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L'Eglise : Benoît XVI

Les politiques ne doivent pas se soustraire à leurs responsabilités

Lu sur Benoît et moi :

"Ce plaidoyer n'est pas, contrairement à ce que comprennent certains petits esprits, un plaidoyer pour l'immigration, mais pour les migrants. C'est-à-dire les hommes.
Le Saint-Père a fait allusion aux récentes tensions raciales en Italie, et est revenu sur le thème du "visage de l'autre" (thème développé dans l'homélie du 1er janvier) pour parler le l'immigration, après la prière de l'Angelus.
Je sais que cette attitude est instrumentalisée par certains, au profit d'une certaine vision du monde globalisé, et reste en travers de la gorge d'autres, mais je sais aussi qu'il a raison, et que ce discours est le seul possible.
Il a également évoqué les attaques contre les chrétiens, notamment en Egypte:

"Chers frères et sœurs!
Ces derniers jours, deux événements ont attiré particulièrement mon attention: la condition des migrants cherchant une vie meilleure dans les pays qui ont besoin, pour diverses raisons, de leur présence, et les situations de conflits dans différentes parties du monde où les chrétiens sont l'objet d'attaques, parfois même violentes.

Il faut repartir du cœur du problème !  Il faut repartir du sens de la personne ! Un immigré est un être humain, différent par son origine, sa culture et ses traditions, mais c'est une une personne à respecter, avec des droits et des devoirs, en particulier dans le milieu du travail, où la tentation de l'exploiter est facile, mais aussi dans le domaine des conditions concrètes de la vie.
La violence ne devrait jamais être pour personne le moyen de résoudre les difficultés. Le problème est avant tout humain ! J'invite à regarder le visage de l'autre et à découvrir qu'il a une âme, une histoire et une vie; c'est une personne et Dieu l'aime comme il m'aime.

Je voudrais faire des considérations analogues pour ce qui concerne l'homme dans sa diversité religieuse. La violence contre les chrétiens dans certains pays a suscité l'indignation de beaucoup, notamment parce qu'elle s'est manifestée durant les jours les plus sacrés de la tradition chrétienne.

Les institutions politiques et religieuses ne doivent pas – je le répète – se soustraire à leurs responsabilités. Il ne peut y avoir aucune violence au nom de Dieu, et on ne peut penser l'honorer en offensant la dignité et la liberté de nos semblables."

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14 commentaires

  1. En tant que catholique romaine je suis vraiment consternée par ce genre de discours.
    1) Non, les immigrés ne fuient pas leur pays à la recherche de meilleures conditions. Regardez les reportages : ils vivent entassés dans des taudis. Rester chez eux serait mieux pour eux.
    2) Non, nous n’avons pas besoin de leur présence. Ce sont les patrons voyous et anti-nationaux qui les font venir pour payer moins une main d’oeuvre non protégée et faire pression sur les salaires. D’ailleurs la maffia serait impliquée d’après un reportage vu sur TF1. C’est cela qu’il faut condamner !
    3) Non, la violence peut être une solution légitime. Théologiquement c’est renoncer au principe de la guerre juste. Historiquement c’est désavouer Lépante, les Croisades, la Réconquête… toutes entreprises encouragées et bénies par les papes antérieurs !
    Alors, de grâce, cessons de colporter ces discours niais et cul-cul du genre : “regarder le visage du migrant”, “acceuillir l’autre” ou (en musique) “prendre un enfant par la main” et autres sornettes affligeantes.
    Assimiler la persécution des chrétiens d’Egypte et l’auto-défense des Italiens contre les immigrés est désespérant. Cela n’a tout bonnement rien à voir. Mais qu’est-ce que le Pape nous chante là ? Je vous le demande !
    La vraie solution ce ne sont pas les discours mielleux et dangereux (car ils font passer la complaisance envers ce phénomène de l’immigration invasion pour de la charité chrétienne, ce que ce n’est pas), c’est une politique sociale et nationale. L’une ne va pas sans l’autre. Il faut protéger les nations pour protéger la société, les familles, les personnes, les emplois, l’équilibre dans la cité.
    Tiens, allez, je vais relire le camp des saints.
    [Vous avez mal lu le Pape. Il distingue l’accueil du migrant de la politique d’immigration. Quand le pape condamne la violence injuste, il condamne justement la mafia.
    Il serait temps de lire les propos du Pape autrement qu’à travers le prisme gauchiste et immigrationniste de nos médias.
    Ou comme le disait JMLP : il ne faut pas s’en prendre à l’immigré, mais à la politique d’immigration.
    Le Pape n’assimile pas 2 faits d’actualité, il les traite en même temps car ils se passent en même temps, et demande aux politiques d’intervenir.
    MJ]

