Partager cet article

Pays : International

Les Suisses rejettent le SMIC

Lu dans Les 4 Vérités :

"Les médias, qui avaient largement signalé le référendum suisse sur le Smic, se sont bien gardés d’évoquer aussi largement le résultat. L’idée était probablement qu’avec un Smic, la Suisse allait devenir un pays occidental comme les autres. Même si ce « comme les autres » aurait mérité quelques nuances, puisque le Smic suisse aurait été de 22 francs suisses de l’heure, soit quelque 18 euros, pratiquement le double du Smic français, qui n’a pas la réputation d’être spécialement bas !

Toujours est-il que les Suisses ont sagement refusé ce Smic, à une large majorité (76,3 %). Ils préfèrent, assez logiquement, gagner plus sans garantie juridique que gagner moins avec l’assurance de ne jamais tomber au-dessous du Smic.

Chez nous, la plupart des économistes savent fort bien que la rigidité du Code du travail, dont le Smic est l’un des principaux symptômes, est largement responsable du chômage. Mais, qu’importe ? C’est une vache sacrée : on préfère que 10 % de la population active soit au chômage plutôt que d’assouplir ce Code du travail !

En cherchant sur internet les résultats de ce référendum, j’ai découvert une chose que je n’avais vue nulle part dans les médias français. Le même jour, la Suisse organisait 3 autres référendums: un sur l’acquisition d’un avion de chasse par l’armée (refusée par le peuple, alors qu’elle était défendue par le ministre concerné), un sur les médecins de famille (dont l’importance pour la santé a été plébiscitée) et, enfin, un sur la pédophilie. Ce dernier référendum est peut-être le plus intéressant de tous. La nomenklatura accuse, en effet, volontiers, le peuple de suivre les démagogues. Sur un sujet aussi polémique, cela aurait pu être le cas. En réalité, cette initiative populaire était extrêmement mesurée : elle consistait à empêcher les pédomanes d’exercer à l’avenir des professions les mettant en contact avec des enfants. C’est bien le minimum, dira-t-on! Mais ce minimum est très loin d’être appliqué. Cette remarquable pondération de l’initiative populaire est à relever: contrairement à ce que disent les médias aux ordres, le peuple n’est pas plus impulsif ni plus idiot que ses « représentants ». En revanche, on note, une nouvelle fois, que le peuple suisse défend ses intérêts et ceux de ses enfants, y compris contre l’avis de ses dirigeants. De quoi nous faire encore davantage rêver au modèle suisse fait de prospérité économique et de libertés politiques !"

Partager cet article

4 commentaires

  1. Il ne s’agit pas de référendums (sauf pour l’arrêté fédéral sur les médecins de famille peut-être) mais d’initiatives.
    Le salaire minimum est une initiative syndicale, le référendum étant une proposition du gouvernement.

  2. Si seulement la Suisse déclarait la guerre à la France, nous accepterions volontiers sa dictature bienfaisante, car nous serions battus à très plate couture.

  3. faux argument de relier salaire minimum et chômage puisque des pays en ayant des très faible ont pour autant de fort taux de chômage. (Grèce, Portugal)
    Il n’y à donc pas de lien direct.

  4. Nous aussi on voudrait bien un smig double du smig francais !
    Mais ce genre d’égalité-là, soyez-en certains, les rentiers umps n’en veulent surtout pas !

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services