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Pays : Chine

Les conditions de travail en Chine

Voilà avec quoi nous essayons de faire concurrence :

"La plupart travaillent dix heures par jour, six jours par semaine. Quand le carnet de commandes est plein, ça peut être plus, dans des conditions qui sont alors déplorables : 14 heures par jour, notamment avant Noël, dans les usines qui fabriquent les jouets. […] 200 millions de migrants, venus des campagnes, travaillent dans les villes. Ils se retrouvent souvent seuls, hébergés dans leur usine, loin de leur famille. Le travail des enfants se développe. […] le droit de grève n’existe pas. […] Il y a bien un syndicat officiel, mais qui ne défend pas vraiment les droits des salariés."

Elle est belle l’alliance du marxisme et du libéralisme, "compris comme concurrence illimitée des forces économiques" [n°91].

Michel Janva

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6 commentaires

  1. Indispensable de leur envoyer Martine Aubry.

  2. Cher M. JANVA
    Je comprends la condamnation morale d’une telle exploitation de l’homme par le marxisme. Mais je n’aperçois pas clairement où se situe le libéralisme dans cette situation interne à la Chine : le libéralisme suppose qu’il y ait liberté et non domination. Au XIX ème siècle, la condition ouvrière déplorable venait précisément de ce qu’il n’y avait pas de libéralisme, lequel suppose la liberté d’association professionnelle et la possibilité donnée aux corps intermédiaires d’exister, de s’exprimer et d’être représentés. Ce ne fut possible très longtemps, ce qui a favorisé le triomphe idéologique des socialismes divers, et ce n’est pas absolument pas le cas en Chine où le libéralisme serait une libération. Il en est de même en France, où le libéralisme conduirait à une séparation de la société et de l’Etat. Donc à une libération sociale, culturelle et civique qui noius ferait retrouver les libertés françaises que Maurras avait justement décrite dans la France d’avant le jacobinisme.
    [Il y a libéralisme dans la “concurrence illimitée”, comme le définit l’Eglise. En achetant ces produits, l’Occident est complice de cette situation. En régulant la concurrence -que sais-je : en taxant fortement les produits venant de Chine ?- l’Occident pourrait peut-être permettre de freiner le productivisme inhumain de la Chine (il y a productivisme car il y a marché et ce ne sont pas les Chinois qui achètent tous ces jouets…), tout en favorisant les produits français. MJ]

  3. Je suis d’accord avec Michel Janva, j’y songe bien souvent en faisant mes achats, recherchant le moins cher pour des raisons évidentes… Mais je n’ai pas les moyens d’acheter les produits qui correspondent à mon éthique. Je m’efforce de faire au mieux…

  4. Il me semble que vous raisonnez sur deux domaines différents : le communisme exploite les hommes jusqu’à la mort et l’épuisement du milieu naturel, à un degré impossible dans les sociétés libres, et donc la concurrence n’est plus économique, mais politique. Nous avons toléré le communisme au lieu de le combattre en Chine à ses débuts, comme en Russie dans l’immédiat après 1918 : cela s’est payé et se paie encore au prix fort, sur le plan économique, mais aussi politique (guerres perdues d’Indochine). Les héritiers du KGB russe, membres de l’OPEP, détiennent le gaz et une partie du pétrole dont nous avons besoin, et les actuels Poutine chinois implantent la Chine en Afrique pour y controler les matières premières vitales pour nous.
    Le libéralisme est moins en cause que l’impérialisme communiste et la faiblesse traditionnelle des démocraties, déjà notée par Aristote. Pour ce qui est des droits de douane, le France est trop exportatrice pour pouvoir se lancer dans ce type de conflit à elle seule, et l’Europe aussi : soutenir les dissidents chinois et faire pression pour la liberté et les droits et des standards sociaux minimum affaiblirait plus la Chine que des barrières douanières érigées pour protéger ici des activités dont le coût de main d’oeuvre les rendraient non rentables. La grande distribution soutient la consommation de masse – la notre- en grande partie par les produits asiatiques. La Chine elle même délocalise : sa main d’oeuvre devient trop rare et trop chère. L’exemple allemand démontre que c’est sur la technologie et le haut de gamme que les Européens sont les meilleurs : c’est d’ailleurs ce que les 200 millions de Chinois aisés leur achètent massivement…..
    [Vous confirmez bien ce que j’écrit : le libéralisme, compris comme la concurrence illimitée, est néfaste et complice du marxisme à la chinoise.
    MJ]

  5. Pendant un demi-siècle l’Inde a stagné parce que ses dirigeants ne croyaient pas leur économie capable de faire face à la productivité supérieure des pays développés.
    Laquelle se traduit par des salaires plus élevés, comme ils s’en sont aperçus, lorsqu’ils ont renoncé à ce raisonnement imbécile.
    la réciproque est vraie.
    La “concurrence illimitée”, c’est l’interdiction de voler (7° Commandement).
    Lequel n’empêche en aucune manière de s’entendre pour peser sur les prix, mais interdit absolument de disposer du bien d’autrui contre son consentement. Or,
    Interdire à quelqu’un de choisir ses fournisseurs, c’est usurper son revenu ;
    et lui interdire de vendre les fruits de son travail, c’est l’asservir.

  6. Malheureusement, le libéralisme tel que décrit par Pascal G et comme il le dit lui même, n’a jamais existé. Et il n’existe toujours pas. En ce sens, je me demande fortement si cela n’est malheureusement pas une nouvelle utopie.
    Qu’il y ai une réelle “liberté” dans le libéralisme serait logique et souhaitable. (cela éviterait d’ailleurs de vider les mots de leur sens…). Malheureusement, si la définition du libéralisme reste seulement le primat de la liberté individuelle, celui ci ne restera que l’antithèse néfaste du communisme. Primat de l’INDIVIDUEL > COLLECTIF.
    Or, quels sont les contre-pouvoirs actuels et réels, de l’argent roi ?…
    @ Sebaneau
    Je suis entièrement d’accord sur ce que vous dites du vol mais j’avoue ne pas trop comprendre le raccourci avec la “concurrence illimité”…

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