  2. Un “petit esprit” se permet d’approuver Solange:
    1. Ils ne fuient pas des conditions miséreuses pour travailler
    2. Ils envahissent et prennent possession de nos pays en les détruisant.
    3. Quand ils auront détruit l’Italie ils s’en prendront au Vatican qui aura cesser d’être.
    4. L’enfer est pavé de bonnes intentions
    5. Notre liberté nous appartient et nous devons être responsables devant nos enfants et petits-enfants de leur avenir
    6. Comment distinguer l’accueil du migrant de l’invasion? En dorlotant l’envahisseur pour qu’il s’en retourne?
    6. E finita la comedia
    [Avec ce genre de raisonnement qui n’en est pas un, nous ne sommes pas rendus : croyez-vous franchement que l’individu a le pouvoir de lutter contre l’immigration ?
    Non. C’est le rôle de l’action politique, que nous devons orienter.
    Mais à notre niveau, constatant l’échec de cette politique, nous avons le devoir d’accueillir le migrant. Et comme c’est écrit plus haut, “Accueillir l’étranger, c’est lui permettre d’apporter ce qu’il a de meilleur en le rétribuant en conséquence, et aussi l’aider à se défaire des conditionnements qui seraient une menace autant pour lui-même et sa famille que pour la société qui l’accueille.”
    MJ]

  3. @ MJ,
    Je ne crois pas m’être trompée sur les paroles du Pape. Elles sont assez claires. Il dit que nous avons besoin de la présence des immigrés oui ou non ? Oui, et c’est faux. [C’est faux : il ne dit absolument pas cela. Vous vous êtes trompée. MJ]
    Vous dîtes : “il ne faut pas s’en prendre à l’immigré, mais à la politique d’immigration”. C’est beau, mais quand les immigrés s’en prennent à vos biens ou à votre famille ?… La violence des Italiens contre ces étrangers est une riposte à diverses agressions : http://www.fdesouche.com/articles/92348
    [Alors, c’est la mafia ou des familles agressées qui ont réagit ? Il faudrait savoir. MJ]
    Le terme de “migrants” substitué à celui d’immigré ne serait-il pas gauchiste ou immigrationniste ? D’ailleurs n’est-pas le Pape qui dernièrement comparait la Sainte Famille fuyant en Egypte à une famille de migrant ? C’est ridicule. [Vous débarquez : l’Eglise a toujours parlé du migrant et très peu de l’immigration. Car s’il y a un droit du migrant, il n’y a pas de droit pour l’immigré. Mais sans doute ne saisissez-vous pas la nuance. Il vous faut sortir du prêt-à-penser. MJ]

  4. La vraie charité à l’égard des peuples primitifs, c’était la colonisation. Aujourd’hui, c’est eux qui s’installent chez nous en apportant leur mentalité culturelle arriérée, leur religion conquérante (islam) ou satanique (animisme), leurs coutumes barbares, leur vision tribale et antihistorique des rapports sociaux, leur proto-communisme du désert ou de la savane. Nous ne devons pas les rejeter par égoïsme et avarice mais nous devons protéger nos valeurs qui sont supérieures aux leurs tant sur le plan spirituel que matériel.
    Néanmoins, comment se battre alors que le complot des lumières a déjà presque entièrement détruit notre patrimoine de civilsiation gréco-romaine et chrétienne

