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France : Politique en France

Les dangers du financement public de la vie politique

Dans les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy revient sur l'injustice dont est victime le Rassemblement National, privé sans procès de ses subventions publiques :

Capture d’écran 2018-07-09 à 20.08.19

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16 commentaires

  1. Toute association qu’elle soit une fondation, une association au sens juridique du terme, un parti politique devrait ne fonctionner que par l’argent de ses adhérents et de ses “ventes de charité ” pour les besoins de ses buts spécifiques.
    Si Elle est vertueuse elle durera avec difficulté certes mais elle durera car elle sera rejointe par les hommes de bonne volonté qui y resteront tant que ses buts resteront vertueux.
    Sinon elle ne durera pas sur le long terme par manque d’adhérents et donc de financement.

  2. La question aurait été la même avec un financement privé. Le cautionnement qui est imposé dans le cadre d’un contrôle judiciaire ne concerne pas que l’argent public.

  3. @Chantal,
    on peut voir le problème dans l’autre sens : il s’agit de choisir où sert notre impôt.
    Une petite concession faite au principe de subsidiarité en quelque sorte.
    -> Pour contrebalancer le fait qu’une partie de mon impôt serve à financer des avortements, je suis bien heureux qu’une autre partie puisse être utilisé à financer des associations pro-vie !

  4. En terme de financement public, il semblerait tout-à-fait suffisant de ne conserver que la “défiscalisation” actuelle des “dons aux œuvres”. En excluant toute subvention, quelle qu’elle soit (nationale, régionale, locale) pour quelque association que ce soit.
    Faire reposer le financement des associations (y inclus congrégations et partis politiques) par une contribution volontaire, cela met en œuvre le “principe de subsidiarité” (prôné par l’Union Européenne, il me semble). Vous mettez la main à VOTRE PROPRE POCHE, et, si vous payez des impôts, le fisc vous sait gré de votre générosité en vous remboursant une partie de votre don (et si vous ne payez pas d’impôt, le fisc, à qui vous ne donnez rien, ne peut évidemment rien vous “rendre”).
    De même, la “taxe sur l’audiovisuel” devrait pouvoir être fléchée.

  5. Les médias aussi ne devraient fonctionner que de leurs ventes et abonnements …
    Certains qui “font l’opinion”, ne survivraient pas longtemps.

  6. Évidemment que les partis ne devraient être financés que par leurs adhérents
    Tout comme les journaux par leurs lecteurs…
    Mais dans ce cas LR, PS, PC et EM mettraient tous la clé sous la porte…
    D’où le financement par l’État qui permet de se gaver au frais du contribuable.
    En tout état de cause AUCUN juge n’a le pouvoir de se saisir de cet argent. Le problème est que, à l’instar de nos politiques, ils ne cessent de s’arroger des pouvoirs qu’ils n’ont pas et nous les laissons faire !!!

  7. Mais, la bonne gestion elle est où, au Rassemblement nationale, ils devraient avoir des cours pour faire un budget, et avoir toujours un petit matelas au cas

  8. Cette affaire repose encore une fois la question de l’indépendance de la justice, que l’on confond allègrement avec l’indépendance de chaque juge.
    Que la justice soit indépendante, soit, mais cela ne peut pas se faire sans aucun contrôle : si la justice n’est pas capable de faire son propre ménage en interne pour contrôler et éventuellement sanctionner des juges qui outrepassent leurs droits et leurs devoirs, alors l’indépendance de la justice n’a rien à faire avec le principe démocratique qui est le nôtre : “le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple” (article 2 de notre Constitution)
    Puisque depuis quelques années on se paie de commémorations diverses et variées, faudra-t-il en venir aux méthodes utilisées par le peuple en 1789 pour faire valoir ses droits ?

  9. 100 % d’accord !

