelle jusqu’à ce qu’elle atteigne un état de non-être, un nirvana. Cela a aussi pour corollaire que si le monde est dieu, et si l’homme est du monde, l’homme est dieu. Le temps circulaire, éternel recommencement, est mû par l’action de forces opposées, globalement le Yin et le Yang.
    Qui peut m’aider à préciser ma compréhension des choses ?
    Levi

  16. Un temps linéaire implique un cheminement, une évolution, un progrès, à la fois personnel, collectif et universel. La vie de l’homme et de l’univers a un sens, c’est un devenir. C’est la vision occidentale ( et transhumaniste) du monde.
    La vision d’un temps circulaire, où tout est éternellement recommencement, aboli le devenir qui est toujours illusion, tout comme le Moi. L’art de vivre est la compréhension et le respect inconditionnel de l’harmonie de l’univers. Ne pas perturber les cycles peut aller jusqu’au « non‑agir ».
    L’orgueilleuse ambition luciférienne (vous serez comme des dieux) ou prométhéenne implique la négation ou le rejet de Dieu Créateur. Ce Dieu transcendant est vécu comme oppresseur et non comme libérateur. Toute Loi divine est rejetée pour se construire une loi propre. Mais ce faisant on rejette le temps divin et on s’enferme dans un éternel présent existentiel. On s’enferme dans un « absurde » qui ne peut être transcendé que par l’amour, c’est à dire la reconnaissance respectueuse de l’autre.
    Qui peut m’aider à préciser ma compréhension des choses ?
    Levi 2

  17. Si l’on s’en tient aux monothéismes, Yahweh comme Allah m’apparaissent (peut-être à tort) comme des dieux prescripteurs. Le judaïsme comme l’islam impliquent le respect d’une multitude de règles.
    Le Dieu chrétien, parce qu’il est trinitaire est, par essence, relation et amour. C’est par amour qu’il a créé l’homme libre ; c’est à dire qu’il a voulu avec lui une relation lui laissant la possibilité de s’échapper de cette relation.
    La « Loi » chrétienne n’est pas faite de prescriptions extérieures (hétéronomie) mais d’une libre adhésion (autonomie) à la réalité humaine. C’est donc une Loi qui rend libre. Le mensonge luciférien consiste à faire croire que l’homme peut trouver en lui-même un point d’appui pour construire sa propre loi. C’est masquer la nudité de l’homme lorsqu’il s’extrait du projet de la création.
    Qui peut m’aider à préciser ma compréhension des choses ?
    Levi 3