  5. A lire tranquillement le texte du St Père, on voit qu’il ne parle pas des ‘droits de l’immigré’ ni de ‘l’immigration’ mais des ‘migrants’ et des droits de ‘la personne humaine’. Sa perspective est celle du ‘droit des gens’ (jus gentium) élaborée au XVIII° et celle de la moralité des actes individuels. Sa perspective ici n’est évidemment ni celle d’une politique nationale ni celle des rapports entre nations sur la question des déplacements de population. C’est pourquoi il traite ces deux affaires aussi différentes dans leurs circonstances particulières que celle des immigrés de Rosarno et celle des chrétiens coptes assassinés, d’une manière ‘analogue’ c’est à dire appelant les pouvoirs civils à faire respecter ‘le droit des gens’, des simples personnes humaines comme telles.
    Malheureusement, cela est assez subtil pour le commun des mortels et en particulier des média. (Certes le St Père aurait été encore plus nettement clair, cela n’aurait pas été inutile)
    Sans compter, ce qui est plus grave, la confusion entretenue par les media catholiques comme Zénith qui a titré cet angélus du Pape de : “le pape défend le droit des immigrés”. Alors qu’il défend le droit des personnes, tant migrantes que objet de persécutions religieuses, en demandant aux pouvoirs publics d’assumer les obligations minimales d’un Etat de droit, ce qui est bien différent.
    Les media estampillés catholiques qui entretiennent ce genre de confusion, au lieu de retransmettre le texte brut et de le faire comprendre honnêtement, sont gravement coupables du pourrissement de cette question et contribuent ainsi à empêcher de trouver des solutions justes. Or le temps presse. Ces média ‘catho’ sont au choix : des incompétents, des inconscients, des ‘idiots utiles’ ou des traîtres.

  6. Cher Michel Janva,
    Vous faîtes expres de ne pas me comprendre ou de me comprendre à moitié ou bien ?
    Quand le Pape dit : “la condition des migrants cherchant une vie meilleure dans LES PAYS QUI ONT BESOIN, POUR DIVERSES RAISONS, DE LEUR PRESENCE” … il dit bien que nous avons besoin des immigrés ? Non ? Eh bien je maintiens que cette analyse est tout simplement fausse : nous n’avons pas besoin de l’immigration. Point barre.
    [Qui nous ? Vous confondez le Saint Père, chef de l’Eglise universelle avec le président de la France… MJ]
    Ensuite, je ne me contredis pas, c’est vous qui interprétez. J’ai dit :
    1) c’est la mafia qui trafique les immigrés
    2) ce sont les Italiens qui se défendent manu militari contre les étrangers qui les agressent.
    [Selon les infos, c’est la mafia qui a déclenché les émeutes. MJ]
    Non, il ne faut pas “accueillir” le “migrant” (sic), il faut inviter les étrangers à retourner dans leur pays et à accomplir leur devoir d’état : travailler à (re)construire leur nation et à s’occuper là-bas de leur famille.
    Enfin, honnêtement, cher Michel Janva, vous croyez vraiment que ces discours nunuches vont faire avancer le problème du danger sans cesse grandissant de l’immigration-invasion ? Ou alors nous sommes à Byzance et nous discutons du sexe des anges (on connaît la suite malheureuse) !
    [Encore une fois, vous mélangez l’immigration et le migrant, une politique et l’individu. Mais peut-être que la chasse aux étrangers ne vous émeut pas, que vous la trouvez normale. MJ]

  7. Pour répondre à Michel Janva:
    1. Il ne s’agit pas de “raisonnement” mais de constatations: Nous en sommes à 10 millions de musulmans en France et probablement 12 millions d’extra européens. En 2030, 35% de la population sera musulmane. Il ne s’agit plus du droit d’une personne, mais d’un problème politico-ethno-religieux
    2. Il s’agit d’un mode d’action. En histoire il n’y a pas que des raisonnements mais de l’action. A Lépante il y eu des milliers de morts.
    [Dois-je donc comprendre que vous soutenez la chasse aux immigrés ??? MJ]
    3. Est-ce qu’avec des pouvoirs publics collaborationnistes et une église pro-migrant, un peuple européen, sur son territoire, a quelque chance de survie à 20 ans de distance?
    [L’Eglise est pour le respect de la personne humaine, comme toujours et non pas pro-immigration. Elle est également pour la légitime défense. MJ]
    4. Que propose l’église pour en sortir? Les politiques? Bientôt composés à 50% de “migrants” ou fils de “migrants”. Alors?
    [L’Eglise ne fera pas les actes politiques à notre place. Elle nous demande simplement de respecter la personne humaine. A partir de là, tout est permis. MJ]
    5. La défense du pape vous entraîne à défendre l’entourage du pape dont on sait ce qu’il est depuis que De Villemarest l’a analysé.
    [Je ne vois pas pourquoi : je défends les propos du Pape, pas ceux de ses collaborateurs. MJ]
    6. Benoit XVI voit la vérité, voudrait la dire (Ratisbonne), mais se retient de le faire par crainte ou par pression interne, et revient en arrière, annihilant ce que ses pas précédents avaient fait espérer.
    [Prouvez-le. MJ]
    7. Il nous faut un pape (et une papauté) comme celle qui décida de Lépante. On en est loin.
    [Vous vous fourrez le doigt dans l’oeil, et vous êtes complètement utopiste. Lors de Lépante, le Pape s’est appuyé sur des Etats chrétiens pour aller défendre des chrétiens. Nous n’avons plus d’Etat chrétien. Alors comment voulez-vous que le pape s’appuie sur ce qui n’existe plus. Ne croyez pas au coup de baguette magique et ne rendez pas le pape responsable de la folie de nos dirigeants. MJ]

