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Valeurs chrétiennes : Education

Les écoles hors-contrat hors-circuit ?

Analyse de Claude Meunier Berthelot pour les lecteurs du Salon beige :

Unknown-23«L’esprit qui nous anime, c’est l’esprit de liberté » dit JM BLANQUER. Qui l’eut cru ? au moment même où il « veut en finir avec les écoles hors contrat » (sic), écoles entièrement privées, entièrement libres, ne bénéficiant à ce titre d’aucune subvention de l’Etat ou des collectivités territoriales, écoles reconnaissant seulement devoir répondre à une obligation de résultat académique pré-établie et s’y soumettant d’autant plus volontiers que leur but est précisément de cultiver l’excellence.

Pour cette raison, elles refusent de devoir se calquer sur les délires anti-pédagogiques de l’Education Nationale dont l’indigence des programmes et la nocivité des méthodes n’est destinée qu’à produire des citoyens incultes et manipulables au gré de ceux qui nous détruisent.

Au nombre de 1300 en France, scolarisant environ 65 000 élèves – alors que les dispositifs d’ « éducation prioritaire » qui cultivent également l’excellence mais pour les élèves issus de l’immigration, scolarisent 1 200 000 élèves – le gouvernement a entrepris de mettre la main sur ces écoles hors contrat.

Raisons invoquées de la main-mise

Mais…pourquoi vouloir mettre la main sur des écoles qui se développent chaque année davantage et qui, dans l’immense majorité des cas, satisfont pleinement les parents ?

La raison officielle est celle de « lutter contre la radicalisation » en clair, de vouloir contrôler les écoles islamiques ! C’est clairement se moquer du monde, jouant sur la peur des Français pour les abuser de la façon la plus éhontée, leur faisant croire que la lutte contre la radicalisation passe par là alors que… l’Etat a déjà tous pouvoirs pour faire fermer une école islamiste et qu’elle ne le fait pas, …les principaux foyers de radicalisation se situent essentiellement dans les lieux d’enseignement non déclarés en lien avec des lieux de prières eux-mêmes non répertoriés, que prévoit le ministère pour les détecter quand il suffirait de contrôler tous azimuts et les lieux de prière et les écoles coraniques ?

Rien ne peut justifier la main-mise sur toutes les écoles hors contrat sous ce prétexte.

Par ailleurs, pour apporter une justification supplémentaire au renforcement du contrôle des écoles hors contrat, est évoqué le constat de « vraies failles pédagogiques » dans ces écoles: il ne faut pas manquer d’aplomb quand l’Education Nationale est la première à faillir, à fournir à tour de bras des illettrés et des incultes et que JM BLANQUER – grand enfumeur devant l’Eternel – n’a pas du tout l’intention de changer de braquet contrairement à ce que ses déclarations pourraient laisser à penser et s’il y a un lieu où nos enfants sont réellement en danger, c’est bien à l’Education Nationale, ce qui explique d’ailleurs le succès grandissant des écoles hors contrat qui contrarie la politique destructrice de Monsieur BLANQUER.

Raisons réelles de la main-mise

Mais…ne nous laissons pas abuser. « En toutes choses il faut considérer la fin » concluait Jean de la Fontaine dans la fable « le renard et le bouc ». Quelle fin considère le renard BLANQUER ?

Mondialiste et immigrationniste impénitent comme son maître MACRON, il entend, à la suite NV. BELKACEM, « mettre au pas » de l’Ecole de la république les écoles hors contrat afin d’empêcher la transmission de la culture française et l’émergence d’une élite française et ce, au bénéfice de l’émergence d’une élite issue de l’immigration formée dans les R.E.P. (réseaux d’éducation prioritaire) et autres structures qui leur sont réservées, voulant contraindre ces écoles hors contrat à suivre les mêmes « programmes » et les mêmes délires anti-pédagogiques de l’Education Nationale que les parents fuient de plus en plus et que les professeurs – les vrais – supportent de moins en moins malgré le silence-radio des syndicats complices.

