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France : Politique en France / France : Société

Les nombreux emplois de Mme Rossignol

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L'UFC-Que Choisir vient de ressortir le dossier de Laurence Rossignol, que l'on soupçonne d'avoir occupé un emploi fictif à la mutuelle étudiante MNEF pendant 18 ans :

"Aleteia vous en parlait en juin dernier, mais les autres scandales au sein du gouvernement font que l'on reparle actuellement du cas Laurence Rossignol. En effet, l’UFC-Que Choisir, que l'on ne saurait taxer d'organisation partisane ou politique,vient d’épingler la très dogmatique secrétaire d'état à la famille à propos du poste qu’elle est censée avoir jadis occupé au sein de la mutuelle étudiante MNEF pendant pas moins de 18 ans : “Mme Rossignol a toujours dit avoir travaillé à la MNEF, ancêtre de la LMDE, à partir de 1993. Le Monde du 9 avril 2014 parle d’un « passage à la MNEF » dans le portrait qu’il lui consacre. Ce passage a en fait duré 18 ans, de 1993 à 2011, date à laquelle Mme Rossignol est devenue sénatrice”, rapporte le journal en ligne, dénonçant l’appartenance politique comme principal critère de sélection des cadres gestionnaires de la LMDE, en grave difficulté depuis plusieurs années.

Cette affaire est symptomatique des graves problèmes d’administration – douteuse et chaotique – de la mutuelle. Et Laurence Rossignol n’est pas la seule membre du gouvernement à avoir collaboré avec des mutuelles étudiantes auparavant, Jean-Marie Le Guen et Benoît Hamon ont occupé des postes similaires. Sans oublier les scandales à répétition connus jadis par cette mutuelle étudiante intimement liée au PS, aux MJS et à l'Unef-ID.

C'est en 1998 que le scandale de la MNEF éclate vraiment dans les médias, dévoilant son lot d'emplois fictifs, de détournements d'argent et de salaires somptuaires. On y croise des noms encore présents au sommet du PS ou du gouvernement aujourd'hui :  Jean-Christophe Cambadélis, Harlem Désir, Benoit Hamon… La MNEF, acculée, est liquidée en 2000 et ressuscite sous un nouveau nom pour se refaire une image. Mais fin 2012, ses dysfonctionnements sont de nouveau cloués au pilori tant par la mission d'information sénatoriale Procaccia-Kerdraon que par l’UFC-Que Choisir, qui dénonce le fonctionnement des mutuelles étudiantes en général, "système aussi défavorable aux étudiants qu’onéreux pour la collectivité".

Cette fois, l’association de défense des consommateurs a contacté le cabinet de la secrétaire d’État pour avoir quelques précisions sur cet emploi tout sauf ponctuel au sein de la mutuelle. Son cabinet a donc expliqué qu’elle était chargée d’études au sein de la direction Santé et Prévention de la mutuelle, à temps plein jusqu’en 2004, puis à tiers-temps jusqu’en 2011, avec une rémunération de l’ordre de 1 200 € nets par mois, pour un simple tiers-temps. C'est là que les problèmes commencent pour Mme Rossignol :  “la seule trace de son activité que nous ayons trouvée sur Internet est un rapport datant de 2006, poursuit la rédaction de Que Choisir. Il s’agit d’un guide humoristique de 24 pages sur la sexualité des jeunes, où elle est mentionnée comme rédactrice en chef”.

Et si son cabinet avance que celle-ci a conduit de nombreux autres projets sans pour autant les signer, ce n’est pas l’avis de ses anciens collègues de la LMDE : « Elle est créditée comme rédactrice en chef pour quelques brochures, mais je sais qu’elle ne les a pas écrites parce que c’est moi et des collègues qui les avons faites. Son bureau, pas très loin du mien, était toujours fermé. Les syndicats ont d’ailleurs fini par s’émouvoir de cette situation quand on a commencé à parler de suppressions de postes à la LMDE. La question s’est réglée car elle a démissionné quand elle est devenue sénatrice. »

Laurence Rossignol nie les faits, certifiant qu’elle travaillait le mardi et le mercredi, comme le rapporte le site du Courrier Picard : “Tout le monde me voyait, j’avais des copines de bureau. Diplômée de droit social, j’étais chargée de la conception et de la réalisation des campagnes de prévention de la mutuelle, ainsi que des enquêtes sur les conditions de vie et de santé des étudiants. Mais c’est toujours comme ça, il y a deux options pour les politiques : soit ils travaillent et on enquête sur leur travail ; soit ils ne travaillent pas et on leur reproche de ne pas travailler. "