  8. A Michel Janva:
    Le prouver est facile:
    1. La référence au dialogue entre le basiléous Paléologue et le musulman de service était clair: l’Islam est la violence par une foi issue d’un “prophète” qui se sert d’Allah comme d’un bélier pour ouvrir une place forte. Pour Paléologue elle est fausse (la foi) et non opérante aux plans humain et civilisationnel. Le pape le dit en le citant, et analyse ensuite l’écart entre foi et raison à la base de cette déclaration de l’empereur. Insistant sur le risque que la “modernité” fait courir à l’Europe anciennement chrétienne (Anciennement est de moi). Et certes, les jours suivants, la diplomatie vaticane met Benoit XVI sous le boisseau et édulcore le propos, le noyant sous le verbiage et lui faisant presque dire le contraire par rapport à l’Islam. Que les “gauchistes” infiltrés au Vatican aient fait cela n’est pas surprenant, mais que le pape se soit tu est plus gênant.
    [Donc vous ne prouvez rien. Ne mélangez pas le Pape et la Curie. Vous devriez le savoir. MJ]
    2. A Cologne, puis à Constantinople, il fait de l’Islam une religion (Ce qu’elle n’est pas ou pas seulement) et même une religion respectable (Le contraire de ce que disait Paléologue)puis va dans une mosquée turque pour y prier (Ce que les musulmans traduisent comme une sorte de conversion) reculant donc par rapport à Ratisbonne.
    [Ben voyons. Dites aussi que le chef de l’Eglise a apostasié ! Vous êtes en plein délire. Le Pape est le chef de l’Eglise et, à ce titre, il entretient des relations avec les chefs musulmans. Il est même entré dans la mosquée turque en arborant sa croix pectorale, ce qui, pour un musulman, est un blasphème. MJ]
    3. Alors que nombre de cardinaux disent le vrai dans ce domaine, précisant même que l’islam ne cèdera rien vis à vis d’un chrétien qui est un associateur, il revient à une rhétorique apaisante, et à un “dialogue” (A New York et ailleurs) avec des musulmans dits “modérés”. En fait un catholique “non modéré” (Ce que le pape doit être ce me semble) ne peut dialoguer qu’avec des musulmans “modérés”, c’est dire… Pour les déclarations des cardinaux concernés la documentation est longue depuis 1995 comme ce prélat de Smyrne parlant de l’intolérance de ses jardiniers de Jérusalem, de la “taquya” de ses interlocuteurs à Smyrne, ainsi que de l’éradication des chrétiens d’Orient
    [Le Pape distingue l’islam des musulmans. Ce que vous ignorez, c’est que bon nombre de musulmans veulent se convertir au catholicisme et ne le peuvent. C’est pourquoi le Pape réclame la liberté religieuse dans ces pays. Il vous faut arrêter de regarder par le petit bout de votre lorgnette. MJ]
    Le pape Benoit XVI à la connaissance du réel, je n’en doute pas, il va à petits pas, deci delà (Réforme liturgique), mais sur le front international il donne dans le politiquement correct sauf pour la défense de la vie. Ainsi son discours “vert” est-il assez désarmant, et jamais une condamnation de l’imposture pourtant flagrante à Copenhague et ailleurs.
    [Nécoutez pas ceux qui racontent n’importe quoi. Le Pape remet le respect de l’environnement dans le bon sens en y plaçant l’homme au centre. MJ]
    C’est la même chose pour l’Islam. Mais c’est plus grave compte tenu des enjeux démographiques et géopolitiques que nous n’éluderons plus longtemps
    [Ce qui est grave, c’est qu’il y ait des chrétiens incapables de lire sereinement les propos du Pape, tellement ils sont conditionnés par les médias et les politiques. MJ]