Moyens de la main-mise

Jusqu’à ce jour, une école hors-contrat pouvait être créée librement par simple déclaration avec possibilité d’opposition de la part de l’administration mais pour des raisons non pédagogiques, une entière liberté étant laissée aux créateurs d’écoles à cet égard.

Le gouvernement précédent représenté par NV.BELKACEM a voulu restreindre la liberté de créer des écoles hors-contrat en faisant voter une loi substituant au régime de déclaration, un régime d’autorisation ; cette loi a été invalidée par le conseil constitutionnel le 25 janvier 2017.

BLANQUER prend le relais de NV. BELKACEM poursuivant le même objectif mais s’y prenant autrement. Une loi votée par les sénateurs le 21 février 2018 par 240 voix contre 94 voix vise à restreindre la liberté de création et de fonctionnement des écoles hors contrat. Bien que proposée par une sénatrice UDI Françoise GATEL, les négociations se sont en réalité faites directement avec JM.BLANQUER qui a confié être « très attaché à cette loi ». Le texte va être soumis au vote de l’assemblée nationale.

Contenu de la loi

Dans le Figaro du 11/02/18, Anne Coffinier souligne que « l’hostilité des services du ministère de l’Education Nationale envers les écoles hors contrat est en contradiction totale avec les déclarations publiques du ministre ». En effet ! ne soyons pas dupes !

L’apparence de simplification pour présenter un dossier de création d’école ne signifie pas pour autant une plus grande facilité de création, bien au contraire !

Par ailleurs, le texte de loi révèle ce qui était le plus à redouter : un obligatoire alignement des écoles hors contrat sur les contenus et les méthodes de l’Education Nationale, autrement dit, ce texte signe la mort des écoles hors contrat.

Le « diable étant dans les détails », il a fallu aller « à la pêche » dans l’article 4 nouveau de la loi qui fait référence à l’article 227-1-1 du code pénal mais n’en énonce que la partie modifiée, et c’est précisément là que le bât blesse. Désormais, l’article 227-1-1 du code pénal stipule :

« Le fait, par un directeur d'établissement privé accueillant des classes hors contrat, de n'avoir pas pris, malgré la mise en demeure de l'autorité de l'Etat compétente en matière d'éducation, les dispositions nécessaires pour que l'enseignement qui y est dispensé soit conforme à l'objet de l'instruction obligatoire, tel que celui-ci est défini par l'article L. 131-1-1  du code de l'éducation et permette aux élèves concernés l’acquisition progressive du socle commun défini à l’article 122-1-1 du même code (partie du texte modifiée par la proposition de loi) et de n'avoir pas procédé à la fermeture de ces classes est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. En outre, le tribunal peut ordonner à l'encontre de celui-ci l'interdiction de diriger ou d'enseigner ainsi que la fermeture de l'établissement »

La loi votée par le sénat renforçant les contrôles des établissements hors contrat par un contrôle systématique la première année d’exercice et des contrôles inopinés par la suite, cela signifie que ces contrôles s’effectueront forcément en référence à l’ « acquisition progressive du socle commun » et donc, les écoles hors contrat devront calquer méthodes et contenus sur ceux, désastreux de l’Education Nationale dont nous savons que, dans le cadre de la refondation de l’Ecole pour nos enfants, l’axe principal est l’acquisition et la soumission aux valeurs dites de la République.

