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Valeurs chrétiennes : Famille

Les avantages de la carte Famille nombreuse

ou ce que l’on va perdre.

MJ (merci à MC)

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9 commentaires

  1. Il m’a semblé plusieurs fois en parcourant ce site que vous luttiez contre l’emprise étatique… Pourtant, vous ne cessez de vous raccrocher à des subventions: allocations familiales hier, carte famille nombreuse aujourd’hui… ce qui me semble contradictoire!!
    En effet, soit on veut que l’Etat intervienne le moins possible, et alors on accepte une baisse voire une disparition des avantages, pour tous,
    soit on veut les subventions de l’Etat, et on accepte qu’il soit tout puissant.
    Moi, je refuse l’étatisme, donc je refuse les subventions, quelles qu’elles soient.
    Donc, rien à redire sur la suppression de la carte famille nombreuse… à condition que TOUTES les autres subventions soient aussi supprimées, pour tous, bien entendu!
    [Bien entendu… vous aurez constaté que seules les familles sont touchées. Cependant, vous mélangez aides sociales et bien commun. Les enfants ne sont pas une plaie pour les familles, qu’il convient d’aider (comme on aide un chomeur ou un handicapé). L’enfant est aussi l’avenir du pays et il est naturel et juste que tous oeuvrent au bien commun et participent à faire grandir l’avenir de ce pays. MJ]

  2. Est-il possible de savoir si les associations familiales et autres ont été réctives à la suite de cette annonce ? Elles ne sont pas nos interlocuteurs auprès de l’état ? Parce que dans ce cas, je ne sais pas si je dois continuer à côtiser…
    [Réaction des AFC : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/04/familles-nombre.html MJ]

  3. N’exagérons pas !
    Pour l’instant, il n’est question que de supprimer la compensation de l’Etat à la SNCF, ce qui risque d’entraîner la suppression par la SNCF de ses réductions.
    Mais tous ces autres avantages ne sont pas compensés par l’Etat et ne devraient donc pas être touchés.
    Alors bien sûr, il faut se mobiliser contre le projet, mais n’exagérons pas les conséquences de notre éventuel échec.

  4. une petition est lancée contre l’annonce de la suppression de la carte famille nombreuse :
    http://cartefamillenombeuse.blogspot.com/
    un pas de plus vers la transformation de la politique familiale en politique sociale, un pas de plus vers l’injustice.

  5. MEA CULPA
    Je tiens à m’excuser pour le commentaire que j’ai posté ci-dessus, et à revenir sur les propos que j’ai tenus.
    Je me suis aperçu, mais un peu tard, de l’absurdité de mes remarques. J’aurais dû penser un peu plus avant d’agir.
    En effet, je mélange. Je mélange non seulement aides sociales et bien commun, mais aussi aides sociales justes et fondamentales, et aides sociales injustes… Du reste, il est idiot de dire qu’aider le bien commun, c’est de l’étatisme… Bref, il serait trop long de tout dire, mais je vous prie de considérer comme “nulles et non avenues” mes remarques.
    Dorénavant, je tournerai sept fois mes doigts sur le clavier avant d’écrire…

  6. @ Franz
    En quoi la Carte Famille Nombreuse est-elle importante ?
    Une femme sur deux voudrait avoir un enfant de plus et y renonce pour des raisons économiques.
    Les allocations familiales ont chuté de moitié en quinze ans.
    Le niveau de vie des familles de 4 enfants est inférieur de 40 % à celui d’un couple sans enfants, à revenus équivalents.