  9. Cher monsieur Janva,
    merci de répondre aux différents commentaires qui ont été laissés. Je suis même suprise que vous ayez accepté de les publier. Personnellement je trouve les propos du pape assez clairs. En gros on a le droit de lutter contre l’immigration mais pas de taper sur les immigrants/immigré/migrants(ce que vous voulez j’ai jamais su quel était le bon terme..). Je suis choquée que des catholiques ne comprennent pas cela, c’est justement toute la subtilité de la religion chrétienne. Le chrétien peut oeuvrer pour que la France ne devienne pas une terre d’Islam mais ça ne l’empêche pas de ramasser le sac du voisin qui est tombé par terre même si c’est un musulman !!
    Enfin c’est comme ça que je comprends les propos du pape, c’est un peu du résumé des comptoir mais mon cerveau a du mal à produire une meilleure analyse…

  10. @ Abbé Charles Tinotti
    Vous conviendrez que le rapprochement entre les souffrances d’immigrés ou de “migrants” maltraités et celles causées par une persécution anti-chrétienne tend à laisser croire que le droit d’être chrétien équivaut à celui d’être bien accueilli dans un pays étranger où l’on est venu chercher “une vie meilleure”. Or si le droit d’être chrétien n’est autre que celui d’entrer dans le Royaume de Dieu, le droit d’être reçu dans un autre pays, qui implique possiblement l’obligation pour certains de ses habitants d’avoir une vie moins bonne (ou encore plus mauvaise) ne met pas en jeu des intérêts absolument irrenonçables. Le Pape n’a certainement pas voulu dire qu’accueillir des étrangers était aussi impérieusement obligatoire que respecter la religion chrétienne. Mais comment ne pas être tenté de lui attribuer une telle intention, après tant d’années où le discours de l’Eglise a été généralement très immigrationniste ? Vous allez peut-être dire que l’Eglise n’a songé qu’au droit des gens, et n’a pas du tout épaulé les politiques immigrationnistes… Dans ce cas, je ferais partie de ces malheureux catholiques qui comprennent tout de travers.

  11. C’est fou la haine envers les immigrés sous-jacente dans certains commentaires !
    Michel JANVA et M. l’Abbé TINOTTI ont très justement répondu.
    Dire : nous n’avons pas besoin d’immigration point final, ou encore : ils vivent très mal ici, pourquoi viennent-ils, etc….., c’est réellement procéder selon des raisonnements des plus simplistes. Nous pouvons avoir besoin de certains d’entre eux sans qu’ils faillent les venir tous et les haïr tous.
    Il viennent parce que notre socialisme de l’assistanat et de la redistribution les attirent, car chez eux le socialisme tiers-mondiste les a ruinés.
    Enfin un chrétien a le devoir d’accueillir le pauvre et l’étranger, ce qui ne signifie pas qu’il doive faire venir l’étranger de manière préférentielle : la nuance de la pensée de Benoît XVI est là, pleinement évangélique.
    Comme chrétiens nous devons aider ces gens, ne pas tolérer les taudis et marchands de sommeil, condamner les actes abjects qui consistent à tirer sur des africains qu’on utilise pour travailler à la récolte des mandarines pour 25 €uros par jour en les logeant dans des hangars sans murs, sans sanitaires ni points d’eau. Sans les 4000 esclaves africains amenés par des mafieux et pourchassés avant-hier, les mandarines devront être ramassées à un tarif décent, si les italiens veulent encore le faire……Ici en France, les arboriculteurs trouvent de moins en moins de cueilleurs vivant légalement en France, Français de souche ou immigrés légaux, même déclarés, payés au tarif légal, car l’assistanat social dévalorise le travail.
    Comme citoyens chrétiens nous devons inverser les courants migratoires qui nuisent aux français modestes et donc combattre le socialisme qui maintient nos concitoyens dans l’assistanat, lequel attire les immigrés, lesquels font baisser les salaires par le coût social de leur assistanat payé par les charges des entreprises, qui baissent les salaires, qui finissent par être moins attractifs que l’assistanat, lequel etc….Si la charité impose de limiter l’immigration, voire de renvoyer de nombreux immigrés, elle exclue de traiter indignement les immigrés.
    Voilà pourquoi la DSE demande le respect de la dignité du travailleur et refuse l’accaparement des oeuvres de charité par l’Etat, qui en fait immanquablement du socialisme de la redistribution et de l’ assistanat : Benoit XVI est dans son rôle.