  18. Dans l’optique de cet article : “Vous serez comme des dieux” de Gustave Thibon !

  19. Levi,
    vous demandez que l’on vous aide à préciser votre pensée, mais vous posez vous les bonnes questions pour l’ordonner ?
    1/ quel est le problème ?
    2/ en quoi cela m’affecte ?
    ce n’est qu’une piste bien évidement, car la meilleure personne pouvant vous orienter, c’est encore vous-même.
    créationnisme, sens (destin), orientalisme, lois morales prescriptives, théologie par la relation etc.
    votre questionnement et votre champ d’action sont vastes.
    pour ma part je ne retire de votre résumé, qu’une impression de gêne quant aux religions rélévées monothéistes.
    pour aller au plus vite, disons que l’orient ne se résume pas à un “unitarisme”, car déjà l’un se retrouve aussi en occident, dans le néo-platonisme, tout comme la circularité de destin dans le stoïcisme.
    vous allez un peu vite, il me semble en assimilant la divinité des judaïsmes modernes et le Dieu de l’Eglise catholique.
    entre l’EGlise et la synagogue, il y au moins deux mille ans de spéculations, et par rapport à la révélation deux mille ans d’errance pour les judaïsmes, car le Messie est déjà venu et il était non seulement la clef des écritures, mais Dieu fait homme venu non pour restaurer les conséquences d’une faiblesse originelle de la création, mais pour sauver l’homme en rébellion contre lui.
    le sens des “prescriptions” ne peut pas être le même d’une religion à l’autre, et si certaines sont communes c’est parce que la religion hébraïque trouve son accomplissement non dans les talmuds mais dans l’Eglise catholique.
    la réalité de l’Eglise est mystérieuse, elle n’est pas simplement soumise à un destin, puisque les baptisés recevant la vie de Dieu, la Grâce surnaturelle, sont appelé à vivre pour les siècles des siècles -ils transcendent le temps que nous connaissons, temps du mérite ou du refus de la liberté.
    les prescriptions morales, sont la condition d’une vie réellement humaine ( les dix commandements ) et ne sont jamais que le minimum pour accéder à la vie de la grâce qui elle est un pur don gratuit dont Dieu à l’entière initiative.
    toutes ces prescriptions ne sont pas à mettre au même niveau, il y a plus exigeant que les dix commandement, c’est l’exigence de la perfection et ce sont là les conditions de l’amour surnaturel dont les poutres architectoniques sont les commandements du sermon sur la montagne, qui seules rendent le sacrifice de la Croix intelligible.
    Car l’amour, la charité surnaturelle n’est pas simplement un jeu de relations. la notion de relation pas plus que celle de l’un néo-platonicien ne permet de comprendre de facto l’amour divin.
    notez bien que le Christ Jésus, parlent en paraboles lorsqu’il enseigne des vérités inouïes, car seule une analogie avec ce qui est connu permet d’atteindre à ce qui nous échappe.
    dire que Dieu est relation est en un sens équivoque, exact, mais il faut immédiatement recourir à la théologie négative pour dire que Dieu n’est pas cela.
    la notion de relation-subsistante de la théologie concernant la trinité ad intra, est un oxymoron, et faire de la relation l’essence de Dieu, une forme subtile d’immanentisme, car la relation est une chose crée tout comme les autres catégories dont parle Aristote d’ailleurs.
    si la théolologie parle de relation subsistante et non de relation tout court, c’est pour une raison importante
    aussi la charité – et Dieu est charité nous dit saint Jean – est bien plus que l’affection, l’amour humain ou l’amitié au sens naturel de ces termes.
    c’est tout cela, à la puissance infini, divine.
    il est habituel d’opposer la circularité de la conception païenne du monde, avec son devenir fatal à une prétendue linéarité du messianisme athée ( par exemple le transhumanisme) ou non qui voudrait trouver un sens dans une rédemption ou une révolution.
    mais d’une part les révolutions, sont comme le terme l’indique une chose circulaire, faire une révolution c’est faire un tour complet, et les révolutionnaires rêvaient en france d’un retour à l’âge d’or si ésotérique et montagnard qu’on l’a oublié.
    et d’autre par le catholicisme n’est pas un messianisme linéaire, comme la recherche d’un tikûn chez les juifs modernes peut l’entendre, car la croix est au centre de l’histoire.
    oui, notre destin, c’est le Christ, mais puisque c’est le Christ, ce n’est pas un destin, car Dieu n’a pas de destin et nous sommes appelés, si nous sommes fidèles aux commandements du Christ, à vivre par grâce que ce Dieu est par nature.
    pour finir je dirais que le transhumanisme souffre de graves tares conceptuelles et constitue un infâme brouet, car on ne peut dépasser que ce que l’on surmonte, or si on fabrique un homme augmenté, on ne fait toujours que bricoler (le mot revient souvent dans cette littérature), on manipule, plus qu’on ne comprend, et lorsqu’on mesure que la science moderne à renoncer aux explications pour ce contenter de décrire dans un langage mathématisé les phénomènes, on peut dire qu’il ne saurait y avoir de transhumanisme, car on ignore toujours ce qu’est l’homme de cette façon.
    autant comparer Steeve Austin et le sermon sur la montagne pour se demander qui répond le mieux à la bonté et au sourire d’un enfant ou à l’amour d’une femme connue et chérie.
    connaissant les deux, il n’y a guère de suspens.

  20. Effectivement, on veut bricoler, manipuler, notamment le psychisme humain mais je remarque que les transhumanistes avec leurs discours mirobolants et déicides font fi de la fragilité du psychisme humain. Je suis étonnée que l’on entende pas plus les psychiatres ALERTER des risques de PSYCHOSES bien réels suite à ces manipulations “de la quatrième dimension” car ils savent très bien qu’il en faut parfois bien moins que ça hélas!

