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France : Politique en France

L’histoire des hommes est dans la main de Dieu

Extrait de l'éditorial d'Eric Letty dans Monde & vie :

M"A n’en pas douter, cette année sera cruciale pour la France, politiquement et économiquement, et il n’est pas besoin d’être un observateur avisé de l’actualité, ni d’aller chercher des signes apocalyptiques chez les Mayas, les Aztèques ou les Paphlagoniens, pour comprendre qu’elle ne commence pas sous les meilleurs auspices. A défaut de la fin du monde, nous assistons probablement à la fin d’une époque. Ce ne sera pas la première fois et ceux qui ont connu les années quatre-vingt-dix se rappellent sans doute du séisme que représenta la fin de l’Empire soviétique, voilà tout juste 20 ans. Englués dans le quotidien, nous oublions souvent que l’histoire est faite de soubresauts et de brusques accélérations. 20 ans après l’effondrement de l’URSS, minée par ses contradictions internes, peut-être 2012 verra-t-il celui des sociétés occidentales, sapées par les leurs. Sans doute y perdrons-nous matériellement ; mais rien n’interdit de croire que nous y gagnerons d’autres façons.

A l’orée de cette nouvelle année, un signe nous le laisse espérer – voilà 600 ans naissait Jeanne d’Arc, à une époque plus troublée que la nôtre, où l’espérance paraissait vaine. Elle nous invite à nous rappeler que l’histoire des hommes est dans la main de Dieu. Cet appel à nous fier à la Providence ne se confond cependant pas avec le providentialisme ou une quelconque forme de quiétisme, qui nous inciterait à attendre sans agir que tout « nous tombe du Ciel ». Aide-toi et le Ciel t’aidera : le destin de la Pucelle illustre le dicton populaire. Dieu se sert d’une paysanne pour changer l’histoire, mais Il attend que la paysanne agisse, comme Il attend pour donner Son Fils au monde le « oui » de la Vierge Marie.

« Messire Dieu premier servi », dit Jeanne. Moyennant quoi, elle pratique ce que Maurras appelait le « politique d’abord », qui ne donne pas la priorité au politique dans l’ordre des fins, mais des moyens – à condition, bien sûr, que le moyen ne contredise pas la fin. […]"

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6 commentaires

  1. Puisse “Messire Dieu être le premier servi” dans notre beau pays. Puissent les masques tomber, d’ailleurs il y en a un qui ne s’y trompe pas, il est en train de livrer son dernier combat contre la France et ses enfants parce que qu’il veut les engloutir dans sa géhenne, mais il y a Jeanne d’Arc et les autres saints qui veillent. Laisseront-ils mourir la France ou l’aideront-ils à se relever de 2 siècles de cendres?

  2. Le dernier paragraphe est inadmissible.
    Déjà, une faute textuelle : Jeanne n’a pas dit “Messire Dieu”, mais “Mes sire premier servi” (= Mon seigneur premier servi). Bien sûr, il s’agit de Dieu, mais le mot “Dieu” n’apparaît pas dans les textes. C’est un ajout de la fin du XIXe siècle, destiné à faire comprendre de quel seigneur il s’agit.
    Mais c’est surtout la suite qui est inadmissible. Dire que Jeanne pratiquait le “politique d’abord” de Maurras, c’est dire le contraire de ce qu’elle faisait ! En effet :
    -D’ABORD, Jeanne priait.
    -d’abord, Jeanne jeûnait.
    -d’abord, Jeanne pratiquait la vertu et la faisait pratiquer dans les camps
    -d’abord, Jeanne pratiquait les œuvres de miséricorde matérielle et spirituelle (nourrir ceux qui ont faim, soigner les blessés, consoler les affligés etc.).
    -ENSUITE, Jeanne menait la guerre
    -ensuite, elle a mené le Dauphin à Reims.
    Dans la vie de Jeanne, le politique ne venait pas d’abord, même dans l’ordre des moyens. Ce qui, dans la vie de Jeanne, venait d’abord, c’est :
    -dans l’ordre de la fin : le service de Dieu
    -dans l’ordre des moyens : les actes de la sanctification et les œuvres de miséricorde.
    La maxime “Messire (Dieu) premier servi” est en contradiction avec celle “politique d’abord”, car la première implique que, dans l’ordre des moyens, ce ne soit pas la politique qui soit la première, mais la sanctification et les œuvres de miséricorde matérielle et spirituelle.
    Prétendre le contraire, c’est trahir Jeanne. Une fois de plus !