Ce n’est pas recevable ! Comme vient de souligner le rapport de la Cour des Comptes  :

« …L’évaluation n’a pas été conçue au sein de l’Education Nationale pour qu’elle devienne grâce à elle, une organisation « apprenante » tirant les enseignements de ses succès comme de ses échecs appréhendés selon des méthodes clarifiées, validées et fondées sur le recueil de données sur les acquis et les besoins des élèves… »

Conclusion

En réalité, la volonté diabolique de JM BLANQUER de tuer l’enseignement privé hors contrat est manifeste et s’inscrit dans une logique engagée par ses prédécesseurs. De plus, dans le dernier projet de loi de finances, le ministre de l’éducation a également « gelé » les postes financés dans l’enseignement privé sous contrat : aucun poste ne lui a été attribué, contrairement à l’accord conclu en 1992 qui astreint l’Etat à assurer 20% dans le privé et 80% dans le public. Pour conclure, notons le cynisme sans cesse renouvelé de JM BLANQUER devant le Sénat au moment de la présentation du texte :

«… Ce qui se passe à travers cette proposition de loi, c’est tout simplement de conforter la liberté d’enseignement ( !!!) en évitant, comme pour toute liberté, que l’abus de cette liberté ne vienne abimer cette liberté… (applaudissements !… à croire que les sénateurs sont totalement décérébrés !)…toute liberté en effet, peut comporter des abus, et c’est en étant soigneux vis-à-vis de ces abus qu’on est soigneux vis-à-vis de ces libertés… »

Le choix des mots est « soigneusement » choisi pour apparaître protecteur. « …Conforter la liberté d’enseignement… » autrement dit « davantage contrôler pour plus de liberté », nous avons déjà entendu cela avec NV. BELKACEM, ce qui est d’autant plus compréhensible que l’un et l’autre s’abreuvent à la même source ! Mais ne nous laissons pas abuser ! Notre volonté à nous, défenseurs de l’avenir de nos enfants, est au contraire celle de libérer tous les enfants, tous les jeunes, du joug destructeur de l’Education Nationale et nous devons nous y employer.

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17 commentaires

  1. cela concerne-t-il seulement les nouvelles écoles à venir, ou bien, également, celles qui existent déjà ?
    Et quid de l’enseignement à la maison ?
    dans tous les cas, avec ce gouvernement d’inspiration diabolique, on a l’impression d’être dans un filet qui se resserre de plus en plus. Reste à trouver la maille à ronger !

  2. Je ne lis plus ce que disent ces fripouilles de francs maçons… J’en ressens une répulsion physique!
    De toutes façons, ils ont décidé la mort de notre civilisation et en particulier de la France ; nous le savons.
    Ils sont nos ennemis, les preuves s’accumulent. Pour ma part, je ne discute plus avec nos ennemis…
    je garde mon énergie vitale pour les actions qui concourent à notre victoire ; la victoire de La Vie sur les forces des ténèbres.

  3. la dictature en marche on aurait cru ce planquer intelligent mais c’est un fieffé imbécille et en plus dangereux et que dire de ces sénateurs à jeter dans la poubelle de l’histoire

  4. Au Sénat, 240 voix contre 94… A vue de nez, cela fait une bonne cinquantaine de collabos dits de droite.

  5. Est-ce qu’il y a une pétition en cours ?

  6. Un aspect du problème qui est souvent occulté ou ignoré, c’est celui des catholiques, dits de gauche ou progressistes. Ces derniers n’ont strictement rien compris à ce qui se passe en France. Ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre que le “progressisme” qu’ils appellent de tous leurs voeux, signifie en réalité la mort de la foi catholique qu’ils prétendent confesser. Je me rappellerai juqu’à la fin de mes jours, la déclaration d’un homme, qui se disait catholique pratiquant (sic !) et qui était membre de SOS homophobie ! Il était apparemment incapable de comprendre que la cause qu’il défendait était condamnée par l’Eglise dont il prétendait confesser la foi ! Et des cathos comme lui, il y en a des milliers, pour ne pas dire qu’ils constituent sans doute la majorité en France en 2018. Est-ce dès lors étonnant que la France aille si mal ? Le problème vient également de la CEF. Que fait, que dit la CEF face à une attaque d’une telle brutalité sur le réseau d’enseignement catholique ? Rien ou presque ! C’est dramatique et pathétique ! Messeigneurs, réveillez-vous, la France catholique est entrain de sombrer ! Que faites-vous, que dites-vous ?!