  10. A partir du moment où la vie politique est subventionnée (on peut le regretter mais c’est ainsi), quand l’Etat via ses hommes de main de la structure, décident de ne pas verser ce à quoi a doit un parti qui suit la règle démocratique en participant à la vie électorale du régime, cette méthode est comparable à un braquage.

  11. Excusez-moi de poser une question qui vous paraîtra stupide, mais pourquoi viser seulement le RN ? Les autres partis seraient-ils donc irréprochables ?
    Ne serait ce pas plutôt parce que le RN réalise des scores électoraux que les autres ne font plus ?
    Quelle basse jalousie…

  12. 100% d’accord aussi. Il y a une autre dérive à laquelle sont exposés les partis politiques: celle d’oublier le bien comun au profit de leur intérêt immédiat; Simone Weil a très bien analysé cela dans sa “note sur la suppression générale des partis politiques”. Les politiques devraient s’en inspirer plus souvent.

  13. D’accord et pas d’accord.
    D’accord parce que dans ce cas là on verrait disparaître des partis qui ne sont en fait que des gagne-pains pour nuisibles de la France, comme les Verts, voire les communistes aujourd’hui et les socialistes.
    Mais pas d’accord parce qu’il ne faut pas oublier que les modes de financement deviendront dans ce cas bien opaques, voire maffieux. Encore que c’est déjà le cas quand on regarde LREM …

  14. Absolument d’accord pour que les partis politiques vivent grâce aux adhésions et peut-être aussi diverses fêtes et manifestations -pourquoi pas ?
    Quand je pense que l’argent de mes impôts finance des avortements… mais que les hôpitaux se plaignent de manquer d’argent et d’effectifs
    Que des maternités ferment !
    A propos, il faut souligner que Jean Marie Bigeard s’engagé contre la fermeture de la maternité de Carhaix.

