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Médias : Désinformation

Les journalistes sont-ils indépendants ?

Lors de la Journée de réinformation de Polémia,
Claude Chollet a présenté l’Observatoire des journalistes et de
l’information médiatique
: un observatoire doublement utile par les portraits de journalistes
qu’il publie mais aussi par ses « brèves » qui informent sur l’actualité
des médias. Voici un résumé de son intervention :

O"Edmond Burke, en 1787, a créé l’expression « Quatrième pouvoir ». Ce quatrième pouvoir est devenu le premier.
Il influence les élections ; il commente et oriente les décisions du
législatif comme de l’exécutif ; il juge aussi les juges ; il fait et
défait les réputations, celle des groupes aussi bien que la vôtre. Les journalistes sont-ils indépendants ?
Ils dépendent de leur hiérarchie dans les médias qui les font
travailler. Ils dépendent encore plus de leur éducation, des cercles
qu’ils fréquentent, de l’atmosphère culturelle et politique dans
laquelle ils baignent, d’un certain esprit de caste, de ce que Bourdieu
appelle l’habitus.

Tous les journalistes ne sont, bien sûr,
pas logés à la même enseigne. A côté de quelques dizaines de vedettes
et de quelques milliers de journalistes employés sur une longue durée,
la réalité est de plus en plus celle des soutiers de l’information payés
à la pige, nouvelle classe intellectuelle précarisée. […]

Si les journalistes doivent être
protégés, le lecteur, l’auditeur, le spectateur ont aussi des droits :
le droit de savoir qui parle, qui écrit, par quel itinéraire
. Michel
Field a parfaitement le droit d’avoir été un militant trotskyste dans sa
jeunesse. Mais ses auditeurs ont aussi le droit de connaître ses
amitiés et ses arrière-plans idéologiques. Sans oublier les
commanditaires qui l’emploient. C’est ce droit de savoir de l’auditeur, du spectateur, du lecteur que l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM)
veut promouvoir. […]"

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6 commentaires

  1. Ben voyons.
    Voilà une initiative qui va ravir René Girard. Faisons aux autres ce qu’on n’aime pas qu’ils nous fassent (et justifions ainsi qu’ils continuent à réduire tel journaliste ou tel politique de droite à son lointain passé « d’extrême droite »).
    Poursuivons et amplifions ce mal français qui fait que l’important n’est pas ce qui est dit, mais « d’où on parle » pour citer cette fois Roland Barthes.
    Quant à définir les employeurs comme des « commanditaires » (dans son acception criminelle je suppose), c’est ne rien connaître au fonctionnement d’une rédaction.
    Affligeant d’absence de réflexion et symptomatique de la volonté de faire entrer la réalité humaine dans un schéma idéologique préconçu.
    Bruno Larebière

  2. Je comprends ce que dit M. Bruno Larebière, mais il le dit parce que justement depuis des décennies, la liberté de pensée en France n’existe pas et que seule la gauche a le droit de parler et a instauré une dictature de facto de la pensée.
    Un chrétien sait parfaitement qu’un homme a le droit d’évoluer dans sa vie mais il est vrai qu’aujourd’hui l’on “pardonne” beaucoup plus à quelqu’un qui a eu un passé de gauche et qui même a évolué en devenant de droite voire même dans ce cas là cela lui donne des lettres de noblesses, alors que celui qui est à droite et qui à toujours dit ce que dit le converti venu de la gauche et bien avant lui, est toujours entouré d’une réputation douteuse. Quand je dis droite, je parle évidemment de la vraie droite de conviction, pas celle qui fait croire qu’elle en est depuis aussi des décennies.
    Mais c’est ainsi depuis toujours, peut-être tout simple parce que la gauche est pas essence dans un monde du mensonge ou de l’utopie, et la droite est dans le concret.
    Par ailleurs, sans savoir que certains journalistes étaient trotskystes, leur façon de penser et d’exprimer les choses, pour les personnes “immunisées”, montrent tout à fait quel est leur mode de raisonnement et leur but.
    L’intérêt donc de la démarche de l’observatoire c’est d’essayer de donner quelques informations pour aider les gens à s’immuniser. Mais comme dans tout chose, il faut mesure garder, l’information salutaire ne doit pas devenir à son tour un outil dictatorial et contre productif pour ceux qui luttent vraiment contre la désinformation et la manipulation des consciences.

  3. poser la question, c’est déjà y répondre

  4. Il y a une presse différente depuis des décennies aussi, elle a du mal, elle est exclue de bien des circuits; Dieu sait si notre développement est entravé de diverses manières mais nous sommes là (je parle pour “Présent” mais aussi pour nos plus proches confrères) et il serait bon, avant de se lamenter, de la soutenir et de l’aider à avoir toute sa place.
    Je ne crois pas que nos journalistes soient, dans l’ensemble, moins professionels, moins incisifs que les autres.
    C’est au lecteurs de voter avec leurs pieds, si je puis dire, en prenant acte du fait que leurs achats et leurs habitudes médiatiques contribuent à façonner le 4e pouvoir.

  5. Les vidéos de cette journée sont disponibles ici :
    http://www.dailymotion.com/Agence2Presse#videoId=xl2j89

  6. Je trouve bonne l’initiative d’OJIM, surtout concernant les journalistes de radio et de TV.
    On peut être abonné comme moi à Présent et néanmoins regarder les JT ou des intellos haineux de la France comme ceux du 28 Minutes sur Arte.

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