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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Les jeunes ne connaissent aujourd’hui plus rien ou presque de la doctrine catholique

Lors d'une rencontre avec les recteurs des séminaires pontificaux, le secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique, Mgr Jean-Louis Bruguès, a souligné l'importance de revoir les "programmes de formation" de ces jeunes qui n'ont plus aucun "background culturel" :

" Quelle que soit la forme qu'elle a prise, la sécularisation a provoqué dans nos pays un écroulement de la culture chrétienne. Les jeunes qui se présentent dans nos maisons de formation ne connaissent plus rien ou presque de la doctrine catholique, de l'histoire de l'Eglise et de ses coutumes. Cette inculture généralisée nous oblige à effectuer des révisions importantes dans la pratique suivie jusqu'à aujourd'hui (…) Nous sommes passés d'une Eglise d'appartenance, dans laquelle la foi était donnée à la naissance, à une Eglise de conviction, où la foi se définit comme un choix personnel et courageux, souvent en opposition avec son groupe d'origine (…) Nos séminaristes comme nos jeunes prêtres appartiennent eux aussi à cette Eglise de conviction.

Face à ce terrible constat qui a le mérite de la franchise, Mgr Bruguès suggère :

"une période – d'une année ou plus – de formation initiale, de rattrapage, d'un genre en même temps catéchétique et culturel (…) Personnellement, je pense volontiers à une année complète pour l'assimilation du Catéchisme de l'Eglise catholique, qui se présente comme un compendium très complet."

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9 commentaires

  1. Déclarations importantes mais qui cachent l’essentiel : depuis 40 ans, les évêques de France s’acharnent à ne rien transmettre au catéchisme, au profit d’un vague sentimentalisme spiritualiste à coloration sociale supposé fédérateur, dans l’obsession d’une église “dans la modernité”. Une modernité devenue aujourd’hui totalement ringarde (bien illustrée par le “Jésus revient” du film “la vie est un long fleuve tranquille”.
    “la sécularisation a provoqué dans nos pays un écroulement de la culture chrétienne” : la sécularisation existe en France depuis deux siècles. C’est le fameux “souffle de Vatican II”, ce souffle glacial ayant vidé nos églises qui n’avait rien à voir avec le concile Vatican II, mais correspondait au désir de nos prélats et d’une partie du clergé d’apparaître enfin “modernes”. Il suffisait de mettre les prêtres en chemise de nuit, de supprimer le latin et le jeûn de carême, de mettre aux orties l’ancien catéchisme “trop scolaire” (obsession psychopédagogique du siècle), et tout allait être fantastique.
    “Les jeunes qui se présentent dans nos maisons de formation ne connaissent plus rien ou presque de la doctrine catholique, de l’histoire de l’Eglise et de ses coutumes.” : n’auraient-ils pas du l’apprendre au catéchisme ? On se demande d’ailleurs comment ils ont la vocation. La grâce existe malgré nos évêques. Heureusement, il y a le Vatican
    “Nous sommes passés d’une Eglise d’appartenance, dans laquelle la foi était donnée à la naissance, à une Eglise de conviction, où la foi se définit comme un choix personnel et courageux” . En effet, les parents n’ont pas reçu de l’Eglise catholique en France les moyens intellectuels de transmettre quoi que ce soit.
    Le flou artistique qu’entretiennent nos évêques gallicans sur tout un tas de sujets continue aujourd’hui. Combien de catholiques vont voter pour des partis dont la doctrine est ouvertement anti catholique ? Les hommes politiques français qui soutiennent l’avortement peuvent communier sans problèmes. La conférence des évêques de France a soutenu le traité de Lisbonne et donc la charte des droits fondamentaux qui va ouvertement contre la doctrine catholique.
    Comme le remarquait Mgr Barbarin (voir une information précédente sur ce blog), ce qui marche ce sont les communautés charismatiques et les traditionalistes, des courants créés majoritairement par des fidèles et quelques prêtres : deux courants contre lesquels beaucoup d’évêques se sont opposés, et s’opposent toujours. Et rien qui vienne de l’épiscopat. Le monopole donné à l’action catholique, organisé selon le principe marxiste des classes, s’est écroulé : les fidèles préfèrent les associations verticales aux associations horizontales, tout comme ils aiment les pèlerinages et les adorations du Saint-Sacrement contre lesquels était pourtant “l’esprit de Vatican II”.
    Le chemin de Saint-Jacques n’a jamais aussi bien marché : nos évêques saisissent-ils l’occasion? De façon générale : non. Ils préfèrent créer des motions que plus personne ne lit lors de leur assemblée à Lourdes, mais n’ont pas défendu le lundi de Pentecôte. Et on détruit une église chaque semaine en France.
    (Un catholique romain qui va à la messe en français, et use de son devoir de correction fraternelle. Qui tient également à remercier les 5 % d’évêques qui font correctement leur travail, tout le monde sait de qui il s’agit)

