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France : Politique en France

Les départementales cachent mal l’extraordinaire faiblesse de la droite

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"[…] Mais ce qui m’inquiète, personnellement, c’est que ces victoires locales ne sont pas des victoires de la droite, mais bien plutôt des défaites de la gauche. Ce qui signifie que ces victoires cachent mal l’extraordinaire faiblesse de la droite – que ce soit dans sa composante UMP ou dans sa composante FN. S’agissant de l’UMP, le fameux « ni, ni » est, comme le nom même l’indique, un refus de choisir et donc une défaite idéologique. D’autant que, systématiquement, le « ni, ni » montre que les intéressés choisissent plus volontiers le PS que le FN (au nom des « valeurs républicaines »)… Quant au FN, à force de vouloir grignoter à la fois l’électorat de l’UMP dans le Vaucluse et l’électorat du PS dans le Nord, on ne sait plus ce qu’il croit. Il est vrai que l’UMP est mal venue de critiquer le FN pour son programme économique d’extrême gauche, quand certains de ses élus ont appelé à voter communiste pour « faire barrage » au FN. Mais il est vrai aussi que l’insistance démagogique sur le maintien de l’État-providence de la part des dirigeants du FN permet à cette critique de prospérer.

Avant la question des alliances, il faut poser celle du programme. Un programme de droite doit nécessairement viser à restaurer l’autorité de l’Etat dans ses missions régaliennes, rendre aux Français les libertés (notamment économiques, mais pas seulement) qui leur ont été confisquées, renouer avec l’identité française… Et un vrai candidat de droite devrait dire clairement que son objectif est de sortir de l’ornière socialiste et donc préciser que l’adversaire prioritaire est socialo-écolo-communiste. Ainsi, l’entente à droite deviendrait-elle possible. Nous sommes dans une situation paradoxale où la droite est nettement victorieuse électoralement, mais où quasiment aucun homme politique de premier plan ne se revendique des valeurs de droite. Ce qui est singulièrement inquiétant pour 2017, car si l’UMP fait campagne au centre, elle pourrait très bien se trouver derrière Hollande (plus crédible que Sarkozy sur ce positionnement) et ainsi nous « offrir » 5 ans de plus de socialisme. C’est d’autant plus paradoxal que l’union de la gauche, naguère réussie par Mitterrand, est en train de voler en éclats et que s’ouvre enfin une fenêtre de tir pour une victoire, non pas seulement électorale, mais aussi culturelle, de la droite unie."

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8 commentaires

  1. Cela fait 50 ans que ça dure, aucune raison que cela s’arrête.
    Sarkozy est social-démocrate comme Juppé et consorts

  2. Quel programme de “droite” prévoit-il le rétablissement de la liberté d’éducation, c’est à dire, notamment, la suppression de la carte scolaire et du pourcentage d’élèves attribué arbitrairement à l’enseignement privé, et, d’autre part, l’instauration du chèque scolaire ?
    Aucun, à ma connaissance, la droite comme la gauche étant, avant tout, d’inspiration jacobine (au sens dur du mot).

  3. Le FN est d’abord un regroupement de patriotes qui défendent la nation et l’identité culturelle française; il est peu libéral, contrairement à l’UMP, et il est étatique pour défendre le peuple. Il est actuellement plus proche du peuple que des bourgeois et il n’est plus catholique. Le parti de Jean-Marie était de centre droit et défendait les valeurs chrétiennes, celui de Marine est de centre gauche et laïc. C’est l’UMP et l’UDI qui défendent les intérêts des bourgeois. Statistiquement, on vote selon sa classe sociale. La plupart des bourgeois catholiques vont donc voter pour l’UMP-UDI.

  4. “renouer avec l’identité française”
    On voit mal l’UMP actuelle nouer une alliance ayant pour objectif de restaurer l’identité française…

  5. Guillaume de Thieulloy raconte n’importe quoi : le programme économique du FN n’est pas plus d’extrême gauche que l’action économique de Sarkozy. Cette rengaine est une rengaine UMP, mais si on prend la retraite à 60 ans, que le FN veut rétablir avec 40 ans de cotisations, en quoi est-ce d’extrême gauche, surtout si on se rappelle (mais là Guillaume de Thiieulloy n’était pas encore né ?) que la gauche l’a fait, Sarkozy l’a maintenue.
    Sarkozy est donc d’extrême gauche ? Mais alors pourquoi les 4 V ont fait voter pour lui afin de battre HOLLANDE, lequel a maintenu la retraite à 60 ans, etc….. comme un vulgaire Sarkozy d’extrême gauche copiant une extrêmiste de gauche marxiste nommée Marine Le pen.
    Certains à droite modérée, finissent par se rendre peu crédible, et M; de Thieulloy est là caricatural.
    Pour critiquer l’UMP, il lui ”faut” impérativement démolir le FN.
    Bien, et que reste t il à part M. G de T. ?

