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Bioéthique

Les conséquences de la FIV

A l’occasion des 25 ans d’Amandine, le premier bébé-éprouvette (fécondation in vitro), le Pr René Frydman, son "père médical" a accordé un entretien à l‘Express. Depuis 1982, 3 millions d’enfants issus de fivete sont nés en France. René Frydman revient sur cette première médicale, expliquant que cette naissance allait déclencher le débat sur la notion d’être humain :

"à partir de quand peut-on parler de personne ?"

Pour lui, la question demeure toujours. En 1983, la création du Comité national consultatif d’éthique (CCNE) a tenté de donner un statut à l’embryon en le définissant comme "personne potentielle". Ensuite, les membres du CCNE ont essayé de définir à quel stade l’embryon devenait une personne. "On en est là pour l’instant, et la question n’est toujours pas vraiment tranchée". La loi de bioéthique de 1994 a officialisé la fécondation in vitro et le diagnostic préimplantatoire (DPI) et la loi de 2004 a autorisé la recherche sur l’embryon et étendu le DPI aux bébés médicaments. Pour 2009, René Frydman souhaite que l’on se penche sur la question du don d’ovocytes. Il trouve que dans ce domaine les règles de l’anonymat et de la gratuité ont atteint leurs limites. Pour lui beaucoup des questions éthiques qui se posent aujourd’hui ne sont pas d’ordre scientifique mais commercial. Ce sont

"des phénomènes de société, que le médecin ou le scientifique n’a pas plus de légitimité à trancher que n’importe qui d’autre".

Pour lui, la question la plus préoccupante est celle des limites de la liberté individuelle qui a créé "une survalorisation de l’individu". Aujourd’hui la stérilité apparaît comme insupportable et les couples veulent "un bébé à tout prix".

"La grande question est de savoir s’il faut imposer des règles pour tenir compte des autres, ou bien favoriser les désirs de l’individu, en particulier de celui qui a les moyens de les énoncer et de les satisfaire".

Michel Janva

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4 commentaires

  1. “La grande question est de savoir s’il faut imposer des règles pour tenir compte des autres, ou bien favoriser les désirs de l’individu, en particulier de celui qui a les moyens de les énoncer et de les satisfaire”.
    C’est en effet la grande question, reste à sovoir la réponse qu’on y apporte, quant à moi, j’ai une petite idée de la réponse “dans le vent”, et je ne suis pas sûr que ce soit la réponse moralement la plus acceptable !
    M le professeur, faut-il des règles pour vivre en société ?

  2. et Amandine dans tout ça…. qu’est-elle devenue??? Comment se porte-t-elle physiquement, psychologiquement etc…

  3. 3 millions … bonne nouvelle ! l’avortement bientôt dépassé !

  4. Si le Professeur Frydman se met à douter du bien fondé de la fuite en avant dans ce domaine “sans limite” en effet où il se voulut pionnier, on ne peut que s’en réjouir et le soutenir dans sa réflexion par nos prières d’autant que l’appartenance de ces questions qu’il semblerait tenté de rattacher au seul domaine “domaine commercial” paraît tristement limiter la nécessaire remise en cause de l’ensemble du sujet.

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