  15. Je ne suis pas 100 % d’accord avec les commentaires ! Une participation de l’Etat au financement des partis n’est pas un scandale ; cette participation doit être comprise comme la reconnaissance par la collectivité de l’existence de tous ces anonymes pour qui un parti donné a leurs préférences. Certes le contribuable se substitue à l’électeur dans ce financement. Mais de la même façon les communes (donc les ressources financières de l’impôt des collectivités locales) sont mises à contribution pour l’organisation des élections départementales, nationales ou européennes, qui ne les concernent pas directement.
    Guillaume de Thieulloy a raison de souligner qu’il y a un danger à laisser le financement sous l’épée de Damoclès d’un pouvoir quelconque : judiciaire dans le cas présent, mais qui pourrait être exécutif (par décret) ou législatif (en cas de dictature d’un parti, comme par exemple la dictature du prolétariat). Le problème c’est que la France ne dispose pas d’une Constitution qui la mette à l’abri d’une injustice politique car nous sommes trop éloignés de la proportionnalité de la représentation pour que la cohabitation sereine entre les partis puisse être atteinte. Il n’y a pas d’équilibre possible des pouvoirs en régime de bipartisme à dominante présidentielle Nous sommes en situation de bascule continuelle. Et la tentation est très forte pour le groupe qui parvient au pouvoir par ce moyen, non seulement de pérenniser le système, mais de le pervertir pour que la bascule ne fonctionne plus mais privilégie en permanence le parti au pouvoir. C’est la raison d’être de tous les scrutins de listes (qui élimine les individus originaux de la plupart des mandats). Le scrutin de liste est la graine du soviétisme. A noter que le scrutin de liste ne se répand pas seulement dans la vie politique mais apparaît dans la vie associative, ce qui est un signe inquiétant de l’étouffement des personnalités et des individus et la voie ouverte à l’irresponsabilité des factions.
    L’attitude permanente des socialistes depuis Mitterrand à l’encontre des FN (RN) mais aussi l’attitude constante des LR/UNR/RPR/UMP etc… depuis Chirac envers le même parti ont ostracisé toute une frange de l’électorat. Cette « quarantaine » est responsable d’un grand malaise diffus, car le menu peuple ressent bien cette menace de la possibilité où se trouve le pouvoir d’étouffer un parti.
    En Suisse, – pour prendre un contre-exemple où la subsidiarité fonctionne -, la Constitution de la Suisse est telle que le gouvernement (pouvoir exécutif) est exercé par un Conseil Fédéral de 7 membres désigné par les chambres. Dans ce gouvernement suisse, il s’est mis en place progressivement à l’usage un modus vivendi tel que au sein du Conseil 4 partis sont représentés (actuellement). Bel exemple de consensus qui met à l’abri la Suisse de la tentation d’hégémonie d’une majorité de hasard (conduite par un fringant jeune politicien dynamique et retors) sur le reste de la population. Il faut dire aussi que le système des votations populaires suisses, organisées pour trouver une solution à une multitude de questions controversées et incertaines, met le gouvernement de la Suisse à l’abri de discussions pourries et interminables dont nous avons la spécialité en France.
    Oui en France il nous faut vraiment une nouvelle Constitution, qui garantisse vraiment la séparation des pouvoirs. Si l’on se rappelle une formule bien connue :
    Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution , on peut déclarer sans se tromper, que la France n’a pas de Constitution. C’est grave. Le récent discours du Président de la République devant le Congrès est une preuve supplémentaire de ce malheureux état. Ce n’était pas à lui, mais au Premier Ministre de faire ce genre de déclaration.
    Mais il y a plus grave.
    C’est que l’information est de plus en plus contrôlée par l’internet. Les partis pourraient légitimement trembler à la pensée que le « robinet » de l’information, de la communication entre les élus et leurs mandants peut être fermé en un instant par une simple décision du pouvoir exécutif. C’est déjà arrivé pour certains blogs. Ca peut arriver à n’importe qui, à n’importe quel moment. La surveillance est permanente et tend à se généraliser même en l’absence de plainte ou de préjudice. Cette épée de Damoclès est beaucoup plus dangereuse que la privation de ressources financières. Réfléchissons ! : nous sommes tranquillement assis devant nos ordinateurs à échanger des idées, mais en une seconde tout peut s’arrêter. Nos ancêtres en politique échangeaient par une presse politique puissante, distribuaient des tracts dans les boîtes aux lettres (on ne distribue plus de tracts politiques que pendant les périodes de campagnes électorales), se regroupaient à des « meetings » monstres, (voyez les photos des réunions publiques du 19 è siècle et jusqu’aux années post-guerre. Depuis quelques décennies et en particulier depuis l’explosion de la communication par internet les réunions politiques sont devenues quasi-confidentielles (presque sur invitation !) exception faite de l’énorme manifestation LMPT, que certains ne considéreront pas comme politique.
    Les menaces contre la liberté d’expression sont devenues comme une mode nouvelle de la menace permanente de la dictature sur la pensée. Aussi je prie les partis et associations de revenir à un fonctionnement qui ne soit pas purement virtuel (comme par l’usage de l’internet), mais où le matériel laisse des traces. (réunions publiques dans de grandes salles, distributions de tracts échangeables de la main à la main, impression de périodiques sur papier, éditions de livres). L’internet c’est utile, mais il ne doit pas devenir un moyen prépondérant quasi-exclusif. Car l’internet ne génère pas beaucoup de personnes politiquement actives, ne crée pas de tribun. L’internet ankylose le corps politique. Si nous ne diversifions pas nos méthodes de communication l’internet tuera la démocratie. .

  16. l’état et les collectivités détournent nos impots en arrosant tout et n’importe qui!
    les syndicats reçoivent des sommes énormes alors qu’ils ont de moins en moins d’adhérents; les journaux reçoivent des sommes gigantesques alors qu’ils ont de moins en moins de lecteurs!
    les partis politiques reçoivent du “pognon” comme dit le président mais s’ils sont trop opposant la “justice” s’arroge le droit de bloquer les fonds!
    quel drole de société, non?

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