  7. D’où l’auteur de ce papier tire-t-il cette citation : “il « veut en finir avec les écoles hors contrat » (sic)”, qui serait un propos du ministre. De telles citations, si elles sont vraies, doivent être sourcées (au risque, sinon, de faire perdre tout crédit aux assertions de l’auteur)

  8. @Patricia,
    Je pense exactement comme vous.
    Le temps n’est plus à la discussion, mais à l’action :s’armer moralement, intellectuellement, spirituellement, voire…
    Surtout, connaître et faire partie d’un réseau, s’entraider et jouer collectif avec tous ceux qui veulent sauver la France, créer des petites communautés locales, etc…
    Au travail !

  9. Mais oui, ce ministre veut lutter contre les écoles favorisant la radicalisation; Mais attention, pour lui la radicalisation n’est pas islamiste, il est catholique !
    Une pensée de commisération pour les parents ayant des enfants dans les écoles hors-contrat, mais ayant voté Macron… (hélas, il y en a !)

  10. Philippe de Villiers, dans une lettre ouverte à JM BLANQUER parue dans le magazine “Valeurs actuelles” du 15 au 21 février 2018, lui dit : “on me dit que vous vous acharnez à défendre ce projet pour en finir avec les écoles hors contrat”.

  11. @ Exupery
    De toute façon, n’importe quel candidat en face Le Pen passait. Même si Le Pen a fait un meilleur % que son père en 2002 et même si elle avait été excellente lors du fameux débat, elle aurait été battue, une majorité de votants (de la droite à la gauche) étant contre elle.
    Le problème, à mon avis, était aux législatives où il aurait fallu élire une “vraie” opposition sur ces problèmes appelés “sociétaux”. Malheureusement, le choix était difficile car aucun parti de droite (même Le Pen) n’est vraiment de droite (au sens noble du terme) sur ces questions : voir Pécresse et consort…

  12. . Alexandre Soljenitsyne déclarait que la dictature en France était pire que celle de l’URSS. Il sans doute raison, en France elle est extrêmement sournoise, le Soviet suprême est infiltré partout, avec des méthodes criminelles et particulièrement dégueulasses.
    Il y a urgence à foutre dehors ce triste monde de crapules sovietoïdes à l’origine des tous les malheurs du monde.
    La source du communisme est connue, sa racine est petite, très petite, mais très malsaine pour le Monde entier.

  13. Comment résister à cette attaque? Alienor parle de pétition mais les 750000 contre la loi Taubira ont été jetées à la poubelle! Il faut trouver autre chose: quoi? Moi j’ai passé l’âge d’imaginer une résistance violente, mais ce n’est pas l’envie qui me manque!

  14. J’habite en Béarn depuis peu et je suis entouré de religieux et de laïcs dits ” progressistes ” : le clergé est politisé à gauche et se protestantise – le sacré a disparu – et ne veut nullement l’aborder et le reconnaître et ce malgré la présence à leur tête d’un évêque engagé en la personne de Mgr Marc AILLET

  15. Comme dans la Roumanie de Ceausescu, il faudra doubler l’enseignement public totalitaire par une contre-éducation intelligente et apprendre dès l’âge de raison à être des dissidents de l’intérieur sans lâcheté: une tâche difficile mais non impossible ( ce ne serait pas français)

  16. Les musulmans n’ouvrent pas d’écoles hors contrat … ils les dissimulent derrière des associations culturelles (partie émergée de l’iceberg …)
    Faisons de même !!!!

  17. Toutes les ecoles hors contrat ne sont pas de meme qualite educative et scolaire. Nous avons mis tous nos enfants dans le hors contrat. Et notre constat est que les méthodes modernes y sont déjà utilisées.

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