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“Les chrétiens de France se sont peu engagés dans le combat politique du dimanche chômé”

C'est l'analyse que livre Hélène Bodenez sur Liberté Politique :

"Il faut l’admettre : les chrétiens de France se sont peu engagés dans le combat politique du dimanche chômé. Beaucoup sont tombés dans le panneau de la négociation. L’histoire dira s’il était sage de plaider le compromis, mais pour beaucoup, hélas, la défense du dimanche chômé est un sujet secondaire. Comment en est-on arrivé là ?

Les motifs de déception sur la motivation des catholiques de France ne manquent pas. On pense d’abord à ces « hommes sérieux » qui, au nom d’une idéologie éclairée, pensent qu’il y va de « l’éthique de la responsabilité » dans la remise en cause d’un même jour chômé pour tous. Ne les voit-on pas toiser ces pauvres défenseurs d’un monde ancien, englués qu’ils sont encore dans leur « éthique de conviction », sans souci des conséquences de leurs actions ? (…)

Rappelons que cette fallacieuse opposition entre conviction et responsabilité, qui n’est rien d’autre qu’une schizophrénie morale, a été fermement condamnée par l'Église, du concile Vatican II qui appelle à « l'unité de vie » des chrétiens, aux encycliques de Jean Paul II comme Evangelium vitae par exemple ou à la Note doctrinale du cardinal Ratzinger sur l'engagement politique des catholiques. Si le bien moral universel objectif est inscrit dans la conscience de l'homme, le responsable du bien commun ne peut pas désobéir à sa conscience dans l'exercice de ses responsabilités. Disons-le tout net : ce relativisme de conviction est précisément irresponsable.

Pratiquement, la question est de savoir si celui qui fait travailler le dimanche se rend coupable d’un manquement à la morale commune : la réponse est clairement oui puisqu’il transgresse l’interdit de travail permanent posé par le code d’éthique universel que sont les Dix Commandements. Allons plus loin : à la question de savoir si à certaines conditions, on peut travailler le dimanche, certains cas possibles ont été depuis longtemps explorés par l’Église « experte en humanité », comme celui par exemple de travailler pour obéir à un supérieur.

N’est-il pas dès lors aggravant que les « supérieurs » de ce monde, qui entre autres votent les lois, obligent les « subordonnés » à travailler le dimanche ? Ne sont-ils pas doublement coupables ? Et d’autant plus coupables s’ils sont chrétiens et qu’ils relèguent à tort dans la sphère de l’éthique de conviction l’obéissance à leur conscience ? Les patrons dits chrétiens ou les éditeurs chrétiens qui relaient le poison de la schizophrénie morale commettent là des actes graves (…)" 

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1 commentaire

  1. On en a même vu , grands amateurs en semaine de Liberté politique” , faire l’apologie du STO du dimanche…
    On ne citera pas de nom, pour ne pas les accabler,d’autant qu’ils se sont ainsi savamment préparés par eux-mêmes à une bienfaisante raclée électorale.

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