  2. Franchement j’adhère totalement aux propos de cet article. En effet, j’habite à coté d’une Église catholique plutôt “progressiste” ou justement l’Église de conviction est présente. J’y vais chaque dimanche (sauf quelques fois au rite romain extraordinaire)et je suis animateur d’aumônerie des 5èmes. Et bien, pour tout vous dire, je suis véritablement choqué de voir l’ignorance des gamins. Étant petit, j’ai moi-même fais mon caté chez un prêtre qui a aujourd’hui 90ans et qui célèbre toujours la messe de rite romain extraordinaire. Je devais chaque semaine apprendre mes 10 questions par cœur! Et maintenant, ces gamins n’apprennent plus rien, il ne savent même pas ce qu’est la pentecôte!
    C’est pourquoi, l’Église d’appartenance doit reprendre une place significative surtout chez les progressistes catholiques

  3. Il est intéressant de se rappeler ce que Mgr Bruguès écrivait lorsqu’il était président de la commission doctrinale de la conférence des évêques de France (note du 23 mars 2004) :
    “toute la personne est engagée face au Messie d’Israël, le reconnaissant ou non en Jésus, mort et ressuscité.(…) La lecture chrétienne ne conteste pas la lecture juive, chacune ayant son propre registre d’interprétation. Que l’une ait raison n’entraîne pas que l’autre ait tort.”
    Autrement dit, on peut avoir raison de croire que Jésus est Dieu, et ne pas avoir tort de croire qu’il est un imposteur.
    Et il s’étonne que les jeunes — par ailleurs privés de catéchisme depuis 40 ans — ne connaissent rien !

  4. A qui la faute?Il n’y a qu’à regarder les parcours des différents diocèse qui sont tous incomplets! Et quand on écrit à l’évêque d’un gros diocése, pour signaler cet état de chose, il vous répond qu’un parcours n’est qu’un parcours et qu’il n’en existe pas de parfait….A-t-on fait quelque chose pour en faire de meilleur?Nos seigneurs les évêques ont trop baissé les bras; on dirait qu’ils commencent à s’en rendre compte!Il n’est jamais trop tard pour bien faire

  5. Et ce serait au nom du “background culturel” que lui, Mgr Bruguès, posséderait qu’il aurait laissé des églises du Maine-et-Loire être détruites sans aucune intervention de sa part?
    De qui se moque-t-on?
    A bas la clérocratie dans l’Eglise. Vive les Saints Curés d’Ars.

  6. Mgr BRUGUES a fait adopter dans son diocèse un parcours d’initiation au fait religieux, destiné aux écoles catholiques du prinmaire, qui consacrait autant de place à l’Islam, au judaïsme rabbinique, et à des considérations sociologiques qu’ au contenu de la foi catholique, et encore : rien sur la Croix, rien sur la résurrection, rien sur sur la messe.
    Son désarroi ”romain” démontre qu’il possède une capacité d’amnésie remarquable. Ce qui lui évite de se sentir responsable du désastre qu’il dénonce maintenant.

  7. @ PG,
    Donc Mgr Bruguès serait relativiste dans un diocèse et une fois à Rome plus catholique que le pape.
    Le scandale est que de telles personnes puissent être nommées archevêque.
    Et l’autre scandale c’est que le nonce censé suivre les actes des évêques (du pays où il est) soit promu grand pénitencier.

  8. Comme le dit Jean Madiran (Présent n° 6841 et n°6842)
    “Comme on a milité pour la libération de la messe, il importe de militer pour le retour du petit catéchisme.”
    Tant que les évêques de France n’auront pas publié un petit catéchisme contenant les trois connaissances nécessaires au salut et les quatre parties obligatoires de tout catéchisme catholique, l’ignorance des jeunes, la perte de la foi, la crise des vocations et les constats catastrophiques ne feront que croître.

  9. Je ne sais ce que grand pénitencier veut dire mais, même aux pélés de la Pentecôté la différence de connaissances est flagrante.
    Tout le monde est de bonne volonté, cela va sans dire, courageux, etc.
    Mais les pélerins de la Tradition en connaissent 1000 fois plus que les autres.
    Bienvenue à ceux qui viennent des catés et liturgies modernes. Ils vont apprendre vite mais comme ils n’ont pas les connaissances depuis l’enfance, ce sera seulement plus dur pour eux.

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