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Culture de mort : Euthanasie

L’euthanasie, portée par un mouvement pro-mort actif

Mgr Jacques Suaudeau, de l’Académie Pontificale pour la Vie, a été interrogé par Zénit à propos de l’euthanasie. Dans une première partie, il définit précisément ce qu’est l’euthanasie :

"l’acte de supprimer délibérément la vie d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances ; ou bien encore pour éviter la prolongation d’une vie pénible ; ou encore pour mettre fin à une vie estimée non digne d’une personne humaine, et tout cela pour un motif de pitié".

Dans une deuxième, il précise l’histoire du mouvement pro-euthanasie. Extraits :

Euthanasie1 "Avant guerre, l’eugénisme portait déjà avec lui les notions de la possibilité de l’avortement, d’éliminer les handicapés et ainsi de suite. Mais on n’en prenait pas bien conscience. Et le nazisme, en portant cet eugénisme à son pinacle, a montré le résultat, avec sa fameuse campagne de l’opération « Aktion T 4 euthanasia » qui visait à éliminer toutes les bouches inutiles. L’opération T 4 a fait, d’après les estimations, environ 200.000 victimes. Du coup, le mouvement en faveur de l’euthanasie, qui était assez virulent avant la deuxième guerre mondiale, s’est tu : on ne pouvait plus reprendre ce mot, avec l’étiquette nazie qui lui était attachée. Le mouvement pour l’avortement a pris la relève. La légalisation de l’avortement est passée d’abord. Quand on a commencé à voir que les actes des nazis étaient un peu oubliés, que l’aura négative de l’euthanasie commençait à s’estomper, que les nouvelles générations n’en avaient plus conscience, alors de nouveau le mouvement pour l’euthanasie a repris de l’activité. […]

Calendriera1 Le vol est pratiqué, le meurtre est pratiqué, l’euthanasie est pratiquée : ce ne sont pas développements nouveaux. Mais que l’euthanasie pratiquée par certains médecins devienne encadrée par la loi, on saute vraiment une étape ! Il faut bien se rendre compte qu’il existe un mouvement en faveur de l’euthanasie, un mouvement mondial assez bien organisé et qui est toujours sur la vigilance, recherchant le pays où une certaine fragilité permet d’attaquer."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Mgr Jacques Suaudeau à raison dans ce qu’il dit, mais il ne va pas au fond des choses.
    Sur un sujet aussi grave, c’est un devoir de dénoncer l’Ennemi.
    Dans le cas présent, comme pour l’avortement, l’homosexualité, la pornographie, demain l’inceste, l’Ennemi, le pervertisseur, celle qui agit dans l’ombre pour tromper et accroître la culture de mort, c’est la Franc-maçonnerie.
    Cela doit être dit, redit, asséné, hurlé à temps et contre-temps.
    Je crois que c’est aussi aux pasteurs qui nous mènent de nous montrer tous les visages des Légions qui veulent notre perte.
    Les temps ne sont plus à la diplomatie ou à la délicatesse, mais à la dénonciation directe et active de notre Ennemi commun.
    Il en va du salut des âmes.
    Notre silence et notre « prudence » est la plus grande force de ceux qui agissent toujours dans l’ombre. A chaque fois qu’elle agit, nous devons la dénoncer.
    Et si elle se moque de nous en arguant de l’idée fixe, nous saurons lui répondre.
    Les fils de la Lumière, c’est nous les catholiques.

  2. ”De Darwin à Hitler” André PICHOT Collection : Champs Flammarion Sciences
    C’est le titre d’un livre qui démontre que l’eugénisme trouve ses racines dans le scientisme issu des Lumières et date de bien avant le nazisme. Les débuts de l’euthanasie ont été pratiqués dans des pays démocratiques, inspirés par le moralisme puritain protestant, tels que certains états de la côte Est des USA ou les pays nordiques, dès 1907…
    En voilà une présentation très éclairante trouvée sur un blog URBUZ : ”Historien des sciences, c’est un déficit de pensée qu’André Pichot vient combler. Question embarrassante que celle de l’eugénisme. Médias et historiens pensaient l’avoir verrouillée à l’intérieur de l’idéologie nazie. Or, ce qui transparaît de cette étude serrée, c’est que si l’eugénisme a été laissé dans l’ombre, c’est parce qu’il offrait une image gênante des sociétés de la première moitié du 20è siècle dans leurs relations avec le nazisme. En effet, les premières lois eugénistes datant de 1907 furent américaines. En Suède, elles restèrent en vigueur jusqu’en 1970. Le Directeur de l’UNESCO, Julian Husley, humaniste social-démocrate, attestait encore, en 1946, de leur bien-fondé. Quant à la Fondation Rockefeller, elle joua un rôle des plus important dans son implantation en Europe, en particulier par le financement de laboratoires allemands. L’eugénisme était ainsi le lieu commun de la pensée scientifique de cette époque. Si par ailleurs on a voulu faire de Gobineau le père de cette idéologie abjecte, c’est en réalité du côté de Darwin qu’on en trouve les fondements. On lui doit entre autres l’interprétation des problèmes sociaux en termes biologiques. Et bien sûr, son prestige est aujourd’hui intact. Ce ne sont ainsi pas les horreurs nazies qui ont fait disparaître l’eugénisme, mais les progrès de la génétique. Or celle-ci, très à la mode désormais, campe sur les mêmes questions : éviter par exemple la naissance d’individus malades. Il semblerait que le racisme moderne, décalqué de l’eugénisme, ne trouble plus personne… — Joël Jégouzo

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