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France : Politique en France

Les grévistes veulent être payés pour leurs jours de grève

Voici un tract distribué jeudi 21 octobre à la faculté de Nanterre par les personnels enseignants. A la fin, on lit que l'AG des personnels demande l'application de ce qu'il appellent la "banalisation". Ce jargon signifie le paiement des heures de grève, ce qui a été pratiqué pour le CPE, la LRU et la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Pratique habituelle, donc, qui montre que l'Etat paye les grèves du service public. 

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11 commentaires

  1. D’après les explications données par des professeurs sur différents blogs, les jours de grève sont, dans les faits, systématiquement payés à l’université.
    En effet, le système de “contrôle” consiste à répondre à un questionnaire demandant si l’on a fait grève. Personne ne répond par l’affirmative, donc tout le monde est payé.

  2. Les personnels qui assurent leurs services doivent signer un document attestant sur l’honneur qu’ils ont effectué leur service… mais ne sont pas payés double, rassurez-vous! Il est vrai qu’ils font généralement cours devant un public clairsemé en de telles occasions.

  3. Je propose de joindre à leur salaire payé normalement pendant les jours de grève une prime spéciale de risque car ils ont parfois affronté les CRS…

  4. Les lésés dans l’histoire, ce sont les scolaires. Pas payés, pas de perte de salaire, donc pas payés !
    On devrait supprimer des jours de bourse à tous les boursiers qui font grève; cela leur permettrait, à défaut d’avoir obtenu gain de cause, d’obtenir qu’on leur paye quand même l’intégralité de leur bourse !!!!! S’il faut jouer au + C…, jouons !

  5. OK. Mais alors, je demande aux grévistes de me rembourser tout le retard que j’ai pris en cours et les quantités d’heures de sommeil qui vont avec (hmm… réveil 4h pour aller en cours à 8h30), pour avoir passé 5h par jour dans les transports.
    Allez les gars, au café, aujourd’hui c’est nuit blanche !
    Immense gratitude au passage pour les agents RATP-SNCF qui sont restés consciencieusement au poste, jusque tard le soir, pour distribuer les horaires de remplacement ou aiguiller la foule des voyageurs stressés sur les quelques trains non supprimés.
    Je remarque avec un certain amusement que, pendant toute la grève, aucun train n’a été retard sur la ligne RER D (sauf un problème technique). Finalement, on circule presque mieux quand les syndicalistes ne sont pas là. ^^

  6. Bonjour,
    Concernant les services publics tels que la SNCF, les journées de grève ne sont JAMAIS payées. Rentré en 2000 dans cette entreprise, j’ai eu à gérer à de nombreuses reprises cette question.
    Par contre, cette mesure peut-être répartie, à la discrétion du chef d’établissement, sur un maximum de 3 mois, afin d’éviter au salarié de voir son compte bancaire plonger dans le rouge (et ne plus payer ses courses…).
    Concernant le pointage, il est réalisé à la prise de service de chaque collaborateur. Les informations collectées sont transmises 3 fois par jour au chef d’établissement et remontées ensuite au niveau national.

  7. Regardez le personnel hospitalier quand il est en grève, s’occupe de soigner les malades.
    Une infirmière en grève est préférable aux cheminots de la SNCF ou aux bloqueurs grévistes… Pourquoi ?
    L’une peut sauver la vie d’un de ses patients alors que les autres s’en foutent éperdument…

  8. Aux Finances, les journées de grève ne sont jamais payées, et, renseignements pris auprès d’un proche professeur, dans l’Éducation Natiionale, non plus. Ce qui est d’ailleurs normal.

  9. Si on lit bien le document fourni, on constate que le CA (conseil d’administration) a déjà accepté la “banalisation” des premiers jours de la grève, du 18 au 21. La présente demande concerne les jours du 22 au 25…

  10. Article typiquement démagogique (comme trop souvent sur ce blog par ailleurs généralement sérieux) et sur le fond assez stupide.
    Tout employé du secteur public ne peut être rémunéré que pour service fait. Par conséquent, c’est à son supérieur hiérarchique, qui a l’obligation de constater la réalité du service fait, d’identifier les raisons d’une absence constatée un jour de grève. Il arrive, comme dans toute entreprise, que des autorisations d’absence (décomptées des jours de congés) soient accordées aux fonctionnaires qui sont parents, lors des journées de grève, pour leur permettre de prendre en charge leurs enfants. Si le fonctionnaire ne peut justifier son absence par l’un des congés légaux, il est considéré comme défaillant (grève ou pas grève), et une journée de traitement (y compris la quotité des primes correspondantes) lui est décomptée.
    Il y a cependant une difficulté d’application pour les enseignants du supérieur (et les enseignants seulement), dont le temps de travail est annualisé ; en réalité, les mêmes principes sont appliqués : une absence non justifiée pour un cours entraîne retenue sur traitement.
    La seule exception à ces dispositifs concerne les situations de fermeture administrative. Lorsque, par exemple, des directeurs de lycée prennent la décision de fermer l’établissement pour empêcher que des casseurs ne s’y introduisent en marge de manifestations, les fonctionnaires qui y travaillent doivent évidemment être payés (et ils doivent d’ailleurs être présents sur place).
    [Votre vision est un peu angélique. Dans les faits, il suffit au fonctionnaire gréviste de déclarer autre chose qu’avoir fait grève (comme un manque de carburant ou pas de train par exemple…) pour justifier son absence. Vous associez à cela un supérieur un tantinet complaisant et vous avez l’explication de la “banalisation”.
    Evidemment, ceux qui croient en la “bonne cause” et qui n’ont vraiment pas été payés crient au scandale ou au mensonge. Ce sont les dindons de la farce.
    MJ]

  11. Il est vrai que “banalisation” est une formulation qui manque de franchise. Mais tout le discours et les actes sont, depuis de très nombreuses années, radicalement corrompus. 1) On veut faire grève en étant payé, si c’est possible. 2) On “respecte le droit de grève” des “syndicats” étudiants et lycéens, alors même que, chacun le sait, le droit de grève va avec le statut de salarié, et que les élèves et étudiants ne sont pas des salariés de leurs établissements ou du ministère. Il y a quelques années, on a pu lire un tel propos sur le site Internet d’un Institut d’études politiques de province, où la directrice, pourtant agrégée de droit public, déclarait “respecter le droit de grève” des étudiants de son institution. Elle savait pertinemment qu’un étudiant “en grève” est un étudiant qui refuse de venir aux cours, ce qui est son droit, mais est autre chose qu’une grève. 3) On accepte, et même on admire, les piquets de grève, les blocages de toutes sortes. Il est pratiquement impossible de faire cours quand des amoncellements de chaises s’empilent devant la salle, et que les étudiants souhaitant assister aux cours sont l’objet de quolibets et d’injures. Il faut se rendre à l’évidence : le mépris du droit est généralisé, parfois même chez ceux qui sont chargés de l’enseigner. L’admiration pour les rapports de force, parfois les plus cyniques et les plus brutaux, passe pour le summum de la culture politique.

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