  7. @ Franz et Michel JANVA
    Franz soulève une question importante sur le plan de la DSE. Durant des siècles, y compris jusqu’aux années 20, on ne payait pas les transports familiaux. Certes peu de gens bougeaient comme aujourd’hui. De même, avant le Gvt du Maréchal, il n’y avait pas d’Allocations Familiales instituées durant la terrible période de misère liée à l’occupation et à la rudesse de l’hiver 42 ou 43. Maintenues après 1945, car la France mit assez longtemps à sortir des pénuries.
    Mais sur le fond, les allocations sont contraires au principe de subsidiarité : pourquoi ”rendre aux familles” l’argent qu’on leur prend par l’impôt, revenus, droits de succession, taxes etc…..
    Ne serait-il pas plus juste de les en exonérer plus ou totalement ? Mais alors quid des familles très modestes qui ne paient pas d’impôts, même symboliques, ce qui est d’ailleurs très criticable, et uniquement la TVA sur leur consommation ?
    C’est là la question annexe à la première : le bien commun -aider et favoriser la naissance d’enfants nombreux- exige t il uniquement de la redistribution ?
    Car ce principe d’allocations familiales nie la responsabilité des parents et ne reconnait pas la notion de patrimoine familial. Il serait plus ”familial” que l’Etat garantisse les emprunts contractés pour l’achat du logement, et des biens particuliers liés aux familles, ce qui permettrait dès le début du mariage à TOUTES les familles d’acquérir leur logement, lequel devrait être insaisissable et inaliénable (sauf cas d’infractions graves, délinquance etc….), ce aqui existe dans le droit angalispour certains type de propriété : ainsi aider les familles, y compris les plus modestes, consisterait à leur donner une assise économique durable et non à les rendre dépendantes à vie des Allocations familiales, APL et autres avantages ”périssables” car fongibles par nature.
    Le bien commun n’exige pas nécessairement que soient mis en commun les biens de tous, mais que tous aient le minimum de biens pour pouvoir participer, librement et dans la responsabilité, au dit bien commun.
    Sujet complexe, mais la DSE en matière familiale permet de songer aussi au fait que plus il y a d’état et donc de socialisme, moins il ya de subsidiarité, et plus ce sont les familles qui paient le plus, par leur consommation.
    Moins d’Etat, donc plus de disponibilité juridique et pas seulement financière dans l’usage des biens privés fonderait une véritable politique familiale.
    Je précise que je suis parent d’une famille assez nombreuse.

  8. @ Pascal
    Le principe de subsidiarité n’est pas à sens unique. L’Etat a aussi des devoirs envers les familles.
    Jean XXIII le revendique dans Mater et Magistra et l’explicite :
    ” Il est requis que les hommes investis d’autorité publique soient animés par une saine conception du bien commun. Celui-ci comporte l’ensemble des conditions sociales qui permettent et favorisent dans les hommes le développement intégral de leur personnalité. Nous estimons, en outre, nécessaire que les corps intermédiaires et les initiatives sociales diverses, par lesquelles surtout s’exprime et se réalise la ” socialisation “, jouissent d’une autonomie efficace devant les pouvoirs publics, qu’ils poursuivent leurs intérêts spécifiques en rapport de collaboration loyale entre eux et de subordination aux exigences du bien commun. ”
    Enfin, Jean Paul II, évoquant les objectifs des autorités publiques en matière économique et sociale, précise dans Centesimus Annus ( 1 Mai 1991 ) :
    ” L’état doit contribuer à la réalisation de ces objectifs, directement et indirectement. Indirectement et suivant le principe de subsidiarité. Directement et suivant le principe de solidarité. ”

  9. @ Michel
    J’interprète la pensée de Jean XXIII différemment : ”conditions sociales” ne s’entend pas dans le sens français actuel de ”politique” sociale par la redistribution, mais au contraire, puisque Mater et magistra poursuit en rappelant la nécessite de ”l’autonomie efficace” des corps intermédiaires.
    Dans Centesimus Annus, l’expression”indirectement par la subsidiarité” ne me parait pas induire l’intervention financière de l’Etat, au contraire. Car le ”directement selon le principe de solidarité” ne crée pas à mon sens d’automaticité de l’aide financière qui serait due à toutes les familles, parce qu’elles sont familles. Sans quoi cete interprétation du principe de solidarité nie le principe de subsidiarité.
    L’histoire du monde chrétien montre que durant des siècles les familles se suffisaient à elles-mêmes, dans un monde au niveau de vie matériel moins important, et surtout à la précarité plus grande. Car selon le principe de subsidiarité appliqué aux corps intermédiaires, des institutions caritatives puissantes financièrement, souvent d’Eglise, mais pas uniquement, soulageaient les personnes en difficulté, et surtout que la ”solidarité” jouait entre les familles sans l’Etat. Ainsi, en Afrique du Nord, anciennes terres françaises, les familles ne bénéficient pas des allocations familiales et la démographie y est forte.
    Le monde européen a cassé les solidarités naturelles en enlevant aux corps intermédiaires la possibilité financière d’exister SANS l’Etat. On ne peut parler de solidarité etc…. sans accepter que cela se traduise aussi par les gestes de chacun. L’esprit communautaire subsiste en Asie ou en Afrique, celui qui a permis chez nous qu’au Moyen Age, sans aides de l’Etat, toute la société construise chapelles, églises de village, et cathédrales, Hotels-Dieu et dispensaires, tout en triplant la population sans l’appui de la médecine moderne. Chaque paroisse, chaque profession gérait un fonds d’aides exceptionnelles.
    Il y a une contradiction de l’homme européen riche : il parle de solidarité et ne l’exerce plus qu’exceptionnellement. Il en appelle donc à l’Etat, qui lui supprime toute subsidiarité en échange d’une solidarité en diminution, puisque la démographie des familles est suspendue aux libéralités publiques.

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