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France : Politique en France

Les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre

Tribune de Paul-Marie Couteaux :

"Le scrutin à deux tours empêche tout parti isolé d’accéder à quelque responsabilité que ce soit. Ce qui vient d’être vérifié soixante et onze fois le sera lors de la présidentielle : au second tour, deux candidats s’affronteront, pas trois ; l’emportera celui qui rassemblera le mieux son camp. La Ve République, n’étant (heureusement) pas faite pour des partis mais des rassemblements, implique la bipolarisation (ou un quadripartisme transformable en deux blocs), excluant ce tripartisme très IVe que des têtes légères voient partout : FN ou parti centriste, les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre.

On voit mal pourquoi Mme Le Pen et son entourage font comme si de rien n’était, et se proclament contre toute vraisemblance « aux portes du pouvoir ». Certains de ses proches sont, en privé, conscients de l’impasse, mais ne disent rien (…) Mais pourquoi, au sommet, Mme Le Pen et M. Philippot refusent de voir que la seule façon de vaincre est d’avoir au moins un partenaire, quitte à le créer ? Pendant les trois années qui suivirent l’élection au FN de sa nouvelle présidente, une UMP sans chef alla de déboire en déboire, au point qu’une moitié de ses électeurs souhaita « une entente avec Marine » : pourquoi les avoir rejetés dans les ténèbres extérieures, usant et abusant de la rengaine UMPS qui, les plongeant dans le même sac que les électeurs de gauche, était peu faite pour les attirer – comme certains points du programme, entre autres choses ? Pourquoi n’avoir pas tenté de travailler honnêtement, en respectant les différences de culture politique, avec DLF ou le SIEL ? Pourquoi s’être enfermé dans la solitude (sans doute définitive depuis que l’UMP revient au premier plan) et ruiner toute chance d’accéder au pouvoir, départemental aujourd’hui, d’État demain ?"

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10 commentaires

  1. Le coup de Couteaux dans le dos de MLP.

  2. Est ce que MLP a déjà tendu la main aux identitaires? Il me semble que non.

  3. les couteaux aux vestiaires!

  4. Parcequ’ on se s’allie pas avec des gens qui n’ont pas d’integrité !

  5. En fait c’est le troisième. Le premier avec Chevénement, le deuxième avec Seguin et maintenant MLP. Qui sera le quatrième? Fillon ou Dupont Aignan?

  6. 1) Je pense que l’UMPS désigne les politiciens : ce terme a l’avantage de mettre en lumière cette connivence auprès des électeurs, ce qui les dégoûte de plus en plus de l’UMP.
    2) Si le scrutin était à 1 tour, rien n’empêcherait l’UMPS de présenter un candidat unique face à un candidat FN risquant d’arriver en tête : comme au deuxième tour du système actuel.
    3) Si le scrutin était proportionnel, la représentation serait plus fidèle, le FN pourrait avoir une majorité relative, mais l’UMPS pourrait faire de deux minorités une majorité absolue.
    4) Pour assumer le pouvoir, il faut donc arriver à une majorité absolue, ce qui implique de convaincre une majorité d’électeurs sur les fléaux majeurs qui verrouillent la souveraineté française, sans perdre les électeurs historiques de JMLP. Puis avoir de la force d’âme (élus et électeurs) pour faire face!

  7. “Le scrutin à deux tours empêche tout parti isolé d’accéder à quelque responsabilité que ce soit”
    Ne s’agit-il pas d’une affirmation péremptoire ? N’existe-t-il pas pour ce mode de scrutin des “effets de seuil”? il semble que si le FN avait obtenu plus de 30 pour cent des suffrages comme le prédisaient les sondages, les élus FN ne se seraient pas comptés en dizaines mais en centaines.
    Un parti doit-il accepter toutes les compromissions pour obtenir des élus ?
    Rappelons que l’objectif du système UMPS est la destruction de la nation.

  8. Élire en deux tours EST le problème !
    Le premier qui a le plus de votes a gagné. Pourquoi magouiller entre les deux tours pour faire des arrangements entre coquins ? Je te donne ça, tu me donnes ceci … qui est le couillon dans l’histoire si ce n’est pas NOUS ?

  9. Le FN ne veut pas vraiment le pouvoir ou en tout cas pas à tout prix avec des alliances contre-nature.
    En revanche, avoir un discours un plus libéral (âge de la retraite, sortie de l’Euro si, etc, ), virer le père, se rapprocher de DLF, pourrait avoir un effet sur les bobos de droite qui votent UMP-UDI.
    Le FN qu’on le dise ou non, est dans le système. A lui de proposer quelque chose de nouveau dans la manière de faire de la politique. Mais hélas, c’est de moins en moins net.
    Dès que l’UMP aura trouvé son candidat et proposera un programme, le FN redeviendra … pas grand chose.

  10. s allier oui mais avec qui? l ump a magouille avec des communistes entre les 2 tours des départementales pour faire battre les candidats fn, il n y a plus de Ponia, de Griotteray, ni meme de Peyreffite a l ump!

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