  21. Le projet transhumaniste est démiurgique et de toute évidence luciférien.
    Il me semble qu’il existe par ailleurs une collusion de volontés entre ce projet émergent et la promotion à vaste échelle de la culture de mort. Il suffit de voir où vont les fonds de certaines fondations américaines des ultra-riches pour comprendre le lien : encouragement à la stérilisation des femmes indiennes et africaines, aides économiques subordonnées à la mise en place des politiques du planning familial ou de ladite santé reproductive, donc de l’avortement, et en occident, promotion de l’euthanasie, de l’homosexualité, du gender etc.
    la théorie du complot est dépassée puisque ces projets sont sous les projecteurs, et que leurs promoteurs bénéficient assez facilement des relais politiques, économiques et financiers, médiatiques.
    Si certains hommes, moins nombreux , plus évolués, peuvent être à terme servis par des robots, et par l’avènement de l’intelligence artificielle, quelle utilité pour eux d’entretenir la masse laborieuse de leurs congénères moins pourvus mais extrêmement consommatrice de ressources, et susceptible de menacer la survie même de l’espèce par sa fameuse “empreinte écologique” ?
    Une mise en culture d’un sous-prolétariat contrôlé et labellisé “génétiquement correct” pour les banques d’organes devrait suffire à satisfaire les appétits de la classe dominante.
    L’aspect religieux du transhumanisme, voilé sous le technologisme outrancier et un peu fou, ne saute pas immédiatement aux yeux.
    Mais il pourrait finalement s’appuyer, plutôt que sur le bouddhisme ou une résurgence Nouvel Age, sur une certaine philosophie vouée au du perfectionnement humain et social ( l’homme nouveau du nouvel ordre mondial) , de nature pélagienne et lucifero-gnostique , déjà largement répandue dans toutes les sphères décisionnelles, matinée d’un zest de deep ecology pour entretenir la haine de l’homme.
    Ce ne serait plus bienvenue dans le Meilleur des Mondes, mais bienvenue en enfer sur Terre !
    Mais que tout cela ne soit qu’un mauvais film de science-fiction et que le Seigneur nous préserve d’un avenir aussi funeste , même si les articles escathologiques 675 et suivants du catéchisme de l’Eglise Catholique sont à relire avec attention !

  22. Annette,
    je ne sais pas si vous avez regardé la vidéo proposée par Monique, un peu plus haut, mais à écouter l’orateur, qui n’est pas du tout un informaticien mais un urologue (!) il est évident ce que monsieur a un véritable discours sectaire.
    son rapport aux dirigeants de google est tellement outré que cela peut franchement prêter à rire, parce qu’évidement il n’y a pas de Dieu, mais google nous guide… que c’est rassurant !
    la psychiatrie n’agit pas contre les sectes et ne constitue d’ailleurs pas un savoir scientifique comme peut l’être la physique ou les mathématiques. (on a parlé d’une collusion entre la big pharma et les rédacteurs du DSM…)
    et là aussi on décrit par tableau clinique la psychose maniacodépressive, mais on ne l’explique pas et au fond on ne cherche pas à savoir ce que c’est.
    plus que la psychiatrie c’est aux autorités morales de faire leur travail, un discours auto-référentiel, exclusif de toute réfutabilité ( quoi que l’on dise cela confirme le propos), c’est de l’endoctrinement pas une démonstration.
    patrick,
    pour ma part je pense qu’il n’y a pas de projet transhumaniste, mais des prétentions intéressées soutenues par la fascination hollywoodienne, avec beaucoup d’agit-prop.
    plus les gens sont obnubilés par une chose, plus celui qui agite un tel chiffon rouge saura anticiper et provoquer le cas échéant la soumission que la peur panique entraine.
    il n’y a pas de Brachiosaure reconstitué et il fera beau temps avant qu’un bonobo génétiquement modifié belliqueux et passablement sociopathe prénommé césar sorte ailleurs que sur les écrans.
    je crains qu’en redoutant une politique transnationale réelle, vous ne tombiez dans le panneau, non pas du mondialisme, mais de la psychologie de masse.
    nous ne devons pas nous laissé inculquer la terreur, la peur diffuse et la croyance irrationnelle dans la perfectibilité indéfinie de la technique, qui n’est pas une donnée scientifique mais une croyance.
    le diable se rend maître d’une âme par l’imagination, son empire ne tient qu’aux raffinements de l’illusion, car en réalité, le Christ a vaincu le monde.

  23. Merci Oh! de cette longue réponse.
    Je vais y réfléchir.
    Levi

  24. Ces technologies ne sont pas de la science fiction, elles existent bel et bien et sont en constante évolution.
    Mais il convient de savoir les orienter, circonscrire leur utilisation pour le bien et au service de l’homme.
    Sinon l’humanité risquerait de s’auto-détruire.
    Pour moi, cela n’empêchera pas la foi de ceux qui croient.
    Cependant vu que l’évolution concerne toute l’humanité (croyants et non croyants) il convient de circonscrire certaines “déviations”.

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