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Europe : politique

Les sépulcres de l’UE

Extrait d’une intervention de Bruno Gollnisch hier au Parlement européen :

"Vous êtes les pharisiens de la démocratie. Comme le dit l’Ecriture : Sépulcres blanchis ! Tout n’est que peinture blanche à l’extérieur : vous parlez des droits de l’homme, de la liberté d’expression, des valeurs de l’Europe, de la tolérance. Mais tout n’est que cadavre et pourriture à l’intérieur. Ces droits dont vous avez plein la bouche, vous les refusez à ceux qui ne pensent pas comme vous. Démocrates en peau de lapin, vous avez peur des peuples auxquels vous refusez de se prononcer par référendum. Ce seul mot, cette seule réclamation vous terrorise".

MJ

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8 commentaires

  1. On pourrait se demander finalement si Sarkozy n’etait pas le Medvedev de Chirac. Aucune velleité de ma part de dénigrer Poutine.

  2. Excellente allocution de Gollnisch !
    La tolérance de nos élites n’est que de façade. Il est bien connu que ces gens là ne tolèrent que les idées semblables aux leurs. Grâce leur soit rendue ! Quant aux individus osant professer des idées différentes en quelque domaine que ce soit (famille, culture, identité, histoire, libertés, enseignement, etc.), ils ne méritent à leurs yeux que honte et bannissement.

  3. Bravo à B. Gollnisch. C’est clair que nous sommes entré dans la post-démocratie, conséquence de la vision poste nationale de nos dirigeants.
    E.Choucart, JP Chevénement et AM Le Pourhiet ont dit de belles choses également. J’attends avec impatience les catholiques proche de l’UMP à la fois sur la moralité du procédé de N.Sarkozy et le contenu du texte notamment la Charte des droits fondamentaux.
    En même temps, PM Couteaux, NDA-Chevénement, le FN font des manifestations mais peu de monde se mobilisent. Pourquoi se géner dès lors ?

  4. …bien envoyé Bruno !

  5. Le mur de Berlin pouvait tomber, le marxisme étant “internalisé” par beaucoup, ce n’est plus nécessaire de l’imposer de l’extérieur.
    L’idéologie U.E. ressemble à celle de Berthold Brecht qui disait : ” Le peuple a voté contre le gouvernement [communiste] la solution est de dissoudre le peuple “. Mais maintenant on ne se contente plus de dissoudre le peuple (par l’avortement, la drogue,la vie dissolue et dissolvante, etc.) en plus on le remplace… par d’autres qui, espèrent-ils, voteront mieux !

  6. “On pourrait se demander finalement si Sarkozy n’etait pas le Medvedev de Chirac.”
    Pourquoi ce coup de pied de l’âne à M. Poutine, qui a apuré la dette de son pays en moins de 8 ans, a ramené les cendres du général Dénikine en grande pompe en Russie, a redonné une sépulture solennelle à la famille du Tsar assassinée, a permis au grand Soljenitsyne de revenir dans son pays, a augmenté le pouvoir d’achat des Russes de 30% (documentaire de France 5 peu suspect d’admiration pour le gouvernement russe), a rendu la fierté d’être russe à tout un grand peuple, est tout simplement en train de nous éviter une guerre mondiale par la grande maîtrise qu’il a des événements mondiaux, etc. etc. ?
    Bravo par ailleurs à M. Gollnisch. Ca au moins, c’est parler.

  7. C’est bien ce que j’indique dans mon intervention: ” il n’y aucune velleité de ma part de dénigrer Poutine”. D’ailleurs, contrairement aux médias, je ne crois pas non plus que Poutine se représentera en 2012 (date symbolique de l’aniversaire de la bataille de Borodino) , il acceptera le poste de premier ministre pour former son dauphin, ensuite il se retirera des affaires d’une Russie stabilisée. Et quand bien même Medvedev ne serait qu’un pantin en l’attente d’une nouvelle investiture de Poutine, je me réjouirais de ce coup de maître.