  12. @Clem
    Il y a un problème cependant dans cette distinction entre la lutte contre l’immigration et l’hostilité envers les immigrés : c’est que les gouvernements ne vont pas s’inquiéter de l’immigration si elle continue de passer sans provoquer de remous sociaux. Tant que la charité chrétienne neutralise la légitime agressivité d’un petit peuple qui se voit appauvri, et peu à peu expulsé de ses propres terres par une importation de main d’oeuvre étrangère qui ne bénéficie qu’à de puissantes entreprises, il n’y aura pas de changements réels dans les politiques migratoires. Les migrants ne sont pas coupables, nous sommes d’accord ; mais, dans une guerre, les simples soldats qui tuent et se font tuer ne sont pas non plus des criminels. Or, dans le problème de l’immigration, il y a, au fond, tout ce qu’il faut pour justifier une guerre. Il y a des gens qui sont attachés à leurs terres, à leurs traditions, et qui deviennent chez eux des étrangers. Alors, si jamais une guerre défensive pour résister à un envahisseur a pu avoir l’approbation de l’Eglise, il faut admettre que des violences pour stopper l’immigration sont elles aussi justifiables. Le fait qu’elles ne soient pas ordonnées par l’Etat, mais qu’elles aient un caractère insurrectionnel ne suffit pas à les rendre condamnables moralement. D’ailleurs, les arguments pacifistes ne fonctionnent pas indéfiniment. Il y a toujours un point de rupture dans une patience trop sollicitée.

  13. Les commentaires sur ce post sont choquants; le St Père y est presque insulté, par des personnes qui ont certainement une plus grande hauteur de vue que lui; n’oublions pas qu’il voit les problèmes au niveau mondial, quand nous les jugeons au niveau français. Je suppose que ces mêmes personnes récusent également certains propos “choquants de l’Evangile. ( j’étais étranger et vous m’avez accueilli; le bon Samaritain, la Samaritaine…) Vous répondez, Monsieur Janva, avec beaucoup de précision, mais ces commentaires méritaient-ils publication?

  14. Il n’y a pas de haine dans mon propos ni dans les autres commentaires hostiles à l’immigration. Employer ce terme de “haine”, parler de raisonnement “simpliste” (dîtes que nous sommes des idiots tant que vous y êtes) me fait penser à la rhétorique des défenseurs de l’immigration. Vous utilisez le même vocabulaire, qui n’est pas un lexique chrétien. De fait, permettez-moi de vous le dire, je trouve que vous devriez éteindre vos postes de télévision : votre discours est pollué par le politiquement correct. Essayez d’ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure, imprégnez-vous du réel, cessez de couper les cheveux en quatre pour justifier un discours décalé. Tout ceci est lamentable et même criminel car avec ce genre de discussion vous rendez service aux ennemis de la civilisation qui organisent le métissage généralisé. Un discours catholique doit être clair et non “subtil” d’autant qu’il n’y a rien de subtil là dedans : c’est créer de fausses nuances pour ne pas avoir à dire ce qu’il faut. Je l’analyse comme de la couardise.
    Que l’immigré, en tant qu’être créé à l’image de Dieu et destiné au Salut, doive être respecté, personne ne dit et surtout ne fait le contraire. Je le pense profondément. Sauf que l’immigré fait partie d’un ensemble : il ne débarque pas tout seul, par hasard, sans personne, sans intention. Commencer par en faire une victime a priori (à cause du “climat”, etc), c’est déjà laisser croire que sa migration est légitime. En revanche les millions de Français (et d’Européens, notamment les Italiens dont il est question, ou pas question d’ailleurs) qui souffrent mentalement, moralement et matériellement du déferlement migratoire, eux, ce sont de véritables victimes, et personne n’en parle, sauf pour les stigmatiser ! Pourtant ce sont nos prochains (ils sont plus proches de nous que les immigrés).
    Voyez par exemple cette video où un malheureux Français de souche se sent complètement délaissé : http://www.fdesouche.com/articles/4105
    Voilà où vos “subtilités” d’intellectualistes trouillards et bien au chaud mènent notre pays.
    PS : certains s’étonnent que les commentaires qui ne vont pas dans le sens voulu soient publiés. C’est le contraire qui serait surprenant : le débat est-il interdit ? Tout est-il déjà réglé et acquis ? Pas de discussion ? De plus Michel Janva ne se lasse pas de commenter… les commentaires, et même si je ne trouve pas vos propos toujours exacts, il n’en reste pas moins que vous permettez qu’un endroit de libre expression puisse exister entre catholiques indépendants. Pour cela, je vous en remercie. Vive le SB !

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