 Mais, comme le fait à juste titre remarquer l’équipe de Que Choisir, Mme Rossignol cumulait un nombre de fonctions conséquent avant de devenir sénatrice : conseillère municipale d’opposition à Compiègne, vice-présidente du Conseil régional de Picardie chargée de la vie associative, de la jeunesse et de l’économie sociale, mais également secrétaire nationale du PS chargée des droits des femmes, puis de l’environnement. Il semblerait que Mme Rossignol ait été relativement assidue dans ces différents rôles. De quoi s'interroger sur la façon dont elle parvenait à combiner, ou non, toutes ces missions. En cumuler les revenus était sûrement plus aisé… Alors scandale et démission à l'horizon ? Il n'est pas certain que les langues d'anciens de la MNEF se délient au point de l'amener à quitter ses fonctions au sein du gouvernement."
Quelle femme ! On ne peut être que béat d'admiration devant tant d'amour de l'argent du travail. Du travail des autres, en tout cas. Si tout cela est vérifié, il va de soi que nous attendons sa démission. 

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12 commentaires

  1. Toujours la même “éthique” socialiste dans les œuvres de ces gens qui entendent faire la morale aux autres et l’enseigner à nos enfants!
    Quel double visage !

  2. Si pour des cumuls de fonctions ou on est payé sans rien faire, ou pour avoir occupé des emplois fictifs, il faut démissionner il ne va plus rester personne au gouvernement.
    A commencer par lui : http://www.youtube.com/watch?v=_Z3Hx14QkbY

  3. On connaît cette donneuse de leçons et nous ne demandons que son départ de ses fonctions si mal assumées :
    http://ripostelaique.com/madame-la-senatrice-rossignol-se-fait-attaquer-en-pleine-rue-et-insulte-ses-compatriotes.html

  4. Là c’est un coup à gauche.
    Mais la gauche va ressortir les emplois fictifs et les cumuls de la droite.
    La classe politique ump et Ps a donc décidé de saborder ?

  5. Ah … l’ubiquité !
    Nombreux sont les politiques grands ou petits qui l’ont ! Même des maires de petites communes ont tellement de casquettes que ce doit en être comique de les voir avec toutes sur la tête.
    La maie de la commune ou j’habite en a tellement de si différentes que cette femme doit être le pendant de superdupont !
    Chaque fin de mois elle doit dire : par ici la monnaie ! ! mais pour notre bien, bien évidemment.

  6. Pour avoir un emploi, faites de la politique (ou faites semblant d’en faire) et ça marche, si, si !!!

  7. J’aime bien le “En cumuler les revenus était certainement plus aisé.” Ils ont du style à Que Choisir.

  8. Dég[oûtant]. Purement dég[oûtant] ces socialistes qui donnent des leçons à la terre entière.
    La démission ne suffit pas, c’est la prison qu’elle mérite.

  9. Pour un rossignol, c’est un rossignol, n’oubliez pas ce qu’il signifie en argot de France. [Larousse : “Rossignol : marchandise défraîchie ou démodée, objet d’occasion sans valeur, livre d’occasion sans intérêt”. M.B.]
    Elle est une icône de son propre nom.
    Quelle excuse va t elle donner : phobie administrative sans doute !
    Pour nous, c’est le socialisme qui est une phobie, tous pourris !

  10. Très à la mode aussi : faire profiter les cousins et autres frérots des rentes sur les éoliennes .Il parait que de nombreuses mairies font distribuer ces installations selon les bons copinages familiaux des conseillers municipaux !
    Rossignol aurait-elle oublié cette manne particulière ou a-t-elle pistonné des projets d’éoliennes pour prébendiers particuliers ?

  11. Suite à l’affaire Aubert, je prie très courtoisement Le Salon Beige d’écrire, à l’endroit d’une femme:
    – un sénateur (et non sénatrice)
    – un membre (et non une membre)
    – un secrétaire d’état (et non une secrétaire)
    – un ministre (et non une ministre)
    La novlangue féministe ne doit plus passer dans notre blog préféré.
    [Voilà le Salon beige rappelé à l’ordre ! Je voudrais juste souligner discrètement que l’article auquel vous faites allusion est un verbatim du blog “Aleteia”, que je m’en voudrais de corriger, d’autant mieux qu’Aleteia s’est lui-même appuyé sur un article de “Que choisir”. D’autre part, sauf erreur de ma part, c’est bien le Salon beige qui alertait ce matin ses lecteurs sur l’affaire Aubert, ou bien me trompé-je ? En tout cas, comptez sur nous pour faire barrage à la “novlangue” ! Amitiés. Marie Béthanie]

  12. Je suis toujours impressionné par ces donneurs de leçons qui sont en fait des pourris…

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