  8. Quelle verve a Bruno! Il me rappelle cette belle tirade de Ruy Blas:
    BON APPÉTIT, MESSIEURS !
    [Ruy Blas, premier ministre du roi d’Espagne, surprend les conseillers du roi en train de se partager les richesses du royaume.]
    RUY BLAS, survenant:
    Bon appétit, messieurs !
    Tous se retournent. Silence de surprise et d’inquiétude. Ruy Blas se couvre, croise les bras, et poursuit en les regardant en face.
    Ô ministres intègres !
    Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
    De servir, serviteurs qui pillez la maison !
    Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
    L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure !
    Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts
    Que remplir votre poche et vous enfuir après !
    Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
    Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
    – Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur.
    L’Espagne et sa vertu, l’Espagne et sa grandeur,
    Tout s’en va. – nous avons, depuis Philippe Quatre,
    Perdu le Portugal, le Brésil, sans combattre ;
    En Alsace Brisach, Steinfort en Luxembourg ;
    Et toute la Comté jusqu’au dernier faubourg ;
    Le Roussillon, Ormuz, Goa, cinq mille lieues
    De côte, et Fernambouc, et les montagnes bleues !
    Mais voyez. – du ponant jusques à l’orient,
    L’Europe, qui vous hait, vous regarde en riant.
    Comme si votre roi n’était plus qu’un fantôme,
    La Hollande et l’Anglais partagent ce royaume ;
    Rome vous trompe ; il faut ne risquer qu’à demi
    Une armée en Piémont, quoique pays ami ;
    La Savoie et son duc sont pleins de précipices.
    La France pour vous prendre attend des jours propices.
    L’Autriche aussi vous guette. Et l’infant bavarois
    Se meurt, vous le savez. – quant à vos vice-rois,
    Médina, fou d’amour, emplit Naples d’esclandres,
    Vaudémont vend Milan, Leganez perd les Flandres.
    Quel remède à cela ? – l’État est indigent,
    L’état est épuisé de troupes et d’argent ;
    Nous avons sur la mer, où Dieu met ses colères,
    Perdu trois cents vaisseaux, sans compter les galères.
    Et vous osez ! … – messieurs, en vingt ans, songez-y,
    Le peuple, – j’en ai fait le compte, et c’est ainsi ! –
    Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie,
    Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie,
    Le peuple misérable, et qu’on pressure encor,
    A sué quatre cent trente millions d’or !
    Et ce n’est pas assez ! Et vous voulez, mes maîtres ! … –
    Ah ! J’ai honte pour vous ! – au dedans, routiers, reîtres,(1)
    Vont battant le pays et brûlant la moisson.
    L’escopette est braquée au coin de tout buisson.
    Comme si c’était peu de la guerre des princes,
    Guerre entre les couvents, guerre entre les provinces,
    Tous voulant dévorer leur voisin éperdu,
    Morsures d’affamés sur un vaisseau perdu !
    Notre église en ruine est pleine de couleuvres ;
    L’herbe y croît. Quant aux grands, des aïeux, mais pas d’oeuvres.
    Tout se fait par intrigue et rien par loyauté.
    L’Espagne est un égout où vient l’impureté
    De toute nation. – tout seigneur à ses gages
    À cent coupe-jarrets qui parlent cent langages.
    Génois, sardes, flamands, Babel est dans Madrid.
    L’alguazil (2), dur au pauvre, au riche s’attendrit.
    La nuit on assassine, et chacun crie: à l’aide !
    – Hier on m’a volé, moi, près du pont de Tolède ! –
    La moitié de Madrid pille l’autre moitié.
    Tous les juges vendus. Pas un soldat payé.
    Anciens vainqueurs du monde, Espagnols que nous sommes.
    Quelle armée avons-nous ? À peine six mille hommes,
    Qui vont pieds nus. Des gueux, des juifs, des montagnards,
    S’habillant d’une loque et s’armant de poignards.
    Aussi d’un régiment toute bande se double.
    Sitôt que la nuit tombe, il est une heure trouble
    Où le soldat douteux se transforme en larron.
    Matalobos (3) a plus de troupes qu’un baron.
    Un voleur fait chez lui la guerre au roi d’Espagne.
    Hélas ! Les paysans qui sont dans la campagne
    Insultent en passant la voiture du roi.
    Et lui, votre seigneur, plein de deuil et d’effroi,
    Seul, dans l’Escurial 4, avec les morts qu’il foule,
    Courbe son front pensif sur qui l’empire croule !
    – Voilà ! – l’Europe, hélas ! Écrase du talon
    Ce pays qui fut pourpre et n’est plus que haillon.
    L’état s’est ruiné dans ce siècle funeste,
    Et vous vous disputez à qui prendra le reste !
    Ce grand peuple espagnol aux membres énervés,
    Qui s’est couché dans l’ombre et sur qui vous vivez,
    Expire dans cet antre où son sort se termine,
    Triste comme un lion mangé par la vermine !
    Acte III, sc. 2
    1. Les routiers et les reîtres sont des soldats mercenaires.
    2. L’alguazil est un agent de police ou de justice espagnol.
    3. Matalobos est un bandit renommé. – 4. L’Escurial est le château où vit le roi d’Espagne.
    Ce texte a été donné à l’épreuve de français du baccalauréat
    en Amérique du sud, séries générales, en 1996

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