  6. “Avant la question des alliances, il faut poser celle du programme.”
    Je crois que le FN est le seul parti à proposer la signature d’une charte sur des points essentiels pour lui avent de passer une alliance.
    Les autres ne font que des alliances conjoncturelles, en se fichant des programmes et surtout des Français qui votent !

  7. Je jubile car Guillaume de Thierry est tout simplement en train de “proposer” tout ce dont est composée la PLATEFORME POLITIQUE de L’ALLIANCE ROYALE. Le sait t’il? Je n’en sais rien.. ce que je sais c’est qu’il n’est pas le seul, cela veut dire que les Royalistes tiennent le Bon bout et que le SAINT ESPRIT est en train de déverser ses 7 dons sur tous ceux qui sont de bonne volonté bien que venant d’horizons différents. Prions pour que tous ces régiments divins que le Seigneur est en train de susciter fassent le seul union rapidement. Déjà eux ont des propositions qui tiennent la route et qui ne sont pas des propositions de replatrage. Continuons à nous structurer, pour être prêt quand toute les structures politiques actuelles partiront en quenouille, À cette condition, nous éviterons le chaos qui en découlera automatiquement. Il nous faut préparer les maires de France, prefets, officierd et les élites départementales des corps constitués de quelque parti politique qu’ils soient à nos propositions de changement des institutions de la France. Ainsi nous éviterons l’anarchie qui ne manquera pas d’être la conséquence des crises politiques qui viennent.Vive le Roi qui vient

  8. Je devine que Guillaume de Je-ne-say-Quoy est une fine bouche libérale à la Henry de Lesquen, qui voit du socialisme, voire de l’extrême gauche dans la moindre déviation de la doxa d’Adam Smith et Bill Gates.
    La libre entreprise est une bonne chose, mais à elle seule, elle n’a jamais permis de rendre aucune initiative économique prospère.
    Pour nous en convaincre, utilisons une comparaison qui revient souvent sous la plume d’un petit philosophe libéral qui s’appelle Philippe Nemo : un cheval, nous dit-il doctement, s’il ne peut galoper librement ne deviendra jamais vigoureux et beau. Ce raisonnement, très persuasif de prime abord, est en réalité fallacieux, car la liberté (galoper relève des facultés naturelles et non de la liberté, mais passons !) ne joue qu’un rôle très secondaire dans la perfection chevaline.
    Imaginons par exemple un cheval difforme à la naissance ou malade : à quoi lui servira sa liberté de galoper ? Imaginons une prairie polluée ou rendue désertique, ou encore une prairie infestée de loups ou de voleurs de chevaux : à quoi servira la liberté à un cheval famélique ou qui finit dans l’estomac d’un loup ?
    Pour en revenir à l’économie, donnez toute la liberté que vous voulez à un entrepreneur potentiel, il ne deviendra pas le moindrement prospère si une mauvaise éducation tant à l’école qu’à la maison ne lui a pas donné les qualités morales et les connaissances nécessaires, si sa main-d’oeuvre est dans la même situation, si ses voies d’approvionnement et de communication ne sont pas sûres (attaques de diligences RATP par exemple !), si ses produits se heurtent à une concurrence déloyale, etc., etc.
    Bref, il faut beaucoup d’Etat et d’autres choses que la liberté pour que l’économie fonctionne bien. Une bonne morale et une bonne instruction, par exemple. La souveraineté. La sécurité. La maîtrise des frontières. Une bonne gestion du milieu.
    Le libéralisme, dans l’histoire, n’a jamais donné de bons résultats que pour les pays anglo-saxons qui s’en sont servi pour paralyser et désarmer leurs concurrents. Pendant que ces derniers se défaisaient béatement de leurs protections, ces messieurs se taillaient des marchés avec l’aide massive de leurs Etats respectifs, qui forçaient par ailleurs leur paysannerie à travailler dans les usines. Grattez la “liberté” et vous trouverez toujours la force, la tromperie (se souvenir de Fernand Braudel et de ce qu’il explique sur le succès des marchands du nord de l’Europe) et la violence, hélas.
    Souvenons-nous que leur merveilleuse “liberté de circulation des personnes” n’est finalement rien de plus que la permission d’aller quémander du travail là où il en reste encore.
    Donc, Guillaume vous vous trompez et vous nous trompez : “Nyaka donner la liberté aux riches” est aussi simpliste et inintelligent que “Nyaka taxer les riches”, mille regrets…

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