  3. Il n’y a pas que des récupérateurs laïcards, les Maurrassiens sont là aussi, il suffit de comparer la vie de Maurras à la sienne pour voir combien le fossé est immense. Le message fondamental de sainte Jeanne d’Arc qui est le Christ Roi de France n’est toujours pas passé, en tout cas il est ignoré et refusé, ce qui tient à l’absurdité, ce qui nous amène là où nous sommes.

  4. @ Thadée
    Eric Letty n’exprime que la seule doctrine catholique : Jeanne d’Arc avait reçu une mission, qui était de faire couronner le souverain légitime, mission d’autant plus extraordianire sur un plan humain qu’elle fut confiée à une femme très jeune, et dans des circonstances désespérées à vue humaine pour la mener à bien.
    Ce que vous dites de Jeanne sur sa conduite est exact, mais sa mission était bien d’ordre politique : ses voix ne lui ont pas enjoint de gagner un couvent pour se sanctifier, mais de se conformer et dans la fin et dans les moyens, et de répondre à une à une vocation unique et très précise : faire en sorte que la dynastie capétienne continue de régner sur la France.
    C’est bien là un exemple où la sainteté et l’oeuvre ”politique” se sont rejoints au travers d’un cheminement spirituel exemplaire vers le martyr.
    Que vous vouliez nier que la mission de Jeanne d’Arc n’ait pas été politique est aussi crédible que si vous le faisiez pour St Louis : celui-ci était politique par sa naissance et devint saint dans cette vocation, mais Jeanne fut choisie, très jeune et femme, pour accomplir une mission politique précise qu’aucun chef de guerre n’avait sans doute été jugé digne d’accomplir par la Providence, et au travers de laquelle elle a atteint la sainteté.
    Si Jeanne s’était promenée à cheval et en armure sans réaliser le politique d’abord qui lui était demandé, et qui l’effraya tant d’accepter, elle n’aurait pas pu être sainte, ni même faire son salut : elle aurait refusé sa vocation, et devenue anglaise la France serait devenue ensuite anglicane et protestante.
    C’est en cela qu’elle est un modèle et de sainteté et de politique chrétienne française en 2012, pour chacun de nous.
    Prier pour la France, pratiquer les oeuvres de charité, remplir son devoir d’état, tout cela ne dispense pas d’une forme de charité supérieure qui en détermine le cadre commun et civilisationnel, qui est la charité de la politique. Trop de catholiques pratiquent un repli qui se veut ”spirituel” et donc supérieur, afin de justifier une fuite devant les devoirs que nous avons face à la décadence morale et collective de l’Europe chrétienne.
    Après Ste Jeanne d’Arc, Lépante a été gagné par le Rosaire, mais aussi par les armées catholiques, et le sang versé de soldats chrétiens : l’angélisme bonasse démocrate-chrétien mène en effet au quiétisme et au providentialisme. Au lieu d’attendre le retour du Grand Monarque empanaché de blanc, ou la conversion de force de tous les hommes par une providence devenue un simple Jupiter, veillons à ce que déjà la Croix ait encore sa place parmi nous.

  5. Je suis entièrement d’accord avec PG.

  6. le génie de Jeanne a été le sacre du Dauphin contre l’avis des militaires de son époque qui voulaient terminer l’expulsion des envahisseurs anglais.Faire savoir qui était le chef, le roi de France passait d’abord par ce sacre, intimement lié à la monarchie. C’est ça un acte politique, avant un acte guerrier. Politique d’abord, oui, Maurras avait 1000 fois raison de le souligner.Il serait bon de réapprendre à lire, M.Thadée, et non de nous déverser une version Mère Thérésa de Jeanne qui faisait ceci, qui faisait celà…
    Elle lavait aussi ses chaussettes, non ?
    N’importe quoi.

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